Ce rapport met en évidence les contrastes d’un paysage religieux et convictionnel extrêmement diversifié. Le pluralisme de la société belge, qui consistait autrefois en un face à face entre catholiques et libres penseurs, connaît d’importantes mutations : l’islam, les églises protestantes-évangéliques et les églises orthodoxes se développent de façon continue ces dernières années alors que le catholicisme, en perte de vitesse depuis plusieurs décennies, demeure la religion la plus répandue en Belgique.
L’abattage rituel comme la crise du coronavirus ont en 2020 interrogé les limites entre liberté de croyance et de pratique d’une part, et droit de l’État à légiférer sur base de principes qu’il considère supérieurs au droit à la liberté de religion d’autre part. Cette question a été cruciale durant l’année écoulée.
Les données collectées depuis plusieurs années par l’Observatoire permettent aussi de suivre l’évolution des financements publics octroyés aux cultes et à la laïcité organisée. Il apparaît ainsi que le culte catholique occupe toujours 80 % des postes de ministres du culte. Si le nombre d’imams connait une hausse constante depuis plusieurs années, celle-ci demeure toutefois largement inférieure à ce qu’elle devrait être compte-tenu du dynamisme des communautés musulmanes locales ou des chiffres de fréquentation des cours de religion organisés dans l’enseignement officiel.
Ce rapport offre aussi une série de données chiffrées qui mettent en lumière à la fois la vitalité des religions dites « minoritaires » et une forme de « volatilité » du religieux contemporain, en particulier parmi les jeunes générations, permettant d’illustrer la constante reconfiguration du phénomène religieux à l’œuvre.
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