"La 'nuit du doute' n'aura pas duré longtemps. Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Dalil Boubakeur, a annoncé à l'issue d'une courte cérémonie à la Mosquée de Paris que le ramadan commencerait jeudi 18 juin en France" — Début du ramadan jeudi en France (AFP, Le Monde)
"L'Etat hébreu va alléger les restrictions imposées aux Palestiniens de Cisjordanie occupée et de la bande Gaza à l'occasion du mois de ramadan qui débute mercredi ou jeudi 17 juin, des mesures présentées comme sans précédent" — Pour le ramadan, Israël fait un geste envers les Palestiniens (AFP, Fait Religieux)
"The ninth month of the Islamic calendar is when Muslims fast during daylight and when the Qur'an is said to have been revealed to the prophet Muhammad" — Ramadan: a guide to the Islamic holy month (Asha Gani, The Guardian)
Il y a quelques jours, au Cirque royal à Bruxelles, plus de 900 personnes se sont retrouvées pour écouter le concert du rappeur américain chrétien Lecrae, actuellement en tournée en Europe. Aux États-Unis, ce chanteur texan de 35 ans est une star qui semble être parvenue à séduire un public ne se limitant pas aux seuls croyants : 88 000 albums vendus pour son dernier titre Anomaly et plusieurs Grammy Awards attestent de son large succès. Ses chansons sont un témoignage : celui, personnel, d’un drogué repenti, converti au christianisme ; celui aussi d’un noir qui vit aux États-Unis. Entre les gospels très connotés d’un point de vue religieux et le rap mainstream, il a trouvé sa voie et imposé sa voix.
"Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a jugé lundi 18 mai 'consternante' la décision de permettre la bénédiction liturgique des couples homosexuels mariés prise la veille par l'Eglise protestante unie de France (EPUdF, luthériens et réformés)" — Bénédiction des couples homosexuels : les évangéliques se disent consternés (AFP, Le Monde)
"Si chez les catholiques, le mariage est un sacrement, il s'agit chez les protestants d'une simple bénédiction de couples au préalable mariés civilement" — Catholiques ou protestants, à chacun son mariage (Emilie Lanez, Le Point)
"L'ex-raïs islamique écope de la peine capitale. Destitué par l'armée en 2013, Mohamed Morsi a été condamné à mort, ce samedi, pour des accusations d'espionnage, de conspiration avec le Hamas et le Hezbollah, et d'évasion collective d'une prison durant la révolution de 2011. La cour a également réclamé la peine de mort pour une centaine d'autres accusés, dont des dirigeants des Frères musulmans. Parmi eux, Khaïrat el-Shater, richissime homme d'affaires et numéro deux de la Confrérie" — Égypte : l'ex-président Morsi condamné à mort (Delphine Minoui, Le Figaro)
"Les Etats-Unis ont exprimé dimanche leur 'profonde préoccupation' après la condamnation à mort de l'ex-président égyptien Mohamed Morsi. Un verdict qui selon les experts traduit 'la guerre totale' lancée par le pouvoir contre la confrérie islamiste des Frères musulmans" — Le Caire en guerre totale contre les islamistes (AFP, La Libre)
"Dans la nuit de samedi à dimanche, l'armée turque a mené une opération militaire en Syrie afin d'évacuer la dépouille d'un dignitaire ottoman, ainsi que les 38 soldats qui gardaient son tombeau. Effectuée dans une zone contrôlée par l'Etat Islamique, située près de 40 kilomètres à l'intérieur du territoire syrien, l'opération s'est déroulée sans heurts. 'Un franc succès', se réjouit le Premier ministre, Ahmet Davutoglu. Ni obstacle, ni affrontement. N'était-ce pas trop facile ? C'est en tout cas l'avis d'Anthony Samrani, diplômé en sciences-politiques à l'Université de Lyon et collaborateur régulier au quotidien francophone libanais 'L'Orient-Le Jour'" — Existe-t-il un pacte entre l'Etat Islamique et la Turquie ? (Le Vif)
"Les deux photos circulent abondamment sur les réseaux sociaux. Sur celles-ci, on peut apercevoir des sympathisants de l'Etat islamique tenir une feuille de papier, avec en arrière-plan l'Atomium, lieu très symbolique de la Belgique" — Des sympathisants de l'EI se photographient devant l'Atomium: voici leur message (La Libre)
Récemment, les grands rassemblements à l’occasion de la « Manif pour tous » en France ainsi que la prolifération sur Internet et dans les médias d’un discours dénonçant la discrimination, voire la persécution, dont sont victimes les catholiques – « la christianophobie » et la « catholicophobie », en référence bien entendu à l’« islamophobie » – semblent indiquer un nouveau militantisme de la « cathosphère ». Mais s’agit-il réellement de nouveaux « pèlerins », ressourcés par une génération plus zélatrice que la précédente, ou d’un redéploiement de l’action ? Peut-on les qualifier, comme on le fait souvent, d’intégristes ou de fondamentalistes religieux ? Il y a peu, un colloque à Paris se penchait sur ce que les sociologues et politistes préfèrent appeler le « catholicisme d’identité ».
En France, la rentrée littéraire a été marquée par le référent chrétien, à tel point que L’Obs n’a pas hésité à titrer : « Dieu fait sa rentrée littéraire ». Dieu, la foi, la quête de sens spirituel, le catholicisme, le christianisme, les catholiques, les chrétiens et les convertis (à savoir les conversions tant à la religion qu’à l’athéisme) sont en effet convoqués dans un nombre remarquable de romans : Le Royaume d’Emmanuel Carrère, Une éducation catholique de Catherine Cusset, Excelsior d’Olivier Py, La vie de Jude, frère de Jésus de Françoise Chandernagor, Son visage et le tien d’Alexis Jenni ou encore le prix Goncourt Pas pleurer de Lydie Salvayre. Cette floraison est significative : pour les éditeurs, le sujet constitue un marché potentiel — et ils ont raison.
Cinquante ans après le 2e Concile œcuménique du Vatican (1962-1965), les historiens et sociologues du catholicisme s’interrogent plus que jamais sur la portée exacte de cet événement. La question se pose notamment de savoir si les réformes sanctionnées par les décrets conciliaires ont été vécues comme une rupture par les croyants, les religieux et la hiérarchie ou si elles entérinaient une série de changement expérimentés ou espérés dans les communautés, partout à travers le monde. Un colloque international s’est réuni la semaine dernière à Rome afin d’examiner le problème en se focalisant plus spécifiquement sur les ordres religieux, masculins et féminins. Les congrégations religieuses ont en effet été des laboratoires où ont été discutés des projets de rénovation des structures de gouvernance de l’Église. Nombre d’experts du Concile en étaient d’ailleurs issus.
La semaine dernière, la seconde saison de la série phare d’Arte et Zadig production intitulée Ainsi soient-ils s’achevait. L’intrigue imaginée par David Elkaïm, Bruno Nahon, Vincent Poymiro et Rodolphe Tissots est basée sur le parcours de cinq jeunes hommes qui entrent au séminaire des Capucins à Paris. Leurs histoires, motivations et psychologies très différentes ont pour effet qu’ils vivent leur engagement de manières très diverses. Ils découvrent, avec le spectateur, que leur destin est en outre lié aux arcanes de la hiérarchie ecclésiastique, prise dans les jeux de pouvoir à son sommet et tiraillée par les secousses d’une Église déchirée sur de nombreuses questions : les sans-papiers, la chute des vocations, la sexualité et/ou le mariage des prêtres, la « modernité » politique et sociale, le mariage pour tous. La série a défrayé la chronique, que ce soit dans les médias catholiques ou non.
Avec son visage lunaire sans bouche et son costume breton, le personnage de Bécassine est l’une des héroïnes de bande dessinée française les plus connues du début du vingtième siècle. Née sous le crayon d’Emile-Joseph-Porphyre Pinchon pour le premier numéro de la revue La Semaine de Suzette en 1905, elle s’affirme avec Maurice Languereau, pour les textes, lors de la parution du premier album des aventures de Bécassine, L’enfance de Bécassine en 1913. Cette collaboration fructueuse dura jusqu’en 1938 avec la parution du dernier opus, Bécassine en roulotte. Les albums publiés chaque année entre 1905 et 1938 connurent un succès important. L’héroïne bretonne fut ensuite remise au goût du jour dans les années cinquante, et vingt ans plus tard, devint le sujet d’un air populaire grâce à la chanteuse pour enfants Chantal Goya. Furent alors mis en évidence son caractère bon enfant et maladroit. De la sorte, tout le monde semble avoir oublié que le projet initial des albums comportait une réelle dimension politico-religieuse. Si Bécassine « est ma cousine », comme le dit la chanson, elle n’en demeure pas moins une cousine bien catholique.