"Le tireur du train Thalys Amsterdam-Paris, maîtrisé par des passagers dont des militaires américains, s'était rendu en Syrie et était connu des services de renseignement français et espagnols pour ses liens avec la mouvance islamiste radicale. Il serait également connu des services belges" — Tireur du Thalys : la piste de l'islamisme radical se dessine (Belga, Le Vif)
"La justice a suspendu, vendredi 21 août, le projet du maire Front national de Mantes-la-Ville (Yvelines) d'installer le poste de police municipale sur l'emplacement d'une future mosquée, une décision entachée d' 'un détournement de pouvoir'" — La justice suspend le projet du maire FN de Mantes d'installer la police à la place d'une mosquée (Le Monde)
"Une 'convention sur l'islam' qui avait été annoncée par Nicolas Sarkozy s'est transformée, jeudi 4 juin, en journée de travail à huis clos" — Les Républicains se penchent sur « la place des religions » (Anne-Bénédicte Hoffner, La Croix)
"Rénové pour tourner la page des divisions, le parti de droite Les Républicains de Nicolas Sarkozy a replongé jeudi dans les querelles internes avec un premier thème de travail consacré à la question sensible de l'islam en France" — A peine créé, le nouveau parti de Sarkozy se divise sur l'islam (AFP, La Libre)
"Le premier ministre tunisien, Habib Essid, a identifié jeudi 19 mars les deux assaillants du Musée du Bardo comme étant Yassine Abidi et Hatem Khachnaoui. Le premier serait originaire d'Ibn Khaldoun, un quartier populaire de Tunis, le second de Kasserine, dans l'ouest du pays. Leurs noms et leurs photos circulaient depuis hier sur les réseaux sociaux" — Tunisie : l'un des deux assaillants était surveillé par les services de sécurité (AFP et Reuters, Le Monde)
"Ces derniers mois, des Tunisiens combattant avec l'Etat islamique, en Syrie et en Irak, ont menacé leur pays. Sur le sol tunisien, c'est Aqmi, via la brigade Okba Ibn Nafaâ, qui est l'organisation la plus forte" — Qui sont les groupes jihadistes en Tunisie ? (Luc Mathieu, Libération)
Les récents attentats viennent nous rappeler les apories de la stratégie française du « tout-sécuritaire » en matière de lutte contre le jihadisme. Initiée à partir des années 1980, cette stratégie est fondée sur le triptyque suivant : surveiller, démanteler et incarcérer. Avec le développement des filières à destination de la Syrie, l’arsenal juridique a même été renforcé pour permettre de mieux prévenir et réprimer le terrorisme avec le projet de loi porté par le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, adopté le 17 septembre 2014, pourtant critiqué par le syndicat de la magistrature et Reporters sans Frontières. A leurs yeux, en effet, cette loi constitue une atteinte aux libertés publiques, par ses mesures dérogatoires au droit commun.
"Selon les derniers chiffres, 3,3 millions de personnes ont défilé dimanche contre le terrorisme à travers tout le pays. Un record absolu. A Paris, le rassemblement était d'une ampleur «sans précèdent» d'après le ministère de l'Intérieur, qui a estimé «impossible» le comptage des manifestants dans la capitale, une première historique. Le député socialiste François Lamy, un des organisateurs de cette marche d'hommage, a lui fait état de 1,3 à 1,5 million de manifestants à Paris" — Marche républicaine : la plus grande manifestation de l'histoire de France (Eugénie Bastié, Le Figaro)
"Combien de millions ? Un record, en tout cas. Au dires même de la préfecture de Paris, aucune manifestation n'avait à ce jour réuni autant de personnes. Trois millions et 700.000 personnes à travers la France, selon les derniers chiffres, dont au moins la moitié dans la capitale" — Frappée par des attentats sans précédent, la France dit "non" à la terreur (Alexandre Lévy et Julien Vallet, Fait Religieux)
En 1985 Shlomo a cent ans. En route pour son dernier voyage, il se souvient, en compagnie de l’auteur. Le « Temps » est un troisième narrateur. Leurs récits se rejoignent pour former « un vacarme [qui] s’élevait en s’entremêlant avec ton jargon fait d’arabe, de kurde, d’araméen, de persan, de russe et d’azéri, de turc, d’allemand et d’anglais même, [où] l’amour se mêlait à la haine, la folie collective des humains à la dignité de l’individu » (p. 97). Shlomo est né dans une ville des confins azéris du nord de l’Iran, Sablakh, devenue Mahabad en 1936. Il « compte parmi l’élite » (p. 136) de ce lieu, et ne le quitte que sous la menace d’une mort certaine, au terme de quatre années de guerre durant laquelle Russes, Ottomans, Allemands et Iraniens tuent tour à tour des membres de toutes les confessions sous prétexte qu’ils sont alliés avec leurs ennemis.
Sur les pourtours musulmans de la Méditerranée, on assiste à un redéploiement des organisations « Frères musulmans », dont les récents succès électoraux, surtout depuis le Printemps arabe, poussent à reconsidérer leur place dans le monde arabe comme force politique de premier ordre. Cette dynamique est également observable en Europe où les Frères musulmans européens (FME), via la Fédération des Organisations islamiques en Europe (FOIE) — dont le siège est à Bruxelles —, sont également des acteurs importants, voire cardinaux du paysage islamique européen. Preuve de ce dynamisme, les FME organisent chaque année les deux manifestations musulmanes les plus importantes du monde occidental, en banlieue parisienne (au Bourget, au printemps) et à Bruxelles (en septembre), attirant des dizaines de milliers de personnes. Pour autant, ce dynamisme ne doit pas masquer les crises profondes dans lesquelles sont actuellement plongés les Frères musulmans.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les pouvoirs publics occidentaux s’alarment de l’influence du salafisme sur les pratiques religieuses des musulmans européens et nord-américains. Des librairies islamiques abritant un nombre important d’ouvrages de théologiens salafistes aux présentateurs charismatiques des chaînes satellitaires islamiques comme Iqraa, en passant par les tenues vestimentaires ultra-orthodoxes importées directement de la péninsule arabique (jilbâb, niqâb, qamîs), force est de constater que le salafisme tend à s’imposer comme la norme à partir de laquelle le musulman d’Occident doit juger sa pratique religieuse. Prônant une approche littéraliste du Coran et de la tradition prophétique, le salafisme est marqué par une volonté de purger la pratique religieuse de ses particularités locales et des « innovations » qui auraient altéré l’islam originel au fil des siècles. Au-delà de cette matrice doctrinale, le salafisme s'apparente plus à une mouvance plurielle et contradictoire, couvrant un large spectre de positionnements idéologiques. C’est un ensemble composite, voire hétérogène d’initiations multiples, pas toujours coordonnées, d’individus seuls ou formant de petits groupes autonomes.
Régulièrement, les musulmans et les Arabes se plaignent de ce que l’Occident chrétien méconnaisse leur culture. Plus exactement, ils souffrent de l’image simplifiée, voire caricaturale et stéréotypée véhiculée à leur sujet. En ce qui concerne la religion, ils dénoncent une perception monolithique de l’islam, comme si, à l’instar des autres religions, celui-ci n’était pas constitué de courants divergents, comme si les croyants qui s’en réclament étaient tous de zélés dévots. En ce sens, il est vrai que les médias accessibles en Occident pour pénétrer au cœur de cette culture très diversifiée ne sont pas légion. Souvent surtout, ils ne sont pas traduits. C’est notamment le cas de la littérature arabe, qui permet d’ouvrir un univers de connaissances tout en nuances, comme le montre l’ouvrage récent de Xavier Luffin — qui enseigne les langue et littérature arabes à l’Université libre de Bruxelles —, intitulé Religion et littérature arabe contemporaine.
"Le régime et les rebelles en Syrie ont accepté jeudi d'observer un cessez-le-feu pendant quatre jours à partir de vendredi pendant la fête musulmane de l'Adha mais le succès de cette trêve, âprement négociée par l'émissaire de l'ONU, semble incertain" — Pour l'Aïd, rebelles et armée syrienne ont accepté une trêve (AFP, La Libre Belgique)
"Le régime et les rebelles en Syrie ont accepté jeudi d'observer un cessez-le-feu pendant quatre jours à partir de vendredi pendant la fête musulmane de l'Adha mais le succès de cette trêve, âprement négociée par l'émissaire de l'ONU, semble incertain" — Une trêve pour l'Aïd Al-Adha en Syrie, déjà violée (Belga, Le Vif.be)
"The U.N. Security Council gave unanimous backing Wednesday to a four-day truce proposed by the international mediator for Syria to mark a major Muslim holiday after he warned that the failure of yet another cease-fire plan would only worsen the fighting" — UN Security Council Endorses Syria Holiday Truce (AP, The New York Times)