Pour la troisième année consécutive, la Conférence des Évêques de Belgique a publié au mois de novembre son Rapport annuel sur l’Eglise catholique en Belgique, une opération de communication qui nous en apprend beaucoup sur cette institution, et pas seulement grâce aux chiffres qu’elle fournit pour l’année 2019. Depuis trois ans, c’est sous le signe du dynamisme et de la vitalité de la communauté catholique que s’inscrivent ces rapports, pédagogiques et colorés, contrebalançant des chiffres en berne par un discours optimiste louant l’engagement des fidèles et prédisant la « transition » qualitative qui s’opère au sein de l’Église.
La position des femmes catholiques au sein de leur Eglise est assez paradoxale : maintenues dans un rôle secondaire en termes de responsabilités ecclésiales par un magistère exclusivement masculin, elles forment aujourd’hui les neuf dixièmes des permanents d’église, et constituent depuis le XIXe siècle la grande majorité des fidèles. Le discours officiel de l’Eglise sur la question féminine a quant à lui beaucoup évolué, mais il semblerait que ce soit davantage pour maintenir un statu quo dans les faits. En décembre dernier, un colloque se réunissait à l’Université catholique de Lille pour examiner la question de l’engagement des femmes catholiques au XXe siècle, dans l’Eglise et dans la société.
La Revue Nouvelle consacre son numéro de septembre-octobre 2014 au thème « Parler vrai dans l’Église catholique ». Bien entendu, le clergé est resté un organe exclusivement masculin, mais on peut néanmoins s’étonner, en ce début de XXIe siècle, de ne voir apparaître dans le dossier aucune femme… que ce soit en tant que sujet ou qu’auteure. Dans le contexte agité autour de ce que l’Église catholique romaine appelle aujourd’hui la « théorie du genre », on ne peut qu’être frappé que soient oubliés les femmes et les hommes qui ont tenté de faire entendre la voix du féminisme et de l’égalité à l’intérieur de leur Église. Cette omission est d’autant plus surprenante qu’elle vient d’une revue qui jadis ouvrit sa tribune aux membres de l’une des associations les plus actives dans ce domaine : l’association franco-belge Femmes et Hommes dans l’Église (FHE), qui milite depuis plus de quarante ans au croisement du féminisme de la deuxième vague et du courant conciliaire.
L’islam est devenu depuis quelques décennies une composante non négligeable des sociétés occidentales. Depuis l’installation définitive des familles musulmanes immigrées, la question de la reconnaissance et de l’institutionnalisation de la religion musulmane se pose, tout comme celle de sa place dans l’espace public. Dans ce cadre, l’accroissement de la consommation et de la production des biens et des services halal engendre beaucoup de questions, et l’on trouve dans nombre de médias des signes de l’inquiétude face à une potentielle « montée d’islamisme » dont le halal serait un symptôme.
Responsables :
SCHREIBER, Jean-Philippe (ULB)
VANDERPELEN, Cécile (ULB)
Membres :
MORELLI, Anne (ULB)
DECHARNEUX, Baudouin (ULB)
BERNARD, Bruno (ULB)
BROZE, Michèle (ULB)
NOBILIO, Fabien (ULB)
PEPERSTRAETE, Sylvie (ULB)
WEIS, Monique (ULB)
FORET, François (ULB)
Réseau d'experts :
AVON, Dominique (Université du Maine)
CABANEL, Patrick (Université de Toulouse-le Mirail)
VENTURA, Marco (Université de Sienne)
AZRIA, Régine (EHESS)
DEPRET, Isabelle (EHESS)
HAARSCHER, Guy (ULB)
TORREKENS, Corinne (ULB)
FRERE, Marie-Soleil (ULB)
WARREN, Jean-Philippe (Concordia University)
GUGELOT, Frédéric (EHESS et Université de Reims)
Collaborateurs réguliers :
TORRI, Elena
VAN ROMPAEY, Anja
BREBANT, Emilie
MASQUELIER, Juliette