Vendredi 04 juillet 2025

Résultats de la recherche pour : Anne Morelli

L’appréciation de la place que tient la haine des Juifs en milieu musulman soulève aujourd’hui d’âpres controverses. Entre une vision résolument optimiste, qui tend à exonérer dans l’ensemble la sphère politico-culturelle musulmane des pires taches qui ternissent en la matière le monde chrétien – c’était notamment l’approche de savants juifs du XIXe siècle, paradoxalement recyclée aujourd’hui... par l’arabo-islamisme – et une approche plus attentive aux discriminations et tueries dûment attestées par la documentation, mais minimisées par les islamologues classiques, le risque est grand d’imposer le choix entre une histoire « édénique » et une autre « lacrymale », également tendancieuses.

Dhimmitude  

Rien ne semble en tout cas rappeler, dans l’islam prémoderne, la démonisation du Juif qui domine l’imaginaire dans le monde chrétien contemporain : pas d’accusation d’empoisonner les puits ou de répandre la peste, ni mythologie du « Juif éternel ». Rien, surtout, qui véhicule une charge émotionnelle et symbolique comparable à celle de l’épouvantable accusation de déicide. Il faut certes compter avec la lourde accusation théologique d’avoir falsifié la Révélation.

Mais, dans le vaste empire musulman, la dominante pourrait bien être le mépris du dominant pour le dominé, avec sa traduction institutionnelle : le statut de dhimmi imposé aux Juifs. En retour de la protection de l’Ummah islamique, le minoritaire « protégé » paie une taxe spécifique, la djizia ; les autres taxes qu’il doit acquitter sont majorées ; parfois il lui est imposé de se vêtir de manière spécifique ou interdit d’accéder à certains emplois publics ; il ne peut porter les armes, monter à cheval ou témoigner en justice quand des musulmans sont impliqués ; des restrictions peuvent frapper l’entretien ou la construction de synagogues ; le Juif ne peut porter de nom arabe ou étudier le Coran.

Dans la pratique, la condition socio-économique des Juifs varie selon les lieux et les époques. Ils sont relativement libres de choisir profession et lieu de résidence. C’est ainsi que le confinement des Juifs au mellah (ghetto) n’est pas, au Maroc, antérieur au XVe siècle et ne se généralisera qu’au début du XIXe. Les califes de la dynastie égyptienne des Fatimides d’Égypte (Xe-XIIe siècles) passent pour leur avoir été favorables. Et non moins accueillant fut l’empire ottoman, le plus grand État musulman que l’histoire ait connu (1299-1922).

Les ambiguïtés d’Al Andalous

L’Espagne médiévale sous domination musulmane – Al Andalous – incarne exemplairement l’ambiguïté de la situation des Juifs en terre d’islam. Conquise à partir du VIIIe siècle, elle n’est totalement rechristianisée qu’avec la chute de Grenade, au terme de la Reconquista, en 1492. Elle a été indûment mythifiée, au point que d’aucuns n’hésitent pas à la présenter aujourd’hui comme un modèle de tolérance, si ce n’est comme une anticipation de la société “multiculturelle”. De fait, elle se signale, pour ce qui est du judaïsme, par une exceptionnelle créativité sociale et culturelle, à telle enseigne qu’on a pu l’évoquer en termes d’« Âge d’Or ».

Il s’en faut pourtant que les relations avec les maîtres musulmans y aient été iréniques : un pogrom éclate à Cordoue en 1011, un autre à Grenade en 1066 (le vizir juif Joseph ibn Nagrela est crucifié et 4.000 de ses coreligionnaires massacrés). La dynastie des Almohades, qui domine de son islam messianique et militant le Maghreb et l’Andalousie (1147-1269), fournit une exception majeure au libéralisme musulman supposé à date ancienne : en 1165, un édit impose aux Juifs le choix entre la conversion et la mort. Le grand philosophe, juriste et médecin Maïmonide (1135-1204) sera contraint à feindre la conversion et à prendre la fuite. C’est au même qu’on doit une Lettre au Yémen, où il livre aux Juifs de cette région, eux aussi soumis à la persécution, ses réflexions et directives. Les manifestations littéraires d’antisémitisme ne manquent pas : des Xe et XIe siècles date une propagande qui présente les Juifs comme des êtres fourbes, oppresseurs et exploiteurs des musulmans, qui se solda en Égypte par des morts nombreux.

À l’écoute de l’Europe

Le rôle de l’influence occidentale dans la genèse de l’antisémitisme moderne en pays d’islam n’est pas discutable. C’est dans le sillage de l’expansion coloniale européenne du XIXe siècle, avec son cortège de pratiques politiques, commerciales et missionnaires, que s’insinuent nombre d’idées antisémites – à l’instar d’autres concepts modernes. Le truchement des Arabes chrétiens d’orientation nationaliste aurait été crucial dans ce processus d’acclimatation, qui se nourrira de la rivalité des nationalismes juif et arabe et ne parviendra à maturité qu’avec la naissance du conflit arabo-israélien.

Déjà l’Affaire de Damas (1840) présente une coloration « occidentale » : lorsqu’un moine italien et son serviteur disparaissent, des Juifs de la ville sont accusés de « crime rituel » et déclarés coupables. Divers consuls occidentaux sont impliqués dans la polémique, autant que des acteurs locaux. En découle une série de pogroms au Proche-Orient et au Maghreb. La seconde moitié du siècle et le début du XXe seront d’ailleurs émaillés d’autres massacres de Juifs dans la région. C’est ainsi que le quartier juif de Fès (Maroc) est quasiment détruit par la populace en 1912.

Antisémitisme et nationalisme

La montée, puis l’accession du nazisme au pouvoir en Allemagne a des incidences directes sur les pogroms en Algérie dans les années 30, et les attaques qui visent les Juifs d’Irak et de Libye au cours de la Seconde Guerre mondiale (180 Juifs sont massacrés et 600 blessés par des musulmans pronazis à Baghdad en juin 1941). Une indéniable sympathie pour Hitler a gagné dès 1933 nombre d’Arabes, qui aperçoivent dans son éventuelle victoire la possibilité d’une promotion du monde musulman. Des partis politiques marqués par l’idéologie nazie voient le jour, qui resteront influents au lendemain de la guerre.

Mohammad Amin al-Hussayni, grand mufti de Jérusalem, cherche à créer avec le Führer (qui le recevra à Berlin le 30 novembre 1941) une alliance contre les Juifs : antisémitisme et nationalisme sont aux sources de son projet d’ « élimination d’un foyer national juif ». Il est impliqué entre autres dans le recrutement de musulmans bosniaques dans plusieurs divisions de Waffen SS. Mêmes sympathies fascisantes en Irak (coup d’État de Rashid Ali et pogrom à Baghdad en 1941), en Iran (Reza Shah Pahlavi), en Égypte (Jeune Égypte, fondé en 1934 par Ahmad Hussayn ; le courant nationaliste). Bien qu’ils s’en défendent, l’Égypte, la Syrie et l’Iran ont donné asile après la Seconde Guerre mondiale à des criminels de guerre nazis.

L’« antisionisme » arabo-musulman applique dans ce contexte la panoplie des pratiques connues par l’antisémitisme européen. Dès les années 30, on peut relever, de l’Irak au Maroc et du Yémen à la Syrie, nombre de cas où les Juifs sont frappés de perte de la nationalité, d’incapacités juridiques, de mesures diverses d’isolement des personnes, de spoliation économique, de discriminations socio-économiques, quand ils ne sont pas victimes d’une violence physique, qu’elle prenne la forme du pillage, de l’assassinat individuel ou du pogrom (Constantine, Algérie, 5 août 1934 : 27 morts ; Tripoli, Libye, janvier 1945 : 135 morts...).

Les heurs et malheurs du nationalisme arabe, de ses pratiques et de ses mythes constituent l’arrière-plan de cette massive absorption de conceptions en provenance d’Europe, qui se marient avec plus ou moins de cohérence avec les données héritées du passé musulman prémoderne. Que la lutte contre l’Europe colonialiste ait cru nécessaire d’emprunter à celle-ci quelques-unes de ses obsessions et pratiques les plus nauséeuses est en soi révélateur de la profonde crise d’identité du monde musulman.

L’utopie islamiste

Prospérant aujourd’hui sur le terreau de l’échec des États nés de la décolonisation à arracher leur population à la misère économique, au sous-développement politique et culturel et au doute qui les taraude quant à leur avenir, l’islamisme invoque une utopie réactionnaire fondamentaliste – un islam pur des origines – comme solution à l’impasse que connaît l’islam, exportable par la « guerre sainte » (Jihâd) à l’ensemble du monde musulman, en ce compris les banlieues des grandes villes occidentales. Dans cette idéologie englobante, l’État d’Israël, mais aussi immanquablement à sa suite « les Juifs » dans leur ensemble, sont résolument arrachés à leur réalité empirique pour renouer avec leur statut fantasmatique – en quelque sorte métaphysique – de cause du Mal. Ce statut métapolitique, déréalisé, imposé aux Juifs est à la racine de tous les délires antisémites que dégorgent à foison nombre de sites internet, blogs et média dans le monde musulman, tout autant que la rhétorique de mouvements politiques tel le Hezbollah ou d’un État comme l’Iran.

Jacques Déom (ULB).

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Études

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(Coll.) Dictionnaire de la Shoah, Larousse, Paris, 2009.

(Coll.) Judaïsme, christianisme, islam. Le judaïsme entre « théologie de la substitution » et « théologie de la falsification », Actes du Colloque tenu à l’Institut d’Études du Judaïsme (ULB) les 23, 24 et 25 septembre 2008, Didier Devillez – Institut d’Études du Judaïsme, Bruxelles, 2010.

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Belgique

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Quelques témoignages sur la Shoah

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Ringelblum (Emmanuel), Chronique du ghetto de Varsovie, Payot, Paris, 1995 ; Archives clandestines du ghetto de Varsovie. Vol. 1 Lettres de l’anéantissement ; Vol. 2 Les enfants et l’enseignement, Fayard, Paris, 2007.

Seidman (Hillel), Du fond de l’abîme. Journal du ghetto de Varsovie, coll. Terre humaine, Pocket, Paris, 2002.

Photographies

Klarsfeld (Serge) – Marcello Pezzetti – Sabine Zeitoun (éds.), L’Album d’Auschwitz, Al Dante – Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Paris, 2005.

DVD

Jaubert (Alain), Auschwitz. L’album, la mémoire, Éditions Montparnasse, Paris, 2005 (avec des documents des archives filmées américaines).

Lanneau (Hugues), Modus operandi, Les Films de la Mémoire, Bruxelles, 2007.

Lanzmann (Claude), Shoah, Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Paris, 2002 (coffret DVD et texte).

Rossif (Frédéric), De Nuremberg à Nuremberg, Éditions Montparnasse, Paris, 2004.

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mercredi, 28 mars 2012 13:25

Revue de presse, 28 mars

Tunisie

"Ennahda a tranché. Le chef de file du parti islamiste tunisien au pouvoir, Rachid Ghannouchi, a annoncé devant la presse, lundi 26 mars, que l'article1 de la Constitution de 1959, qui stipule que "la Tunisie est un Etat libre indépendant, et souverain, sa religion est l'islam, sa langue l'arabe et son régime la République", serait maintenu en l'état dans la rédaction du futur texte que prépare l'Assemblée constituante" - Ennahda renonce à inscrire la charia dans la Constitution (Isabelle Mandraud, Le Monde)

"L'histoire de la Tunisie post- Ben Ali retiendra peut-être le lundi 26 mars 2012 comme une date importante. Ce jour-là, le parti islamiste Ennahda, qui domine la vie politique, a dit non aux groupes extrémistes salafistes. Il a opposé un refus net et catégorique à l'introduction de la charia - la loi islamique - dans la Constitution du pays" - Ces islamistes qui disent non à la charia (Editorial du Monde)

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mardi, 27 mars 2012 10:41

Revue de presse, 27 mars

Tunisie

"Le parti islamiste Ennahda, qui domine l'Assemblée nationale constituante (ANC), en Tunisie, a annoncé, lundi 26 mars, son soutien au maintien de l'article premier de la Constitution de 1956, qui suscite des tiraillements politiques entre modernistes et islamistes. Cette décision va à l'encontre des demandes formulées par les islamistes pour que la charia (la loi islamique) soit reconnue comme source principale de la législation dans la nouvelle Constitution du pays" - Ennahda contre l'inscription de la charia dans la Constitution tunisienne (AFP et AP, Le Monde)

USA

"Pour la première fois aux Etats Unis, un évêque catholique comparaît devant la justice pour avoir couvert des prêtres pédophiles. Son procès s’est ouvert le 26 mars. Il risque 14 ans de prison" - Pédophilie: un évêque américain dans la tourmente (P. G., Catho.be)

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vendredi, 23 mars 2012 19:13

Revue de presse hebdo, 24 mars

Italie

Une influente association italienne, réunissant chercheurs et universitaires, accuse Dante d’être antisémite, homophobe et islamophobe. L'affaire prêterait à rire si cette association, "Gherush92", n'avait pas le statut de consultant auprès du Conseil Economique et Social des Nations Unies et ne demandait pas le retrait de la Divine Comédie des programmes scolaires — Dante condamné à l'enfer pour antisémitisme et islamophobie (Ariel Dumont, MyEurop)

Maroc

La question de la liberté de conscience a été tranchée dans le cadre la dernière réforme de la Constitution, a fait savoir, vendredi à Casablanca, Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, porte parole du gouvernement — Révision constitutionnelle : «Plaidoyer pour la liberté de conscience au Maroc» (Le Matin.ma)

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jeudi, 22 mars 2012 10:18

Revue de presse, 22 mars

France

"Refuser tout «amalgame». Mercredi, responsables juifs et musulmans ont encore une fois uni leurs forces pour que le dénouement de cette tragique séquence qui a vu tomber sous la même arme des militaires de religion musulmane et catholique, et des enfants et leur professeur, de confession juive, par une justification terroriste se recommandant de l'islam, ne nourrisse le lien entre cette religion et la violence" - Juifs et musulmans dénoncent le risque d'amalgame (Jean-Marie Guénois, Le Figaro)

"Unis dans l’épreuve : après avoir été reçus par Nicolas Sarkozy, mercerdi 21 mars dans la matinée, les responsables juifs et musulmans de France ont uni leurs voix pour rejeter tout « amalgame » et toute « instrumentalisation » après les tueries de Toulouse et Montauban" - L’épreuve renforce les relations judéo-musulmanes (François-Xavier Maigre, La Croix)

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mercredi, 21 mars 2012 10:31

Revue de presse, 21 mars

International

Egypte

"Les obsèques du patriarche de l'Eglise copte orthodoxe d'Egypte, Chenouda III, ont débuté mardi matin dans la grande cathédrale Saint Marc du Caire, pleine à craquer de fidèles, de religieux et d'officiels" - Foule nombreuse et deuil national pour les obsèques de Chenouda III (AFP, La Libre Belgique)

"Le patriarche de l'Église copte orthodoxe d'Égypte Chenouda III a été inhumé mardi en fin d'après-midi au monastère de Saint-Bichoï, à une centaine de kilomètres au nord-ouest du Caire" -(AFP, Le Point)

Publié dans ACTUALITÉS
lundi, 19 mars 2012 10:13

Revue de presse, 19 mars

France

"Un homme a ouvert le feu ce matin sur un groupe de parents et d'enfants devant le collège juif Ozar Hatora. Deux personnes ont été grièvement blessées. La police indique que le tireur pourrait être celui qui a abattu trois militaires à Toulouse et à Montauban la semaine dernière" - Fusillade devant une école juive de Toulouse, trois morts (Jean-Marc Leclerc, Le Figaro)

"Un homme a ouvert le feu lundi matin devant un collège juif, a-t-on appris de source policière. Trois enfants et un adulte ont été tués et deux personnes sont gravement blessées, a indiqué le procureur de la République, Michel Valet. Il s'agit du collège Ozar-Hatorah, dans le quartier résidentiel de La Roseraie, à Toulouse" -(Jean-Michel Décugis et Aziz Zemouri, Le Point)

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samedi, 17 mars 2012 08:48

Revue de presse hebdo, 17 mars

Maghreb

Amina Al Filali, 16 ans, a été obligée par la loi d’épouser celui qui l'avait violée. La jeune fille s'est suicidée, déclenchant une réflexion dans le pays sur la protection des femmes. Dans de nombreuses familles où le poids de la tradition et de la religion est très fort, la perte de la virginité hors du mariage est considérée comme un déshonneur pour la famille — Le Maroc choqué après le suicide d'une jeune fille violée (Caroline Bruneau, Le Figaro)

La religion en Constitutions — Une opinion de Loïc Le Pape sur "The politics of religion/Les politiques du religieux" (Hypothèses.org)

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vendredi, 16 mars 2012 11:03

Revue de presse, 16 mars

Espagne

Plus de deux tiers des élèves des écoles espagnoles participent actuellement à un enseignement religieux catholique. Un sondage de la Conférence des évêques du pays révèle le 12 mars 2012 que 70,2% des élèves ont choisi pour l’année scolaire actuelle l’enseignement de la religion catholique. C’est cependant 0,8% de moins que l’année précédente - Espagne: 70% des élèves suivent un enseignement religieux (Apic, Catho.be)

Pologne

"Le gouvernement a proposé une réforme du système de financement des Eglises et communautés religieuses, qui bénéficieraient d’une déduction fiscale volontaire des contribuables" - Réforme du financement des Eglises (AFP, La Libre Belgique)

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