Les chiffres ne sont pas encore définitifs, mais presque : sur base de 93 % des établissements scolaires concernés, seuls 6,55 % des parents d’élèves francophones ont demandé à voir leurs enfants recevoir deux heures d’éducation à la philosophie et citoyenneté (EPC), au lieu d’une heure d’EPC et une heure de religion et de morale. Quelles sont les raisons de cet échec ?
"'La crise de la vocation n'est pas nouvelle et le clergé est vieillissant. Il n'est pas rare de rencontrer des prêtres qui exercent alors qu'ils ont dépassé largement l'âge de la pension' , explique Caroline Sägesser, chercheuse à l'Observatoire des religions et de la laïcité" — Exclusif : toujours moins de prêtres en Belgique (Ma. Be., La Dernière Heure)
"La récente rentrée scolaire a soulevé une série de questions dans une école secondaire d'un quartier populaire du Nord-Est de la Région bruxelloise. [...] La semaine dernière, un élève au profil sensible y a effectué son retour après deux mois de vacances et six mois en centre fermé à Braine-le-Château. Âgé de 16 ans, celui-ci a tenté par deux fois de se rendre en Syrie pour rejoindre les rangs du groupe terroriste Etat islamique" — Bruxelles : un élève radicalisé fiché Ocam de retour dans son école après un séjour en IPPJ (K.F., RTBF)
Le 30 mars 2014, un nouvel organe représentatif du culte islamique était présenté à la presse belge. Issu pour la première fois d’un processus d’élection interne aux mosquées, cet Exécutif des Musulmans de Belgique avait pour mission de stabiliser l’organisation du culte islamique et faire progresser des dossiers importants, en particulier la reconnaissance de nouvelles mosquées. Deux ans plus tard, un constat d’échec entraine un remaniement de sa composition et la nomination d’un nouveau président, sur fond de moyens supplémentaires alloués par les pouvoirs publics au culte islamique.
La manière dont le grand public et les médias se représentent le fait religieux est souvent tributaire des coups de projecteurs braqués sur les religions en raison de l’actualité immédiate et des rapports de force qu’elles subissent ou entretiennent entre elles — voire avec l’Etat et les collectivités locales. Dès lors, beaucoup de stéréotypes et a prioris circulent sur les religions, leurs pratiques et les croyants. Pour les sciences humaines, l’une des manières les plus efficaces d’approcher la façon dont la religion est vécue, pratiquée, perçue et expérimentée par les individus est l’enquête. ORELA, dans le cadre de "La Religion dans la Cité", et en collaboration avec Le Soir et la RTBF, vient ainsi de faire réaliser par IPSOS un sondage sur « Les Belges francophones et la religion ». Quels enseignements en tirer ?
Un nouveau procès mené à l’encontre de l’Église de Scientologie débute à Bruxelles ce 26 octobre. L’Église de Scientologie de Belgique et le Bureau européen de l'Église de Scientologie internationale, ainsi que certains de leurs responsables, comparaissent en effet devant le tribunal correctionnel. Les chefs d’accusation sont lourds et englobent la qualification d’organisation criminelle. La Scientologie, qui s’était faite plutôt discrète en Belgique ces derniers temps, bien qu’elle bénéficie d’implantations luxueuses dans la capitale de l’Europe, est ainsi appelée à revenir à la une des médias.
En 2015, le nombre d’abattages rituels d’un ovin dans le cadre de la fête de l’Aïd el Kébir a diminué drastiquement en Belgique. En cause, l’interdiction des abattoirs temporaires dans deux régions du pays (la Flandre et la Wallonie) et un boycott des autres structures largement suivi au sein de la communauté musulmane. Cette évolution annonce-t-elle une interdiction générale de l’abattage sans étourdissement préalable, une question qui revient régulièrement dans l’actualité ces dernières années, en Belgique comme dans d’autres pays européens ?
La rentrée scolaire 2015 en Belgique francophone est la première depuis l’arrêt de la Cour constitutionnelle imposant à la Communauté française (Fédération Wallonie-Bruxelles) d’octroyer une dispense du cours de religion ou de morale non confessionnelle à tous les parents (ou aux élèves majeurs) qui en font la demande. Qu’adviendra-t-il de ces élèves dispensés pendant les deux heures ainsi libérées ? Quel impact cette nouvelle organisation peut-elle avoir sur l’avenir de l’enseignement des religions et de la morale à plus long terme ? Les questions sont aujourd’hui nombreuses, et souvent sans réponse claire.
Belgium is historically a Catholic country. A few years after the creation of the State in 1830, more than 99 % of its inhabitants identified themselves as Catholic in a survey of the general population. Only a few Protestant and Jewish communities introduced some religious diversity; yet it was enough for the State to grant public subsidies to those communities alongside the powerful Catholic Church. In XIXth century Belgium, the Catholic Church enjoyed wide authority, supported by an expanding network of Catholic schools and the development of a Catholic political party.
L’actualité dramatique du début de l’année 2015 a relancé en Belgique le débat autour de l’opportunité d’introduire dans les écoles un cours d’éducation à la citoyenneté, qui comprendrait un enseignement du fait religieux et convictionnel dans toute sa diversité, ayant notamment pour objectif de lutter contre la radicalisation d’origine religieuse. Parmi les questions débattues, figure le sort des cours actuels de religion et de morale : doivent-ils disparaître ? Doivent-ils devenir facultatifs ? Un arrêt de la Cour constitutionnelle vient peut-être de réorienter le débat.
Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, a présenté à la Chambre des Députés la réforme du financement public des cultes, qui prévoit notamment la fin du paiement des traitements des ministres des cultes par l’État et une réduction de plus de 70 % du budget global alloué aux cultes. Majorité contre opposition, le texte gouvernemental a été entériné par l’assemblée luxembourgeoise ce 21 janvier 2015.