"Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation, estime que « l'acceptation de leur présence doit être la règle Alors que la question des accompagnateurs de sorties scolaires reste suspendue depuis plusieurs mois, Najat Vallaud-Belkacem envoie un signal en faveur des mères voilées. La ministre de l'Éducation s'écarte clairement de la voie tracée par l'un de ses prédécesseurs, Vincent Peillon. En décembre 2013, celui-ci réaffirmait le bien-fondé de la circulaire Chatel, qui, en 2012, posait la possibilité d'interdire de sortie les parents manifestant «leurs convictions religieuses, politiques ou philosophiques" — École : les mères voilées pourront accompagner les sorties (Caroline Beyer, Le Figaro)
Le service est offert autant par les prêtres catholiques que par les intervenants en soins spirituels, des laïques. Les établissements de santé ont pris ce virage pour respecter les orientations du gouvernement, qui souhaite voir la laïcité prôner dans ses institutions L'accompagnement des malades a été revu dans l'ensemble des établissements de santé de la région pour placer la spiritualité, et non la religion, au cœur de la démarche — La spiritualité prend le pas de la religion dans l’accompagnement des malades (Radio Canada)
"C'est désormais officiel : l'ordination des femmes évêques est désormais autorisée dans l'Église anglicane d'Angleterre et du Pays de Galles. Au terme d'un cheminement législatif mené à grande vitesse, c'est la reine d'Angleterre qui a donné son accord en signant le décret final vendredi 24 octobre. L'Église rejoint ainsi celles des États-Unis, d'Australie, du Canada et du Swaziland où une telle possibilité est déjà en place" — Eglise anglicane : l'ordination des femmes évêques officiellement autorisée en Angleterre (Apic, Fait Religieux)
"Le duel annoncé a bien eu lieu. Les premiers résultats officiels des élections législatives tunisiennes n’étaient attendus que lundi 27 octobre, mais dès dimanche soir, les premières estimations annonçaient un partage de la future Assemblée entre Nidaa Tounès, principale formation anti-islamiste, donnée en tête, et son rival du parti islamiste Ennahda, en net recul" — Tunisie : net recul des islamistes aux élections législatives (Charlotte Bozonnet, Le Monde)
"Selon le rapport d'octobre 2014 du Crédoc, 93 % des Français, inquiets des tensions entre les groupes religieux, souhaitent une application plus ferme du principe de laïcité à la française" — Les Français moins tolérants à l'égard des religions (Fanny Cheyrou avec Crédoc, La Croix)
"'Alors qu'environ 60 % de la population carcérale en France, c'est-à-dire 40.000 détenus, peuvent être considérés comme de culture ou de religion musulmane, la radicalisation islamiste est aujourd'hui susceptible de concerner plusieurs centaines de détenus' : tel est, rapporte Le Figaro, le constat établi par le député UMP de l'Yonne Guillaume Larrivé, chargé d'un rapport 'pour un plan d'action anti-radicalisation islamiste en prison'. Mais la fiabilité de ces chiffres est discutable. En effet, le fichage religieux ethnique et religieux est interdit en France. Il n'existe aucun chiffre officiel établissant le nombre de musulmans dans les prisons françaises" — Un rapport pointe l'islam radical dans les prisons françaises (Le Figaro, Metronews & Pensée libre, Fait Religieux)
En 1985 Shlomo a cent ans. En route pour son dernier voyage, il se souvient, en compagnie de l’auteur. Le « Temps » est un troisième narrateur. Leurs récits se rejoignent pour former « un vacarme [qui] s’élevait en s’entremêlant avec ton jargon fait d’arabe, de kurde, d’araméen, de persan, de russe et d’azéri, de turc, d’allemand et d’anglais même, [où] l’amour se mêlait à la haine, la folie collective des humains à la dignité de l’individu » (p. 97). Shlomo est né dans une ville des confins azéris du nord de l’Iran, Sablakh, devenue Mahabad en 1936. Il « compte parmi l’élite » (p. 136) de ce lieu, et ne le quitte que sous la menace d’une mort certaine, au terme de quatre années de guerre durant laquelle Russes, Ottomans, Allemands et Iraniens tuent tour à tour des membres de toutes les confessions sous prétexte qu’ils sont alliés avec leurs ennemis.
La Revue Nouvelle consacre son numéro de septembre-octobre 2014 au thème « Parler vrai dans l’Église catholique ». Bien entendu, le clergé est resté un organe exclusivement masculin, mais on peut néanmoins s’étonner, en ce début de XXIe siècle, de ne voir apparaître dans le dossier aucune femme… que ce soit en tant que sujet ou qu’auteure. Dans le contexte agité autour de ce que l’Église catholique romaine appelle aujourd’hui la « théorie du genre », on ne peut qu’être frappé que soient oubliés les femmes et les hommes qui ont tenté de faire entendre la voix du féminisme et de l’égalité à l’intérieur de leur Église. Cette omission est d’autant plus surprenante qu’elle vient d’une revue qui jadis ouvrit sa tribune aux membres de l’une des associations les plus actives dans ce domaine : l’association franco-belge Femmes et Hommes dans l’Église (FHE), qui milite depuis plus de quarante ans au croisement du féminisme de la deuxième vague et du courant conciliaire.
"C'est une première à l'Opéra de Paris. En pleine représentation de la Traviatade Verdi, la direction de l'établissement a dû demander à une spectatrice au visage voilé de quitter les lieux. L'incident remonte au 3 octobre. Le spectacle venait de commencer lorsque cette femme assise au premier rang a été repérée par les écrans de contrôle, ainsi que par des choristes, a expliqué à l'AFP le directeur adjoint de l'Opéra de Paris, Jean-Philippe Thiellay, confirmant une information de Metronews.fr" — Une spectatrice au visage voilé priée de quitter l'Opéra Bastille (AFP, Le Figaro)
"Début octobre, l'Opéra de Paris a demandé à une spectatrice qui arborait un voile clair sur la bouche et le nez de quitter les lieux en pleine représentation. Cette première a poussé le ministère de la Culture à préparer une note rappelant les dispositions prévues par la loi de 2010 interdisant le voile intégral dans les lieux publics" — Port du voile : ce que dit la loi (Constance Jamet, Le Figaro)
"La Haute Cour de Lahore, au Pakistan, a confirmé la condamnation à mort d'Asia Bibi, mère de famille catholique, accusée de blasphème envers Mahomet. Emprisonnée depuis cinq ans, son seul espoir réside désormais dans la décision de la Cour suprême, ultime instance judiciaire du Pakistan" — Asia Bibi (toujours) condamnée à mort (Pierre Jovanovic, La Vie)
"Un tribunal pakistanais a rejeté jeudi l'appel de la chrétienne Asia Bibi, condamnée il y a quatre ans à la peine de mort en vertu d'une loi controversée sur le blasphème, ont déploré ses avocats. Asia Bibi, mère de cinq enfants, avait été condamnée à mort pour blasphème en novembre 2010 après avoir été accusée d'avoir insulté le prophète Mahomet par des femmes musulmanes de son village avec lesquelles elle s'était disputée" — Pakistan : peine de mort pour une chrétienne condamnée pour blasphème (AFP, La Libre)
"Le Conseil d'Etat a annulé l'"interdiction du foulard" intégrée au règlement scolaire de l'athénée royal de Saint-Trond, malgré le "fiat" donné par la Cour constitutionnelle à une interdiction générale dans l'enseignement communautaire flamand (GO! ). Selon le Conseil d'Etat, il n'y avait aucune raison de raboter la liberté de religion au sein de l'école. Le Forum des minorités veut maintenant que GO! supprime rapidement son interdiction du foulard" — Le Conseil d'Etat ouvre la porte au port du foulard dans les écoles (Belga, RTBF)
"De nombreux épiscopats extra-européens dénoncent les agences de l'ONU qu'ils jugent coupables de leur imposer via "une sorte de dictature idéologique" des "pratiques" contraires à leur morale telles que la contraception, l'avortement et le mariage homosexuel, une "liberté d'expression" que semble leur envier Monseigneur Léonard dans un commentaire après une semaine de synode sur la famille au Vatican" — Mgr Léonard dénonce la "dictature idéologique" des agences de l'ONU (Belga, La Libre Belgique)
Voilà bien deux siècles, ou presque, que des générations de chercheurs et de spécialistes de la religion posent la question qui est au coeur de l’étude des religions, mais n’appelle sans doute pas de réponse unique ou univoque : "Qu’est-ce qu’une religion ?" Cette interrogation est de nos jours rendue plus complexe encore par la variabilité extrême du phénomène religieux et l’éclatement progressif de ce qui était autrefois au cœur de la religiosité : le lien social. Longtemps, l’autorité publique n’a quant à elle pas eu trop à se poser cette même question dans sa régulation du religieux. En effet, elle considérait la religion de la majorité de la population, plus quelques dénominations certes minoritaires mais traditionnelles et de préférence monothéistes, comme propres à bénéficier de ses largesses ou de son attention. Or, le pluralisme religieux foisonnant que nous connaissons de plus en plus aujourd’hui, la variété des manières de croire, l’apparition de religions nouvelles ou de communautés non croyantes habillées d’oripeaux rituels, voire de religions parodiques, bouleverse désormais la donne. Et suppose d’interroger à nouveaux frais ce qu’est une religion et surtout un culte, à savoir son expression essentiellement publique.
"Pour la première fois de son histoire, l'Église catholique s'apprête à donner son feu vert à l'accueil, dans certains cas, de divorcés remariés à la communion eucharistique et à une attitude très ouverte vis-à-vis des personnes homosexuelles. Ces grandes décisions ne sont pas encore officielles mais elles sont contenues dans le document intermédiaire du synode en cours à Rome sur la famille, publié lundi" — Divorcés remariés : l'Église catholique prête à donner son feu vert (Jean-Marie Guénois, Le Figaro)
"Un premier résumé des travaux du synode des évêque sur la famille reconnaît lundi des "valeurs positives" au mariage civil et donne une appréciation plus bienveillante des unions de fait stables, y compris homosexuelles" — Synode sur la famille : l'église donne une appréciation plus bienveillante des unions homosexuelles (Belga, Le Vif)