Jeudi 28 mars 2024
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Lorsqu’en mars 1865, le frère Petitjean, de la Société des Missions étrangères de Paris, et futur vicaire apostolique du Japon, vint inaugurer l’église de Nagasaki, il eut la surprise de recevoir la visite d’un groupe de personnes qui se prétendaient chrétiennes, après plus de deux cents ans de fermeture du pays, durant lesquels toute manifestation clairement visible d’appartenance à la religion importée autrefois par François Xavier et les jésuites (1549) avait été sévèrement proscrite.

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L’histoire d’amour ou le mariage entre un musulman et une chrétienne, qu’elle soit arabe ou européenne, est un leitmotiv dans la littérature arabe contemporaine. On le retrouve déjà dans les romans historiques de Jirji Zeydan au début du 20e siècle, dans les romans décrivant la période coloniale, comme ceux des Syriens Fawwaz Haddad et Ulfa Al-Idlibi, dans les romans postcoloniaux comme Saison d’une migration vers le nord du Soudanais Tayyib Saleh ou Vienna 60 de l’Egyptien Youssef Idris – deux livres où l’image de la femme occidentale est par ailleurs assez irrévérencieuse – jusque dans la littérature actuelle.

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En février et mars derniers, plusieurs membres de la famille Berg, leaders spirituels du Kabbalah Centre (KC), rendaient visite au jeune Kabbalah Centre de Moscou et à sa « communauté kabbalistique », qui existe depuis un peu plus d’un an. L’occasion pour les dirigeants du KC d’inaugurer de nouveaux bâtiments en plein centre de la capitale russe et de constater l’expansion du mouvement en Russie. « Nouveau mouvement religieux » pour les uns, « secte » pour les autres, le Kabbalah Centre jouit d’une importante visibilité dans le paysage de la spiritualité contemporaine. Si le mouvement, fondé dans les années 1960 aux Etats-Unis par Philip Berg, trouve son origine dans le judaïsme, il a su, par une constante réélaboration de son discours, atteindre un public bien plus large, au-delà de l’appartenance religieuse.

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Depuis l’immolation de Bouazizi en Tunisie le 17 décembre 2010 et la destitution de Ben Ali un mois plus tard, on assiste à un éveil des sociétés arabes. L’Egypte se débarrasse de Moubarak, la Lybie de Kadhafi, et en Syrie, malgré une répression très violente et le risque d’une guerre civile, les opposants au régime de Bachar al Assad poursuivent le combat.

Les révolutions arabes supposent des changements radicaux, donc une redéfinition de la citoyenneté, du pacte social et des rapports entre le politique et la religion. Mais cette redéfinition du politique a surpris par les scores écrasants réalisés par les formations islamistes lors des dernières élections. Comment s’explique ce retour vers le religieux ? Comment interpréter l’accession au pouvoir des islamistes et comment décrypter leur place dans le paysage politique post-révolutionnaire ?

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La mort de Mohammed Bouazizi, simple vendeur de rue, a entraîné l’année passée un soulèvement sans précédent en Tunisie, un pays connu pour la sévérité et l’efficacité de son système répressif. Le soulèvement en question a finalement conduit à la chute du régime de Ben Ali, en janvier 2011, et surtout il a inspiré bien d’autres peuples du Proche-Orient : les uns, en Egypte et en Libye, ont eux aussi poussé leurs dirigeants vers la sortie. D’autres ont eu moins de succès, à Bahreïn notamment, où la répression a pu contenir les velléités de changement d’une partie de la population.

Une nouvelle décision du pape Benoît XVI vient de mettre en stand-by la reconnaissance officielle du Chemin néocatéchuménal, le mouvement fondé par Kiko Argüello et Carmen Hernandez dans les années 60. Il y a à peine quelques mois, le 20 janvier 2012, le Vatican avait validé les célébrations non liturgiques du Chemin, c’est-à-dire celles contenues dans le « directoire catéchétique du chemin néocatéchuménal » et qui comprennent l’intégralité du parcours de redécouverte du baptême proposé par le mouvement à ses communautés. C’est pourquoi personne (et surtout les adeptes du Chemin) ne s’attendait à une manœuvre d’arrêt de ce genre, tellement imprévisible : l’ouverture d’une enquête spéciale de la part de la Congrégation pour la doctrine de la foi, pour examiner la conformité des messes du Chemin à la doctrine et à la pratique catholique.

Un fait divers dramatique — l’effondrement du plancher d’un lieu de culte évangélique en pleine célébration pascale — entrainant la mort de deux personnes, a récemment placé sous le feu des projecteurs médiatiques la question des lieux de cultes évangéliques en région parisienne [voir notamment notre Revue de presse du 10 avril dernier]. Si les fantasmes vont bon train quant à l’existence de centaines de communautés volatiles qui pousseraient comme des champignons, leur étude reste malaisée. Les chiffres cités par le Conseil national des Evangéliques de France (CNEF) à l’occasion du drame de Stains font mention de 35 nouvelles communautés évangéliques par an pour l’ensemble de l’hexagone. Il n’en reste pas moins difficile pour ces dizaines de groupes de se trouver un lieu de culte approprié. Qu’en est-il en Région bruxelloise ?

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