L’avènement du régime national-socialiste (nazi) en Allemagne en janvier 1933 va marquer une culmination sans précédent dans l’histoire de l’antisémitisme. Nationalisme outrancier, revanchardisme au lendemain de la défaite allemande de 1918, menaces de révolution sur le mode bolchevique, crise économique dramatique (1929), faiblesse des institutions démocratiques de la République de Weimar, ce sont là autant de facteurs qui vont permettre l’arrivée à la tête de l’État allemand d’un régime d’extrême droite gravitant autour de la personne du « Führer » Adolf Hitler.
Dès 1924, dans son indigeste Mein Kampf, Hitler avait exposé ses haines. Celle des Juifs y tient une place centrale et proprement pathologique. On a là comme l’esquisse d’un programme qu’il finira par mettre à exécution. Les Juifs sont responsables de tous les malheurs de l’Allemagne. Ils sont cause de la boucherie que fut la Première Guerre mondiale. Ils ont porté ce « coup de poignard dans le dos » qui a valu la défaite à l’Allemagne. Ligués au niveau mondial, infiltrés partout, ils détruisent et souillent tout ce qu’ils touchent. Ce ne sont que des « sous-hommes », appartenant à une race odieuse. Au fait, ils ne sont pas vraiment humains : il faut les détruire comme les « virus » qu’ils sont.
Toute la faiblesse de l’Occident, sa décadence, vient de la morale d’esclaves du christianisme, qui n’est qu’une invention des Juifs, ces étrangers absolus, ces déracinés qui, insinués dans la vie moderne, la dévorent de l’intérieur, en sapent sans cesse la vitalité par leur esprit maladivement critique et débilitant, tout en en tirant cyniquement tous les avantages. Or, la vraie « vie », c’est la guerre. Le « surhomme » nazi, sommet de la « race pure », a pour idéal la lutte à mort qui verra l’élimination des inférieurs et la domination de l’homme « aryen » sur un espace vital (« Lebensraum ») élargi, organisé en fonction de la devise « Ein Volk, ein Reich, ein Führer » (« Un peuple, un empire, un chef »). Le parti nazi sera jusqu’au bout animé par cette idéologie, qui combine à un degré délirant toute une série d’ingrédients que nous avons relevés comme constitutifs du « racisme » moderne.
L’essentiel est pourtant ailleurs : le nazisme est bien plus qu’un antisémitisme porté à incandescence. L’élément caractéristique central de l’antisémitisme nazi est qu’il va mettre la puissance d’un des États rationnellement et technologiquement les plus avancés du monde (c’est la patrie du Juif Albert Einstein…) au service d’un projet d’extermination méthodique et quasi industrielle du peuple juif (et des malades mentaux, des Tziganes et des homosexuels ; d’autres exterminations furent envisagées : celles des Slaves, par exemple). Celui-ci, contenu en germe dans les délires de Mein Kampf, prendra progressivement forme et ne se verra ultimement ruiné que par la destruction de l’Allemagne hitlérienne au terme de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945).
Si l’antijudaïsme chrétien cherche à convertir le Juif, si l’antisémitisme classique travaille à l’exclure, le nazisme lui dénie le droit à l’existence. Il veut le détruire parce que juif : hommes, femmes, enfants, riches et pauvres, capitalistes et communistes, anciens combattants médaillés de 1914-1918, savants et illettrés, bons et moins bons, jeunes et vieux. Seul compte dans une personne le fait qu’elle appartienne à la « race » porteuse de toutes les tares : ce qu’elle a fait ou n’a pas fait, ce qu’elle pense, ce qu’elle veut est sans importance. Le Juif est condamné à mort parce que Juif.
Réfléchissant à la logique qui présidait depuis des siècles à la volonté de ségrégation des Juifs par la société dominante, le grand historien de la Shoah, Raul Hilberg, a ainsi résumé en quelques phrases les étapes qui scandent ce développement vers l’irrémédiable. « Vous ne pouvez pas vivre parmi nous comme juifs » (vous devez vous convertir), soutenait le discours chrétien. L’antisémitisme moderne rêve pour sa part d’exclusion : « Vous ne pouvez pas vivre parmi nous » (vous devez émigrer, de gré ou de force). Les nazis, eux, parviennent au définitif « Vous ne pouvez pas vivre ».
L’ampleur de cette entreprise d’extermination n’apparaît pas d’emblée. C’est dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale (« voulue par les Juifs », selon Hitler qui, comme tous les paranoïaques, projette sur autrui sa propre agressivité) qu’elle se dévoilera. Dès les débuts du régime en Allemagne, les mesures restrictives et vexatoires apparaissent. En avril 1933, boycott des firmes juives, renvoi des fonctionnaires juifs de l’administration, exclusion des Juifs des hautes écoles. Le 10 mai 1933, on brûle à Berlin les livres dus à des Juifs et autres ennemis supposés du régime (Kafka, Einstein…). À l’été 1935, les lieux publics (cafés, cinémas…) affichent « Interdit aux Juifs ». À la fin de l’année 1935, les lois de Nuremberg sont votées : elles privent les Juifs de leur citoyenneté allemande dans leur propre pays et interdisent les mariages entre « races » (une législation fort complexe est mise en place pour définir qui est juif et à quel degré : « demi-Juif », « quart de Juif », etc.).
Quand, en mars 1938, l’Allemagne envahit et annexe l’Autriche (Anschluss), elle y introduit immédiatement les lois raciales (il en ira ultérieurement de même dans tous les pays occupés). Celles-ci ont pour but de couper les Juifs de tout ancrage économique, social, politique ou psychologique dans leur propre pays. Pestiférés et vilipendés, ils se retrouvent ainsi à la merci du régime. Mais à ce stade, et si pénible qu’il s’avère, l’exil (conséquence d’une logique de l’expulsion) reste possible et nombre de Juifs entreprennent de fuir vers d’autres pays d’Europe ou vers le Nouveau Monde.
Alors que l’on sent venir la guerre, la pression devient insupportable. Le 9 novembre 1938, éclate en Allemagne la « Nuit de Cristal » (Kristallnacht) : une centaine de personnes sont tuées, autant de synagogues incendiées, des milliers de magasins juifs pillés. En Allemagne, le 12 novembre 1939, 26.000 Juifs sont envoyés en camp de concentration (des camps de concentration – c’est-à-dire d’internement –, tels Dachau et Buchenwald, ont été ouverts pour les opposants au régime dès l’accession des nazis au pouvoir) ; deux jours plus tard, les enfants juifs sont exclus des écoles ; le 13 décembre, un décret d’« aryanisation » met un terme à toute activité commerciale ou industrielle des Juifs.
Avec l’invasion de la Pologne (1er septembre 1939), la Seconde Guerre mondiale commence. L’Europe est mise à genoux par la foudroyante avancée militaire allemande. La Belgique est envahie en mai 1940 ; la France s’effondre ; l’Angleterre est menacée… L’irrésistible élan militaire du Reich finit pourtant par être stoppé et c’est à ce moment que, significativement, le pire commence pour les Juifs. Alors que l’expansion nazie rencontre militairement ses limites sur le front de l’Est (bataille de Stalingrad, août 1942-février 1943), la logique d’expulsion fait décidément place à celle de l’extermination.
Les nazis ont en effet introduit la politique antisémite dans les pays occupés : étouffement socio-économique méthodique, stigmatisation par le port de l’étoile jaune, interdiction de déplacement, etc. En Belgique, une série d’ordonnances à cet effet sont publiées à partir de fin 1940. À l’Ouest, la brutalité des mesures antijuives est souvent tempérée d’une part par la volonté nazie de ne pas heurter de front l’opinion publique et les autorités politiques des pays occupés, de l’autre par le besoin de dissimuler aux victimes la véritable nature du « travail à l’Est » pour lequel on les réquisitionne. À l’Est (Pays baltes, Pologne, Union soviétique…), les nazis ne mettent pas ces gants. Les Juifs meurent de privations et de maladie dans les ghettos où ils ont été enfermés (Łódź, Varsovie…).
Jacques Déom (ULB).
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Amina Al Filali, 16 ans, a été obligée par la loi d’épouser celui qui l'avait violée. La jeune fille s'est suicidée, déclenchant une réflexion dans le pays sur la protection des femmes. Dans de nombreuses familles où le poids de la tradition et de la religion est très fort, la perte de la virginité hors du mariage est considérée comme un déshonneur pour la famille — Le Maroc choqué après le suicide d'une jeune fille violée (Caroline Bruneau, Le Figaro)
La religion en Constitutions — Une opinion de Loïc Le Pape sur "The politics of religion/Les politiques du religieux" (Hypothèses.org)
La crise économique et financière que nous connaissons a été l’occasion, en Grèce et en Italie notamment, d’ouvrir le débat sur les privilèges fiscaux dont bénéficient certaines Eglises, afin que celles-ci participent elles aussi aux efforts collectifs pour assurer la résorption des déficits publics. Ce débat a été le révélateur de deux enjeux fondamentaux : d’une part, l’important patrimoine constitué par certaines Eglises historiques, dans nombre de pays de l’Union européenne, là où les biens ecclésiastiques n’avaient pas été nationalisés sous les régimes communistes ; d’autre part, le fait que l’économie du religieux constitue depuis quelques années un élément de plus en plus pris en compte dans les études relatives au fait religieux, aux relations Eglises/Etat et à la laïcité.
Le Rapporteur spécial de l'ONU sur la liberté du culte, Heiner Bielefeldt, a déclaré mardi que « les religions officielles d'Etats ne devraient jamais être instrumentalisées dans le cadre d'une politique identitaire nationale — Un expert de l'ONU avertit contre l'instrumentalisation des religions d'Etat (Centre d’actualités de l’ONU)
« Decir que el aborto es violencia estructural suena mejor que hablar de moral cristiana o patriarcado » — Violencia estructural (Pilar Rahola, La Vanguardia)
"Face aux républicains, elles militent contre le durcissement de la loi sur la contraception et l'avortement" - Les féministes américaines en campagne (Adèle Smith, Le Figaro)
"A force d'essayer de perdre les élections, ils vont finir par y arriver... Voilà maintenant les républicains en guerre contre une partie non négligeable de leur électorat : les femmes. Après la guerre contre la science, les impôts, l'assurance-santé, le mariage gay..., ces messieurs ont lancé une offensive anti-contraception" - Aux Etats-Unis, la revanche des "salopes" contre les républicains (Corine Lesnes, Le Monde)
Le vote des musulmans va-t-il décider de l'avenir politique de l'Uttar Pradesh, l'Etat le plus peuplé de l'Inde ? Le rôle de la minorité religieuse dans le processus électoral est au cœur des analyses — Les musulmans très courtisés (Naïké Desquesnes, Le Courrier international)
En ce 27 février 2012, l’Inde célèbre un sombre anniversaire. Il y a 10 ans, au Gujarat, bastion des nationalistes hindous, l’incendie d’un train déclenchait l’un des pogroms les plus violents de l’histoire du pays. Plus de 2000 musulmans ont trouvé la mort dans ces émeutes — 10 ans après le massacre des musulmans au Gujarat (Camille Dubruelh, Le Monde des Religions)C’est le site catholique catho.be qui dresse le constat, sur base de l’enquête décennale relative aux valeurs des Belges que mènent l’Université catholique de Louvain et la Katholieke Universiteit Leuven. La dernière livraison, portant sur les années 2000-2009, confirmerait le recul de la croyance en Dieu et l’effacement du lien des Belges à l’Église catholique. L’enquête fait en effet apparaître un net recul de la croyance en Dieu, qui ne serait plus partagée que par 57% de la population contre 77% il y a 30 ans. 50% Belges s’y définissent comme catholiques, contre 72% dans les années 1980. Quant aux catholiques dits « actifs », c’est-à-dire qui vont à l’église au moins une fois par mois et sont membres d’une communauté, ils ne représenteraient plus que 3% en Wallonie et à Bruxelles. Enfin, à Bruxelles, seuls 10% des mariages seraient célébrés dans le giron de l’Eglise.
"Au moins 2000 Afghans ont manifesté mardi matin devant la plus grande base américaine du pays, au nord de Kaboul. Ils accusent des soldats de l'Otan d'avoir brûlé des documents religieux, dont des exemplaires du Coran. L'Otan a reconnu les faits et s'est excusé afin d'éviter une vague de colère à travers le pays" - Colère après la profanation de corans en Afghanistan (Le Figaro)
"Des graffitis ont été découverts, lundi 20 février, sur les murs d'une église baptiste à Jérusalem-Ouest, la deuxième profanation contre un lieu de culte chrétien depuis le début du mois. Parmi les slogans inscrits en hébreu, on pouvait lire : "Nous allons vous crucifier" et "Mort au christianisme". Il y a deux semaines, une profanation a eu lieu contre le monastère de la Croix, a précisé Micky Rosenfeld, porte-parole de la police" - Nouvelle profanation contre un lieu de culte chrétien à Jérusalem (Reuters et AFP, Le Monde)
"À quelques jours du Carême, le patriarche melkite Grégoire III d’Antioche, tout comme l’archevêque maronite de Damas, interpellent sur la situation des chrétiens de Syrie" - Dans leurs messages de Carême, les évêques syriens s’inquiètent de l’avenir de leur pays (Claire Lesegretain, La Croix)
"L'islamisation de la société tunisienne est-elle en marche ? Élu sur des slogans économiques et démocratiques, le parti islamiste au pouvoir, Ennahda, fait en tout cas preuve d'une certaine mansuétude à l'égard des salafistes, à l'origine d'une série d'incidents à caractère intégriste depuis octobre. Dernier en date, la montée dans les universités tunisiennes du mariage "orfi", autrement dit "coutumier", comme le révèle France 24" - Tunisie : la révolution sexuelle des salafistes (Armin Arefi, Le Point)
"Rarement nous avons rencontré un prélat aussi disponible surtout porteur de barrette cardinalice... Un vrai marathonien de la foi mais aussi un transmetteur d’optimisme que le nouveau cardinal belge Julien Ries! Entretien Christian Laporte envoyé spécial à Rome" - Cardinal Ries : "L’Eglise doit écouter les jeunes" (Christian Laporte, La Libre Belgique)
"La bourgmestre de Hasselt, Hilde Claes, n'autorise pas une réunion du mouvement islamiste radical Hizb ut Tahrir, interdit en Allemagne, et ce sur base de la loi belge de 1995 réprimant le négationnisme" - Burgemeester Hasselt verbiedt bijeenkomst extremistische moslims (Belga/ep, De Morgen)
"Dans une « Opinion » parue dans La Libre Belgique (édition du 17 février), l’évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles réagit au nouveau texte de la loi scoute qui supprime toute référence à Dieu. Et invite à un nouveau partenariat « win-win »" - Les Scouts et l’Église: Mgr Kockerols ouvre le débat (P.G., Catho.be)
"Un individu a accroché un masque de carnaval représentant un cochon sur la grille de la mosquée de Marchienne-au-Pont, samedi soir, provoquant l'indignation de la communauté musulmane locale et la consternation de l'Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB)" - Un masque de cochon sur la mosquée: l'Exécutif des Musulmans de Belgique consterné (Belga, RTBFInfo)
"FOCUS - Après la polémique sur les abattoirs lancée par Marine Le Pen, lefigaro.fr revient sur ce principe religieux qui ne dispose pas encore d'un label unique en France" - Le halal, un rite en quête de norme (Le Figaro)
"Samedi, Marine Le Pen a déclaré lors de la convention présidentielle du Front national à Lille que toute la viande vendue en Ile-de-France était abattue selon des rites halal. Une affirmation démentie par les professionnels du secteur" - Halal en France (Matthieu Mégevand, Le Monde des Religions)
"Le candidat PS souhaite que les femmes célibataires et homosexuelles accèdent à l'aide médicale à la procréation, alors que ces techniques sont aujourd'hui réservées aux couples hétérosexuels infertiles. François Bayrou, le candidat du MoDem, y est également favorable, tandis que dans un entretien accordé à l’hebdomadaire médical Le Généraliste le 11 janvier dernier, Nicolas Sarkozy s’est engagé à ne pas toucher le cadre législatif en vigueur. Rencontre avec Séverine Mathieu, chercheure au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités dont le mémoire d’habilitation à diriger des recherches : L’enfant des possibles : Assistance médicale à la procréation, éthique, religion et filiationsera édité l'année prochaine aux éditions de l'Atelier" - Assistance médicale à la procréation, éthique, religion et filiation (Lola Petit, Le Monde des Religions)
"Des prêtres et des laïcs estiment que les sommes investies dans les travaux de certaines églises pourraient être mieux utilisées" - La légitimité des chantiers d’Eglise remise en cause par la crise (Loup Besmond de Senneville, La Croix)
"Célébrant le consistoirepour la création de 22 nouveaux cardinaux le 18 février 2012 au Vatican, le pape a appelé tous les membres du collège cardinalice à « servir l’Eglise avec la fidélité et le courage des martyrs », à se conformer à la logique du Christ et non à celle du monde, faite de « pouvoir et de gloire »" - Consistoire : Benoît XVI appelle à servir l’Eglise avec amour, vigueur et clarté (Apic/imedia/bl, Catho.be)
"Le jeune journaliste, qui avait fui l'Arabie saoudite après avoir reçu des menaces de mort pour des propos jugés blasphématoires sur Twitter, a été expulsé de Malaisie. Il risque la peine de mort" - Arabie Saoudite : la peine de mort pour un tweet ? (Le Vif l'express. Photo : Inuse Pictures)
"On ne badine pas avec Dieu en Amérique, surtout en période électorale. C'est la raison pour laquelle le président Obama s'est vu forcé d'opérer une reculade embarrassante sur la question du remboursement de la contraception, vendredi, dans le but de calmer la tempête de protestations déclenchée par la Conférence des évêques catholiques américains" - Contraception: Obama recule sous la pression des évêques (Laure Mandeville, Le Figaro)
"Cinq partis laïcs de Tunisie ont fusionné samedi 11 février dans l'espoir de peser plus lourd face au parti islamiste Ennahda, grand vainqueur des élections organisées en octobre 2011. Si cette nouvelle alliance reste toujours loin d'Ennahda en termes de sièges au sein de la constituante, elle devrait cependant lui opposerune concurrence plus soutenue lors des élections législatives prévues en 2013" - Les partis laïcs tunisiens font alliance pour contrer Ennahda (AFP, Le Monde)
"Mgr Julien Ries, qui sera fait cardinal le week-end prochain à Rome par Benoît XVI, a été ordonné évêque samedi au sanctuaire marial de Villers-Notre-Dame près de Ath par le nonce apostolique Mgr Giacinto Berloco entouré des évêques de Tournai et de Namur, NN SS Guy Harpigny et Rémy Vancottem" - Evêque wallon et bientôt cardinal (Christian Laporte, La Libre Belgique)
"Benoît XVI a remis, le 21 janvier 2012, au Vatican, la médaille de commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand à Patrick Buisson, conseiller officieux du président de la République. Portrait d'un proche de Nicolas Sarkozy" - Le Vatican donnerait-il une consigne de vote déguisée? (Lola Petit, Le Monde des Religions)
"Evêques et experts réunis au symposium de Rome sur la pédophilie ont reconnu les graves lacunes de formation affective des prêtres, et préconisé une sélection rigoureuse et une solide "formation humaine" pour éviter la répétition des abus sur mineurs" - "Révolution copernicienne" dans la formation des prêtres (AFP, La Libre Belgique)
"Le nonce du Saint-Siège en Syrie, Mgr Mario Zénari, a déclaré vendredi 11 février à Radio Vatican que les chrétiens de Syrie, qui représentent 7,5% de la population de ce pays, sont « respectés »..." - Les chrétiens au service de la Syrie (La Croix)
"Mgr Francesco Papamanolis, président de la conférence épiscopale greque catholique, répondant à une interview du quotidien « Il Messaggero » paru ce samedi 11 février, a appelé Benoît XVI à intervenir en faveur des Grecs qui se trouvent « dans une situation sociale tragique »" - Le président des évêques catholiques grecs s’indigne (La Croix)
""Paroles de croyants" est la nouvelle série du site internet du Monde des Religionsqui s’intéresse à celles et ceux qui vivent leur foi intensément tout en demeurant ancrés dans le monde moderne. Cette semaine, José, bouddhiste de 29 ans" - José, bouddhiste de 29 ans (Matthieu Mégevand, Le Monde des Religions)