The election of Jair Bolsonaro in October 2018 shed light on the role of religion in Brazilian politics. With the slogan “Brazil above everything, God above everyone”, Bolsonaro leaded an electoral campaign sustained by a broad coalition formed by heterogeneous conservative, religious and right-wing groups, some of them clearly supporting authoritarian agendas. Using an aggressive political rhetoric based on hate speech towards blacks, indigenous people, women and LGBTQI, Bolsonaro presented himself as the defender of traditional Christian moral values, gaining enthusiastic support from leaderships of Brazilian two biggest Pentecostal denominations (Assembly of God - AD and the Universal Church of the Kingdom of God - UCKG), as well as from some members of the Catholic Church.
« La première dame, ancienne professeur de lettres, est brièvement revenue sur la polémique du voile portée par une mère en sortie scolaire. Elle a rappelé le principe de ‘neutralité’ des professeurs » — Pour Brigitte Macron, «on ne parle pas religion» à l’école (Pierre Lepelletier, Le Figaro)
« Deux lignes s'opposent pour combattre l'’hydre islamiste’. Une ligne Blanquer-Darmanin-Le Maire qui veut des actes forts, versus une ligne Philippe-Castaner-macronistes historiques plus prudente. Et Macron ? » — Gouvernement, la fracture laïque (Cécile Cornudet, Les Echos)
"Le sultan de Brunei a appelé à ‘renforcer’ les enseignements islamiques dans le pays d'Asie du Sud-Est qui doit introduire mercredi une nouvelle législation inspirée de la charia, avec la lapidation pour l'homosexualité et l'adultère" — Brunei: le sultan veut "renforcer" les enseignements islamiques dans son pays qui introduit la charia (AFP, La Libre Belgique)
« Les Nations unies, la France, les Etats-Unis et l’Allemagne ont condamné la nouvelle législation, qui prévoit de punir par lapidation l’homosexualité et l’adultère » — A Brunei, la législation inspirée de la charia doit entrer en vigueur mercredi (Le Monde)
"Au terme d’une enquête auprès des enseignants, le journaliste Frédéric Béghin montre que les difficultés liées à l’application de la laïcité se sont généralisées. Son livre plaide pour une réaction pédagogique et une libération de la parole" — L’école face à la question religieuse (Bernard Gorce, La Croix)
"À l’issue de son assemblée ordinaire à Saint-Gall, au nord-est du pays, la Conférence des évêques suisses a annoncé mercredi 5 septembre qu’elle transmettrait désormais systématiquement tous les signalements d’abus à la justice.Si c’était déjà le cas pour les affaires ayant trait aux mineurs, les victimes adultes pouvaient jusque-là s’opposer à l’ouverture de procédures judiciaires" — L’Église suisse va mieux collaborer avec la justice contre les abus sexuels (Malo Tresca, La Croix)
Les Olangi sont les fondateurs du « Ministère chrétien du combat spirituel » qui existe depuis 1992 et compte de nombreuses représentations dans le pays et dans la sous-région. Ils ont également créé la Fondation Olangi-Wosho qui a à son actif des écoles, hôpitaux, centres sociaux et culturels, maison d’éditions, médias, maisons de couture — En RD-Congo, Maman Olangi, prédicatrice controversée, est décédée (La Croix)
3 jours après l’enterrement de son mari, « Mama Elisabeth Olangi », la veuve de Joseph Olangi de CFMC, la fondation Olangi, vient de décéder à Kinshasa, annoncent à digitalcongo.net, des sources de la famille — Trois jours seulement après l’inhumation de son époux : voici les circonstances de la mort de l’évangéliste Elisabeth Olangi ! (Digital Congo)
"Le chancelier conservateur autrichien Sebastian Kurz a annoncé vendredi que son pays allait expulser plusieurs imams financés par l'étranger et fermer sept mosquées afin de lutter contre "l'islam politique"" — L'Autriche durcit les mesures pour contrer "l'islam politique" : voici les décisions prises (AFP, La Libre Belgique)
"De Oostenrijkse conservatieve bondskanselier Sebastian Kurz kondigde vandaag aan dat zijn land verschillende door buitenlandse fondsen gefinancierde imams zal uitwijzen en zeven moskeeën zal sluiten. Daarmee wil hij de "politieke islam" bestrijdenOostenrijk sluit moskeeën en wijst imams uit om "politieke islam te bestrijden" (Belga, De Morgen)
"... la parution de l’enquête du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) 'La tentation radicale' apporte des éclairages nouveaux sur la propension d’une minorité de jeunes à adhérer aux idées radicales.Mais la tentation vers la radicalité, auscultée par les sociologues Anne Muxel et Olivier Galland, n’a pas uniquement un visage religieux" — France: la profondeur de « la tentation radicale » (Bernard Litzler, Cathobel)
"Dans une tribune au 'Monde', le socio-démographe Patrick Simon estime que l’enquête dirigée par Olivier Galland et Anne Muxel minore les discriminations dont sont victimes certains lycéens" — « “La Tentation radicale” construit un dossier à charge contre l’islam » (Patrick Simon, Le Monde des Religions)
A la veille du second tour de la présidentielle, dimanche 1er avril, les 3,3 millions d’électeurs costaricains connaissent déjà le nom de leur prochain président : Alvarado. Mais pas son prénom. Les deux finalistes homonymes, l’évangélique Fabricio Alvarado et l’ancien ministre Carlos Alvarado, sont au coude-à-coude à l’issue d’une campagne marquée par la division autour du mariage pour tous. L’irruption du conservatisme religieux sur la scène électorale ébranle la stabilité de la plus ancienne démocratie d’Amérique latine — La religion divise le Costa Rica avant la présidentielle (Frédéric Saliba, Le Monde)
"La crise économique qui a débuté en 2009 et n'a pas fini de frapper la Grèce, à laquelle s'est ajouté l'afflux massif de réfugiés, a conduit l'Église orthodoxe à développer une importante action sociale et humanitaire, explique Vasilios N. Makrides, professeur à l'Université d'Erfurt (Allemagne), dans un article publié par le mensuel Religion & Gesellschaft in Ost und West" — Grèce : l’Église orthodoxe se profile dans le domaine social (Religioscope)
"À Bucarest, derrière le Parlement, s’érige actuellement la future cathédrale nationale de Roumanie et bientôt l’édifice orthodoxe le plus haut du sud-est de l’Europe. Ce projet titanesque, largement financé par des fonds publics, divise la population, croyante comme non croyante" — En Roumanie, la cathédrale de la discorde (Aline Fontaine, La Croix)
La presse a rapporté une scène surréaliste — du moins à nos yeux d’Européens — qui s’est déroulée à la Maison Blanche ce mercredi 20 décembre : le secrétaire au Logement du cabinet de Donald Trump y a récité, en pleine réunion gouvernementale et à la demande du président américain, une prière de gratitude pour remercier Dieu de la victoire politique obtenue au Congrès sur la réforme fiscale voulue par l’administration Trump.
En septembre dernier les Américains avaient déjà été appelés à une journée nationale de prière en solidarité avec les victimes de l’ouragan Harvey qui s'était abattu sur le Texas, et le président des États-Unis s'était entouré de leaders spirituels pour un moment de méditation dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche. « Mon père, je te remercie d’avoir un président Donald Trump qui croit au pouvoir de la prière », s’était alors félicité le pasteur Jeffress, la main sur l’épaule du président américain. Même si le président Obama et ses prédécesseurs nous ont habitués à ce que leur recueillement spirituel soit mis en image et participe de la mise en scène de leur pouvoir, les nombreuses prières d’intercession, l’attitude de profonde méditation du président, l’imposition charismatique des mains des présents sur le corps du président Trump renvoient à un tout autre topos de la sacralisation du pouvoir, celui de l’appel à l’intercession divine pour stimuler l’efficacité de la décision politique.
Cette réaffirmation du sentiment religieux au cœur du pouvoir, cette irruption de la superstition dans le rituel politique constituent une signe supplémentaire des rapports nouveaux — ou de l’actualisation de rapports anciens — qui se tissent aujourd’hui entre le politique et le religieux, et surtout des usages de symboles et pratiques religieuses dans la construction d’un « récit » politique qui s’essouffle sur le plan idéologique. À la sortie sociologique du religieux qui caractérise notre monde occidental se superpose son retour politique et symbolique, dans une modernité en crise profonde, qui peine à trouver des resssources dans la rationalité politique.
En 1965, le sociologue américain Harvey Gallagher Cox, dans son livre The Secular City. Secularization and Urbanization in Theological Perspective, avait forgé sa théorie de la sécularisation, qui fera florès. Mais trente ans plus tard, comme le rappelait récemment le journaliste Henri Tincq, Cox remettait en cause son intuition initiale dans un ouvrage intitulé Fire from Heaven: The Rise of Pentecostal Spirituality and the Re-shaping of Religion in the 21st Century (1994), traduit en français sous le titre Le retour de Dieu. Dans notre monde occidental sécularisé — notre ultra-modernité comme la nomme Jean-Paul Willaime —, ce « renouveau religieux » contribue à reconstruire les identités, concourt pour d’aucuns à compenser les frustrations sociales et se conjugue avec des sociétés plurielles, culturellement mondialisées, où se tracent de nouvelles frontières entre politique et religion.
Cette image du président Trump priant dans le lieu par excellence où le rituel politique se met en scène, le Bureau ovale, comme bien d’autres images qui forgent ce qu’est le religieux en cette fin d’année 2017, dans un contexte d’angoisses sociales, de logiques d'incertitude, d’inquiétudes environnementales et d’incertitudes grandissantes sur le plan géostragétique, nous convainct plus que jamais que le rôle et la mission de notre Observatoire demeurent essentiels : décrire, expliquer et analyser le phénomène religieux contemporain en le mettant en contexte, de manière critique et non partisane. Cette mission sera toujours la nôtre en 2018, dans la continuité et le renouvellement : dans l’intervalle, nous nous mettons en vacances jusqu’au 8 janvier 2018, en souhaitant à tous nos lecteurs de très belles fêtes de fin d’année…
L’équipe ORELA.