Cette fin d'année 2012 s'annonce cruciale pour la Communion anglicane qui renouvelle son chef spirituel, l'archevêque de Cantorbéry, après la démission de Rowan Williams qui quittera son poste en décembre prochain. Le résultat de l'élection pourrait être décisif pour l'unité de la Communion anglicane — Qui va remplacer Rowan Williams à la tête de l'Eglise anglicane ? (Hughes Lefevre, La Vie)
Justin Welby, un manager à la tête de l’Église anglicane (Loup Besmond de Senneville, La Croix)
Justin Welby urges General Synod to vote in favour of female bishops (Lizzy Davis, The Guardian)
"L'évêque Tawadros de Beheira (delta du Nil), choisi dimanche pour être le nouveau patriarche de l'église copte orthodoxe d'Egypte, est un pharmacien de formation qui a gravi tous les échelons de la hiérarchie ecclésiastique, et régnera sous le nom de Tawadros II" — Tawadros II, un pharmacien de formation nouveau successeur de Saint Marc (AFP, La Libre Belgique)
"C’est au cours d’un processus assez long et compliqué que le successeur du pape copte Chenouda III, décédé en mars dernier à l’âge de 88 ans, sera désigné dimanche" — Election du nouveau patriarche copte (Jacques Goditiabois-Deacon, La Libre Belgique)
"Prières, larmes, vapeurs d'encens… C'est dans un climat singulier que s'est déroulée dimanche l'élection du nouveau pape copte d'Égypte en la cathédrale Saint-Marc. «Un événement crucial à l'heure où notre communauté traverse une phase d'incertitude», relève la chercheuse Viviane Fouad, en référence au regain de violence à caractère confessionnel depuis la victoire d'un islamiste à la présidence" — Un nouveau pape pour les coptes d'Égypte (Delphine Minoui, Le Figaro)
Il y a quatre-vingts ans exactement, le 9 octobre 1932, paraissait à Paris le premier numéro de la revue Esprit. Dans l’esprit de son fondateur, Emmanuel Mounier, il s’agissait de doter d’une tribune le mouvement qu’il était en train de mettre sur pied, afin de diffuser les principes de ce qu’il appelait « la révolution personnaliste ». Grâce à un recentrage sur la spiritualité chrétienne, il voulait remettre au cœur de la société la personne et les relations interpersonnelles afin de combattre la dépersonnalisation généralisée du monde moderne et ses tares à ses yeux les plus morbides : l’individualisme, le capitalisme et le libéralisme. Ce mouvement allait avoir une grande influence sur la pensée politique dans la plupart des pays à forte majorité catholique, où des hommes tels que Karol Wojtyla, futur Jean-Paul ii, Vaclav Havel, Jacques Delors, ou plus récemment Herman Van Rompuy s’en feraient les continuateurs. Quel est cet héritage ? Comment expliquer ce succès ?
L’Église est marquée par les réponses qu’elle offre aux désastres du monde — épidémies, violences naturelles, mais crises politiques aussi. La franc-maçonnerie s’inscrit à ses yeux dans ces calamités politiques, dans ce péril qu’on rapproche d’une menace naturelle, voire surnaturelle...
Les changements sociaux accélérés désemparent les tenants de l’ordre traditionnel, lesquels ne peuvent l’imputer qu’à des causes extérieures, incapables qu’ils sont d’en comprendre les fondements, leur conception de l’histoire et de la société étant manichéenne et providentielle. Cette conception suppose que le citoyen n’est jamais susceptible d’agir sur le cours des événements : il en est ainsi de la Révolution, qui se serait accomplie sans aucune action de la société, mais ne peut être que le produit d’une conspiration.
Les épigones de l’abbé contre-révolutionnaire Barruel n’ont en réalité qu’à transposer l’accusation portée à l’encontre de la Révolution française à d’autres événements politiques : les révolutions de 1830 et 1848, les mouvements nationaux de libération, la Commune de Paris, plus tard la Révolution bolchevique... Le complot politique ayant réussi, pour s’être incarné dans la Révolution française ou ses divers surgeons, la conspiration peut désormais se concentrer sur son objectif religieux, la destruction du christianisme.
Mais c’est la Révolution même qui se poursuit parce qu’elle est l’essence de la conspiration, sa forme perpétuée. Le terme de Révolution prend ici un sens quasi métaphysique : la thèse de nombre d’auteurs antimaçons, contemporains de l'encyclique Humanum Genus, est que la Révolution n’est pas seulement un événement, mais un travail lent et continu qui dissout la religion, la morale, le droit, la famille, la propriété, la hiérarchie sur lesquels la société a reposé de tout temps.
La Révolution manifeste le sacrilège, l’offense blasphématoire faite à la religion et à l’autorité que celle-ci sanctionne. Ainsi, la Révolution française, attribuée aux francs-maçons, a été le théâtre d’un événement que les catholiques français intransigeants assimilent symboliquement au déicide : le régicide de 1793, le péché de la France. Dans une partie de la littérature antijudéomaçonnique, le régicide a visé à substituer au souverain légitime un souverain d’usurpation imposé par la conspiration, régnant par le pouvoir de l’argent : Rothschild Ier.
Dans la forme, le discours antimaçonnique sur la conspiration se révèle ainsi pleinement religieux, pétri de rhétorique apocalyptique et d’avertissements prophétiques : cette lecture mobilise une logique de décadence et y oppose une attente rédemptrice, la réalisation du Salut opérant par le combat contre les maçons et les juifs. Les travaux des abbés Chabauty et Rougeyron, notamment, qui s’inscrivent dans cette théologie visionnaire des révolutions et ce registre prophétique et apocalyptique, vont marquer la personnalité de Léon XIII et alimenter l’écriture anxiogène d’Humanum Genus.
Face à cette menace ontologique, c’est donc une Église de combat qui s’affirme, qui exige que chaque chrétien soit un soldat de la chrétienté assiégée par la Révolution. L’argumentaire sera à la Croisade rédemptrice, déploiera une rhétorique de guerre et un usage politique du surnaturel. L’appel est adressé aux guerriers du Christ rassemblés sous la bannière du chef des armées de Dieu, l’Archange Saint-Michel, Archange de Lumière en lutte contre le Prince des Ténèbres — Léon XIII avait, en 1880 déjà, chargé l’Archiconfrérie de Saint-Michel d’anéantir les sociétés secrètes et leurs projets infernaux.
La Vierge était apparue — parmi d’autres apparitions dans une France alors fort mariolâtre — à Pellevoisin, en 1876, pour dire que la France serait délivrée de l’emprise maçonnique et satanique. Comme Humanum Genus le proclame : « Demandons à la Vierge Marie, Mère de Dieu, de se faire notre auxiliaire et notre interprète. Victorieuse de Satan dès le premier instant de sa conception, qu’Elle déploie sa puissance contre les sectes réprouvées qui font si évidemment revivre parmi nous l’esprit de révolte, l’incorrigible perfidie et la ruse du démon ».
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : l’enjeu est sotériologique. La crainte absolue que suscite le plan démoniaque ne peut qu’entraîner une réponse proportionnelle et justifie donc le déchaînement de violence en retour — ce que reflètera notamment le langage de la Civilità Cattolica. Et l’Encyclique de marteler : « Notre devoir est de Nous appliquer à trouver des remèdes proportionnés à un Mal si intense et dont les ravages ne se sont que trop étendus ».
Jean-Philippe Schreiber (ULB).
Orientation bibliographique :
E. Poulat et J.-P. Laurant, L’antimaçonnisme catholique, Paris, Berg, 1994.
J. Rousse-Lacordaire, Rome et les Francs-Maçons. Histoire d’un conflit, Paris, Berg, 1996.
En matière de théorie de la conspiration, le célèbre publiciste Édouard Drumont a définitivement conditionné le public en parlant systématiquement de « franc-maçonnerie juive ». La conjuration est en effet présentée, de plus en plus, non comme le fruit d’une alliance d’intérêts entre judaïsme et franc-maçonnerie, mais comme « un assujettissement total et aveugle des loges aux menées subversives » des juifs. Ce que le prédécesseur de Léon XIII, Pie IX, accréditait déjà symboliquement dans une encyclique de 1873, Etsi multa luctuosa, en assimilant la franc-maçonnerie à la Synagogue de Satan — une expression déjà utilisée en 1816, à propos de la maçonnerie, dans L’Esprit de la franc-maçonnerie dévoilé, et qui emprunte à Apocalypse 2-8.
Métaphore du lieu du secret des maçons et du lieu du pouvoir des juifs, la Synagogue de Satan sert de fil rouge à un discours où juifs et maçons sont visés comme vecteurs d’une œuvre diabolique de trahison de l’ordre social. Elle alimente ainsi cette rhétorique du secret, de l’obscur, du souterrain, du démoniaque, une vision crépusculaire du monde : c’est le combat du monde visible contre le monde invisible, le dévoilement du complot se faisant en sondant les ténèbres — Mgr. Meurin en fera le titre d’un de ses ouvrages (La Franc-Maçonnerie, Synagogue de Satan, 1893), qui connut une grande diffusion.
La théorie du plan de domination mondiale des juifs a été élaborée par l’abbé Chabauty (Les Juifs, nos maîtres, 1882) : leur stratégie de domination serait à l’œuvre depuis le Moyen Âge et ils détiendraient la clef du déclenchement des événements eschatologiques. Les deux cultures, antimaçonnique et antisémite, qui n’avaient jusqu’aux années soixante pratiquement rien de commun, vont désormais se nourrir l’une l’autre, tout en s’appauvrissant — le mythe sera fait de resucées, de synthèses, puis presque uniquement de slogans.
Elles diffuseront cette idée de pénétration, de subversion, de continuité démonologique. Les judéo-maçons seront considérés comme ayant été des vecteurs agissants de la perversion de la société chrétienne, au cours des âges, par l’influence de la tradition ésotérique de la Kabbale et du naturalisme, et par la dépravation des mœurs et la corruption morale — les convertis ayant été des agents de cette progressive inoculation au sein de la société chrétienne.
À chaque fois s’interpénètrent des fantasmes traditionnels de l’antijudaïsme chrétien et des thèmes nouveaux, mêlant ressentiment économique et ressentiment théologique. Il en est ainsi de la figure du judéo-maçon déicide et régicide à la fois, responsable du péché de la France de 1793 ; cette fois, l’ennemi historique conquiert le pouvoir par le biais de la finance et des sociétés secrètes.
Les juifs, accusés au Moyen Âge de voler le sang des chrétiens vident désormais le corps de la Nation de sa richesse — ils boivent littéralement son sang, se l’incorporent physiquement. La très vaticane Civiltà cattolica va donner un vernis d’autorité ecclésiastique à une accusation qui suscitait en général, paradoxalement, l’opprobre de la hiérarchie de l’Église au Moyen Âge. La théorie du complot antijudéomaçonnique ravive ainsi l’antijudaïsme médiéval et sa symbolique, alimente la démonologie nouvelle et fait le lien entre pratiques ésotériques, crime rituel et assassinat maçonnique.
L’engagement qui lie les francs-maçons à une puissance occulte tentant de se substituer à l’autorité légitime conduit le maçon, selon la lecture magistérielle, à commettre des crimes, à violer les lois humaines et divines, à exécuter sous peine de mort des ordres abominables — et ainsi s’opposer au droit naturel tel que le conçoit l’Église. La condamnation canonique du maçon légitime l’idée qu’il y a des crimes maçonniques : ils sont assimilés aux crimes attribués autrefois aux sorcières — empoisonnements, meurtres d’enfants, cannibalisme… — et imputés aux juifs depuis des siècles — sacrilège de l’eucharistie, profanations d’hosties ou meurtres rituels.
Mgr. de Ségur accusait ainsi les maçons, lors de messes diaboliques, de pratiques profanatrices autrefois attribuées aux juifs. Une partie de littérature antimaçonnique est aussi traversée par le mythe des assassinats maçonniques, prétendument autorisés par une lecture des rituels des hauts grades qui n’a pu prendre en compte sa dimension symbolique — d’où toutes les élucubrations sur le meurtre rituel comme réactualisation du meurtre historique du Jésus physique, par le judéo-maçon assassin, et du meurtre du Jésus spirituel par le judéo-maçon blasphémateur.
Le Pape Léon XIII produit dans l'encyclique Humanum Genus une historiosophie, une explication générale de l’histoire : le complot est la clé de l’histoire universelle, une histoire secrète mais paradoxalement transparente, celle de l’affrontement, au-delà de l’histoire contingente, entre Dieu et le Démon. Cette association supposée de la franc-maçonnerie avec le Diable a été formulée dès le début du XIXe siècle, mais en liaison avec son rôle politique supposé. Ce n’est qu’au milieu du siècle qu’une conception de la franc-maçonnerie comme principe diabolique caché s’autonomise et s’élabore dans le cadre du discours théologique antimaçonnique, chez Gougenot des Mousseaux, Mgr. de Ségur et Alex de Saint-Albin, qui affirme l’existence d’une Contre-Eglise luciférienne.
L’explication sataniste — toutes les forces révolutionnaires coalisées depuis près d’un siècle ont composé le corps sacerdotal de Satan — sera sanctionnée théologiquement par Humanum Genus : dès lors qu’il est l’œuvre du démon, le complot est universel, totalisant, il est un contre-projet de société. C’est une vision eschatologique : Dieu est exonéré de la responsabilité du mal qui frappe le monde ; ce mal est imputable à ceux qui s’acharnent à l’imposer, à savoir Satan et ses valets. L’Église, depuis le XIIe siècle, a construit une sotériologie où la figure répulsive du Diable a occupé une place de plus en plus importante — un diable qui devient, plus qu’un antagoniste de Dieu, le rival par excellence de celui-ci.
La figure de Satan revient à la fin du XIXe siècle — au moment où la culture catholique regorge à nouveau de surnaturel —, non pas sous une forme sécularisée, mais incarnée cette fois dans un mythe politico-religieux, l’hérésie maçonnique, et une rhétorique démonologique. Car Satan est l’ennemi le plus puissant de Dieu, l’antitheos, le Contre-Dieu par excellence, le principe du Mal qui répond antithétiquement au principe du Bien, de sorte que la franc-maçonnerie devient par métonymie la Contre-Église, la contrefaçon de celle-ci.
Humanum Genus développe une vision anxiogène du monde, une pensée paranoïde qui généralise le soupçon. Elle entend répondre aux angoisses et offrir de l’intelligibilité : elle nie ce qui n’est pas intentionnel, parce que tout s’explique par une intention cachée et maligne. Cette intention ne peut qu’être inspirée par le diable, et voit à l’œuvre des entités abstraites, invisibles, insaisissables : le maçon et le juif — qui n’est pas cité nommément dans l’Encyclique, au contraire de la littérature vaticane qui s’en inspire et la prolonge, mais qui y transparaît très clairement.
L’hostilité obsessionnelle envers les juifs adversaires de la vraie religion, reportée sur les francs-maçons, permet de dynamiser la stigmatisation, sans innovation rhétorique réelle. On associe l’hérétique au déicide, ce qui le condamne définitivement, sans possibilité de rémission. On voit là se cristalliser tous les fantasmes sociaux d’un christianisme refoulé et désemparé devant le dilemme de l’acceptation du monde moderne. Ainsi, la réactivation des peurs médiévales à l’égard des juifs (peurs biologiques, assimilation au diable), l’interprétation faussée des rites — qui se joue de l’apparente parenté symbolique entre judaïsme et franc-maçonnerie —, le lexique dévoyé (sabbat, synagogue…) sont mobilisés pour amalgamer judaïsme et maçonnerie.
L’analogie n’aura que plus d’efficacité si l’on brouille les représentations des juifs et des maçons en les assimilant les uns aux autres, par une désignation synthétique de l’adversaire : ils sont les figures diverses d’une essence commune — la continuité de la conspiration — et les ordonnateurs du vrai pouvoir. À l’image du Diable, la maçonnerie et les juifs sont partout, polymorphes, et apparaissent sous différents masques : ils sont tout à la fois considérés comme hérétiques par excellence, car déjouant le plan divin, et misoxéniques, car visant à la ruine du genre humain.
En définitive, même s’il faut se garder de voir l’antimaçonnisme comme un système de pensée structuré et cohérent, il a cette caractéristique de contenir en germe l’essentiel du discours sur la conspiration qui se propagera au XXe siècle et d’avoir permis de séculariser des arguments théologiques ou apologétiques — le complot contre la Vérité, la doctrine secrète et l’hérésie, la Révolution contre l’eschatologie, le mensonge diabolique — qui ont contribué à donner à la théorie du complot une force performative peu ordinaire.
Jean-Philippe Schreiber (ULB).
Orientation bibliographique :
D. Biale, Le sang et la foi. Circulation d’un symbole entre juifs et chrétiens, Montrouge, Bayard, 2009.
Le Diable, Colloque de Cerisy, Paris, Dervy, 1998.
"Conservative Scottish Christians are calling for a boycott of a talk by well-known U.K. atheist Richard Dawkins, scheduled for a book festival in late October that explores belief" — Highland Christians oppose atheist’s book festival talk (Trevor Grundy, Eninews, Anglican Journal)
"An American Sikh is scheduled to speak Wednesday at the Republican National Convention in Tampa, Fla., the first time the party has invited a Sikh to speak at a national convention" — Republican National Convention Enlists First Sikh Speaker (Heather Timmons, The New York Times)
"Post-recession America is beginning to open its wallet to charities again, but is not giving as generously to religious institutions.While charitable donations from individuals rose nearly four percent overall in 2011, according to the annual "Giving USA" report, donations to houses of worship and other religious bodies dropped by 1.7 percent -- a decrease for the second year in a row, Religion News Service reports" — Donations to U.S. religious institutions decline (Lauren Markoe, Anglican Journal)
"Changing the law to allow same-sex marriage would undermine a “sacred institution” recognized since “time immemorial”, according to the Chief Rabbi, Lord Sacks" — Chief Rabbi voices opposition to gay marriage (John Bingham, The Telegraph)
C’est une grande découverte philologique que L’Osservatore Romano , le quotidien édité par le Saint-Siège, a annoncée dans son édition du mardi 12 juin : vingt-neuf homélies inédites, en grec, du grand penseur chrétien du IIIe siècle Origène, ont été retrouvées à la Bayerische Staatbibliothek de Munich. Origène est considéré comme le père de l’exégèse biblique et l'un des premiers grands philosophes chrétiens. Né en Égypte vers l’an 185, il a succédé en 215 à Clément d’Alexandrie à la tête de l’École théologique de cette ville. Après avoir fondé une école théologique à Césarée, en Palestine, il mourut en 253 — Découverte de vingt-neuf homélies inédites d’Origène (Frédéric Mounier, La Croix)
Les violences inter-religieuses dans l'ouest de la Birmanie pourraient menacer la transition démocratique, a estimé dimanche le président Thein Sein, qui a déclaré l'état d'urgence dans cette région — L'ouest de la Birmanie en proie à des violences entre bouddhistes et musulmans (France 24)
Des affrontements entre musulmans et bouddhistes font tanguer le pouvoir — Les minorités s’enflamment (Philippe Paquet, La Libre Belgique)
"Jamais la Tunisie n'avait connu des violences d'une telle ampleur depuis la révolution et les quelques semaines qui suivirent la chute de Ben Ali. Dans la nuit de lundi à mardi puis le lendemain, des émeutiers ont incendié ou vandalisés des commissariats, une annexe de tribunal ainsi que d'autres symboles de l'État tout autour de Tunis et ont été confrontés aux forces de l'ordre" — Les salafistes mettent au défi l'État tunisien (Thibaut Cavaillès, Le Figaro)
"Le chef du parti islamiste Ennahda au pouvoir en Tunisie, Rached Ghannouchi, a appellé mercredi 13 juin, la population à descendredans la rue et à protéger les bâtiments publics vendredi prochain, en réponse aux nouvelles manifestations annoncées le même jour par des salafistes" — Rached Ghannouchi appelle les Tunisiens à descendre dans la rue "pour défendre la révolution" (Isabelle Mandraud, Le Monde)
"Depuis mai 2011, Tunis n'avait pas connu de couvre-feu. Il a été décrété, mardi 12 juin, dans huit régions du pays, dont la capitale, de 21 heures à 5 heures du matin, à la suite des violences survenues dans la nuit de lundi à mardi et qui se sont poursuivies mardi toute la journée" — Ces oeuvres qui embrasent la Tunisie (Julie Schneider, Le Point)
Lorsqu’en mars 1865, le frère Petitjean, de la Société des Missions étrangères de Paris, et futur vicaire apostolique du Japon, vint inaugurer l’église de Nagasaki, il eut la surprise de recevoir la visite d’un groupe de personnes qui se prétendaient chrétiennes, après plus de deux cents ans de fermeture du pays, durant lesquels toute manifestation clairement visible d’appartenance à la religion importée autrefois par François Xavier et les jésuites (1549) avait été sévèrement proscrite.