Réglementation du port de la burqa, agressions, création d'un parti politique antimusulman... Le pays est en proie à de fortes tensions — L'islamophobie se porte bien en Australie (Amel Chettouf, Libération)
Sous le règne de Mohammed VI, le champ religieux a été remanié en profondeur pour prévenir les dérives extrémistes. Depuis peu, le royaume en a aussi fait un levier diplomatique — Islam: Les cinq piliers de la politique religieuse du Maroc (Huffington Post Maghreb)
En cette fin de 2014, l’Eglise Protestante Unie de Belgique (EPUB) fête ses 175 ans. En 1839, les différentes Eglises protestantes présentes sur le territoire belge signèrent en effet une charte commune, créant ainsi l’Union des Eglises protestantes évangéliques du Royaume de Belgique. Celle-ci se dota d’un Synode, reconnu par l’Etat comme la seule autorité officielle du protestantisme belge. Par la suite, d’autres communautés rejoignirent cette déclaration d’unité et le Synode qui l’incarne jusqu’à aujourd’hui. En ce début de XXIe siècle, l’Eglise protestante unie de Belgique, dont ne font pas partie les nombreuses Eglises évangéliques et pentecôtistes, compte plus ou moins 110 000 membres. Elle a fêté son jubilé par un concert, un culte festif et une séance académique, mais aussi par une manifestation moins classique et hautement symbolique : le 17 octobre dernier, un impressionnant cortège de pasteurs en toge a en effet sillonné les rues de la ville. La célébration de la charte de 1839 a ainsi permis de nouer des parallèles avec d’autres périodes de l’histoire. De fait, le cortège des pasteurs de 2014 n’est pas sans rappeler une autre manifestation, organisée en 1923 pour commémorer de tragiques événements du XVIe siècle.
"Un Palestinien soupçonné d'avoir grièvement blessé Yehuda Glick mercredi soir a été tué par la police au lever du jour. Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, qui redoute des troubles à l'ordre public, a décidé de fermer l'esplanade des mosquées" — Jérusalem sous haute tension après la tentative d'assassinat contre un rabbin d'extrême droite (Cyrille Louis, Le Figaro)
"Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé qu'il avait ordonné le déploiement de renforts 'significatifs' de police à Jérusalem, et a accusé le président palestinien Mahmoud Abbas d'inciter aux troubles. Le même jour, la décision a été prise de fermer l'esplanade des Mosquées pour éviter d'exacerber les conflits suite à la mort d'un Palestinien, tué par la police israélienne car soupçonné d'avoir tiré sur un juif ultra-nationaliste, Yéhuda Glick" — Israël ferme l'esplanade des Mosquées, une "déclaration de guerre" pour la Palestine (AFP, Le Soir)
"La Tunisie, où est né le printemps arabe en 2011, cette floraison démocratique qui chez ses voisins égyptiens et libyens a vécu, vient à nouveau de se singulariser : Ennahda, le parti islamiste au pouvoir depuis trois ans, a été défait dans les urnes dimanche, lors d'élections législatives remportées par le rassemblement séculier Nidaa Tounes. Ce «petit» pays de onze millions d'habitants vient ainsi de faire mentir la plaisanterie grinçante selon laquelle «avec les islamistes, on ne vote qu'une fois», puisqu'ils imposent ensuite leur dictature fondée sur une vision fondamentaliste de l'islam" — En Tunisie, la victoire des laïcs (Thierry Portes, Le Figaro)
"Perçu en Occident comme prônant la non-violence, le bouddhisme en Asie peut se révéler responsable d’émeutes et d’exactions. C’est le cas notamment au Sri Lanka et en Birmanie, où des mouvements nationalistes bouddhistes s’en prennent aux minorités religieuses" — En Asie, le bouddhisme est parfois responsable d’émeutes et d’exactions (Claire Lesegretain, La Croix)
"La minorité musulmane apatride des Rohingyas fuit massivement la Birmanie : quelque 10.000 personnes ont embarqué sur des bateaux en deux semaines, a annoncé le 26 octobre Arakan Project, une Organisation non gouvernementale (ONG) locale. « Un tel nombre, c'est sans précédent », a commenté Chris Lewa, directrice de cette organisation de défense des droits des Rohingyas, considérée comme une référence pour son suivi de la situation de la minorité dans l'ouest de la Birmanie" — Birmanie : exode massif de la minorité rohingya (AFP, Fait Religieux)
"C'est désormais officiel : l'ordination des femmes évêques est désormais autorisée dans l'Église anglicane d'Angleterre et du Pays de Galles. Au terme d'un cheminement législatif mené à grande vitesse, c'est la reine d'Angleterre qui a donné son accord en signant le décret final vendredi 24 octobre. L'Église rejoint ainsi celles des États-Unis, d'Australie, du Canada et du Swaziland où une telle possibilité est déjà en place" — Eglise anglicane : l'ordination des femmes évêques officiellement autorisée en Angleterre (Apic, Fait Religieux)
"Le duel annoncé a bien eu lieu. Les premiers résultats officiels des élections législatives tunisiennes n’étaient attendus que lundi 27 octobre, mais dès dimanche soir, les premières estimations annonçaient un partage de la future Assemblée entre Nidaa Tounès, principale formation anti-islamiste, donnée en tête, et son rival du parti islamiste Ennahda, en net recul" — Tunisie : net recul des islamistes aux élections législatives (Charlotte Bozonnet, Le Monde)
Comme en 2011, le camp dit progressiste et démocrate, opposé aux islamistes d’Ennahda, se présente en ordre dispersé. L’union de l’été 2013, qui avait suivi l’assassinat de deux membres du Front populaire (extrême gauche), a fait long feu — Tunisie : l’opposition entre laïques et islamistes au cœur des législatives (Charlotte Bozonnet, Le Monde)
As Tunisians vote Sunday in national legislative elections, Ennahda has shown itself a nimble survivor. It enters the election as a front-runner and is expected to win 25 to 30 percent of seats, which may give it a chance to govern yet again. Ennahda is managing to adapt by presenting itself as a legitimate Islamist alternative working within Tunisia’s still evolving democratic system, its leaders argue — Islamist Party in Tunisia Appears Set to Rebound (Carlotta Gall, The New York Times)
"Entre 150 millions – selon l’association protestante Portes Ouvertes – et 200 millions de chrétiens – selon l’Aide à l’Église en détresse – seraient « persécutés » dans le monde. Le Livre noir de la condition des chrétiens dans le monde qui paraît jeudi 23 octobre fait le point sur ces violences et ces discriminations. Pour l’historien Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio et codirecteur de l’ouvrage, leur « nouveauté » tient à leur extension dans un nombre croissant de pays" — Andrea Riccardi : « Sauver les chrétiens, c’est sauver une civilisation du vivre-ensemble » (Anne-Bénédicte Hoffner, La Croix)
"« Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde » dresse le bilan, pays par pays, des persécutions que subissent les chrétiens, qui sont « aux premières lignes des victimes »" — Un coup de projecteur inédit sur les discriminations contre les chrétiens dans le monde (Anne-Bénédicte Hoffner, La Croix)
"Irak, Syrie… l'actualité est sombre pour les chrétiens. Et la publication cette semaine du Livre noir de la condition des chrétiens dans le monde, ouvrage collectif sous la direction du Français Mgr di Falco, de l'Anglais Timothy Radcliffe, ancien supérieur mondial des Dominicains, et de l'Italien Andréa Riccardi, et coordonné par notre confrère de La Croix Samuel Lieven, est très utile parce qu'il livre un panorama jusque-là seulement réalisé par des associations caritatives - les rapports annuels de l'Aide à l'Église en détresse, catholique, et de la Porte ouverte, protestante - ou par l'institut Pew Forum aux États-Unis" — 150 à 200 millions de chrétiens persécutés dans le monde (Jean-Marie Guénois, Le Figaro)
"La minorité yazidie d'Irak est victime d'une "tentative de génocide" de la part des djihadistes du groupe Etat islamique (EI), a estimé mardi un haut responsable de l'ONU sur les droits de l'homme, au retour d'un déplacement dans le nord de l'Irak" — Irak : "tentative de génocide" de l'EI contre les Yazidis (Belga, Le Vif)
"The international convention of Jehovah’s Witnesses will draw to a close in Melbourne on Sunday, with an estimated 70,000 attendees packed into the Etihad Stadium. The convention, which began on Friday, has attracted delegates from more than 60 countries to the Victorian capital. This year’s convention is particularly important to Jehovah’s Witnesses as it marks the centenary of when they believe Jesus Christ began ruling God’s kingdom in 1914" — Melbourne hosts 70,000 Jehovah's Witnesses for global convention (Olivier Milman, The Guardian)
"« Comprendre les racines de la violence extrême » qui sévit depuis des mois en Centrafrique, ce qu’elle dit de la société de ce pays. Libérer la parole des intellectuels centrafricains sur ce sujet difficile. C’est avec ces objectifs, mais « en toute humilité »,qu’une petite délégation d’intellectuels et religieux français quitte Paris mardi 21 octobre pour trois jours de rencontres intensives à Bangui, avec des personnalités locales" — Centrafrique, la parole contre la violence (Anne-Bénédicte Hoffner, La Croix)
En 1985 Shlomo a cent ans. En route pour son dernier voyage, il se souvient, en compagnie de l’auteur. Le « Temps » est un troisième narrateur. Leurs récits se rejoignent pour former « un vacarme [qui] s’élevait en s’entremêlant avec ton jargon fait d’arabe, de kurde, d’araméen, de persan, de russe et d’azéri, de turc, d’allemand et d’anglais même, [où] l’amour se mêlait à la haine, la folie collective des humains à la dignité de l’individu » (p. 97). Shlomo est né dans une ville des confins azéris du nord de l’Iran, Sablakh, devenue Mahabad en 1936. Il « compte parmi l’élite » (p. 136) de ce lieu, et ne le quitte que sous la menace d’une mort certaine, au terme de quatre années de guerre durant laquelle Russes, Ottomans, Allemands et Iraniens tuent tour à tour des membres de toutes les confessions sous prétexte qu’ils sont alliés avec leurs ennemis.