En cette fin de 2014, l’Eglise Protestante Unie de Belgique (EPUB) fête ses 175 ans. En 1839, les différentes Eglises protestantes présentes sur le territoire belge signèrent en effet une charte commune, créant ainsi l’Union des Eglises protestantes évangéliques du Royaume de Belgique. Celle-ci se dota d’un Synode, reconnu par l’Etat comme la seule autorité officielle du protestantisme belge. Par la suite, d’autres communautés rejoignirent cette déclaration d’unité et le Synode qui l’incarne jusqu’à aujourd’hui. En ce début de XXIe siècle, l’Eglise protestante unie de Belgique, dont ne font pas partie les nombreuses Eglises évangéliques et pentecôtistes, compte plus ou moins 110 000 membres. Elle a fêté son jubilé par un concert, un culte festif et une séance académique, mais aussi par une manifestation moins classique et hautement symbolique : le 17 octobre dernier, un impressionnant cortège de pasteurs en toge a en effet sillonné les rues de la ville. La célébration de la charte de 1839 a ainsi permis de nouer des parallèles avec d’autres périodes de l’histoire. De fait, le cortège des pasteurs de 2014 n’est pas sans rappeler une autre manifestation, organisée en 1923 pour commémorer de tragiques événements du XVIe siècle.
Le référendum invitant les Écossais à se prononcer sur l’indépendance de leur région (ou Nation pour ses partisans) a inspiré de nombreux reportages sur les spécificités politiques, sociales, économiques et culturelles de ce pays. Ces analyses n’interrogeaient cependant que très rarement la place de la religion dans les rivalités identitaires en place. On oublie ainsi que si la religion majoritaire y est l’Église d’Écosse presbytérienne, très liée à l’identité écossaise, la deuxième en importance est l’Église catholique romaine. Cette dernière a vu croître les rangs de ses fidèles par l’apport des Irlandais au XIXe siècle, puis, au XXe siècle, l’immigration italienne et polonaise — et, plus récemment, indienne, philippine et africaine. De ce fait, la proportion de catholiques dans la société y est plus élevée qu’en Angleterre : on l’estime en effet à 17 %, contre 10 % au sud du Royaume-Uni. Quelles sont les conséquences de cette présence sur les dynamiques politiques et sociales écossaises ? Quel a été ou aurait pu être son impact sur le résultat du referendum autour de l’indépendance écossaise ?
"Vingt-six compagnes de prêtres ont demandé au pape François de réfléchir au célibat des hommes d'Eglise, dans une lettre ouverte publiée samedi par le site Vatican Insider" — 26 compagnes de religieux écrivent au pape (Le Figaro)
"Le Pape François a souligné les conflits qui apparaissaient dans l'Eglise des origines et les premières tensions entre les disciples, ceux de langue grecque et ceux de langue hébraïque" — Comment résoudre les conflits dans l'Eglise (RV et KTO, Infocatho.be)
Israël
"L'État hébreu affirme que l'organisation internationale est coupable de 'discrimination' en ne reconnaissant comme jours fériés que des fêtes chrétiennes et musulmanes" — Israël veut faire de Yom Kippour un jour férié à l'ONU (Loup Besmond de Senneville avec AFP, La Croix)
Sur les pourtours musulmans de la Méditerranée, on assiste à un redéploiement des organisations « Frères musulmans », dont les récents succès électoraux, surtout depuis le Printemps arabe, poussent à reconsidérer leur place dans le monde arabe comme force politique de premier ordre. Cette dynamique est également observable en Europe où les Frères musulmans européens (FME), via la Fédération des Organisations islamiques en Europe (FOIE) — dont le siège est à Bruxelles —, sont également des acteurs importants, voire cardinaux du paysage islamique européen. Preuve de ce dynamisme, les FME organisent chaque année les deux manifestations musulmanes les plus importantes du monde occidental, en banlieue parisienne (au Bourget, au printemps) et à Bruxelles (en septembre), attirant des dizaines de milliers de personnes. Pour autant, ce dynamisme ne doit pas masquer les crises profondes dans lesquelles sont actuellement plongés les Frères musulmans.
"La défaite, lundi 7 avril, du Parti québécois aux élections provinciales, en grande partie à cause du projet de loi controversé sur la laïcité, réjouit les évêques québécois, qui demeurent vigilants sur les intentions du Parti libéral, sorti vainqueur" — Les évêques du Québec soulagés par le rejet du projet de Charte des valeurs (Nicolas Senèze avec Radio Vatican, AFP, La Presse, La Croix)
"En Corée du Nord, certains chiffres parlent d'eux-mêmes, et laissent dans leur sillage un désert de foi terrible. Depuis l'instauration du régime communiste en 1953, plus de 300 000 chrétiens auraient disparu, et on ne compterait plus aujourd'hui aucun prêtre, religieux ou religieuses dans le pays. Malgré tout, rappelle l'agence AsiaNews, face à quelques courageux foyers de résistance, le régime nord-coréen aurait intensifié ces jours-ci « sa campagne de terreur en arrêtant une centaine d’habitants de la capitale, Pyongyang, accusés de présumés ''contacts illégaux avec des groupes religieux en Chine »" — Face à la religion, la Corée du Nord répond par la terreur (BDO, La Vie)
"Les présidents passent… mais le bouddhisme n’est toujours pas reconnu officiellement par l’Etat belge. Précision utile : non pas comme religion mais comme philosophie non confessionnelle. Les bouddhistes d’ici risquent d’autant plus d’en perdre leur "zenitude" que cela fait bientôt six ans qu’ils se voient accorder en bonne et due forme par une loi du 24 juillet 2008 une dotation annuelle de 150 000 euros pour installer leurs instances reconnues ! C’est ce qui amène le nouveau président de l’UBB, Carlo Luyckx, élu lors de l’assemblée générale du 23 mars 2014, à interpeller le monde politique" — Le bouddhisme belge attend toujours sa reconnaissance (Christian Laporte, La Libre Belgique)
"Le président de la conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier a-t-il voulu remettre de l'ordre dans ses rangs? Bousculés par les désaccords sur le mariage pour tous et l'importance donnée aux études de genre dans les débats de ces derniers mois, divisés sur les modes de contestation qui ont accompagné ces sujets clivants, déchirés entre positions intransigeantes et christianisme d'ouverture, les catholiques français et leur hiérarchie, également divisée, sont apparus impuissants à débattre sereinement de ces questions au sein des paroisses et de l'institution" — Face aux divisions, Mgr Pontier met en garde les croyants contre toute instrumentalisation (Stéphanie Le Bars, Digne de Foi)
"À Évry, les accompagnateurs tentent de s'adapter aux demandes de couples souvent très éloignés de l'Église" — L'Église face à la grande diversité des couples qui se préparent au mariage (Loup Besmond de Senneville, La Croix)
En quelques mois, elles sont devenues l'une des principales cibles de la vindicte des milieux religieux. Mais ces derniers en ont, une fois de plus, été pour leur frais. D'abord prévu en septembre, puis le 19 février, le procès des Femen a été renvoyé au… 9 juillet. Il y a un an, le 12 février 2013, elles s'étaient dénudées à Notre-Dame de Paris, faisant tinter les cloches avec des morceaux de bois, avant d'en être expulsées manu militari. Elles entendaient célébrer, à leur manière, la renonciation de Benoît XVI — Le radicalisme des Femen irrite l’Eglise et embarrasse le mouvement féministe (Gaëlle Dupont et Stéphanie Le Bars, Le Monde)
Le président américain dit soutenir les droits de l'homme au Tibet. La Chine s'était montré fermement opposé à cette rencontre et avait demandé son annulation — Obama a reçu le dalaï lama malgré la fureur de la Chine (Le Nouvel Observateur)
Le G3i est un groupe de réflexion et de pression international qui s’engage pour le dialogue interculturel et interconvictionnel en Europe. Les associations qui le composent sont issues des marges de l’Église catholique et des autres religions instituées, ainsi que de la nébuleuse des mouvements non confessionnels. Ce qui les rassemble, c’est la volonté de se rencontrer et d’échanger dans le respect et la reconnaissance mutuelle, loin des discours officiels, considérés comme trop limités et exclusifs, sur le dialogue interreligieux. C’est aussi la volonté de faire entendre d’autres voix que celles des autorités ecclésiastiques au sein des institutions européennes.
The Supreme Court heard oral arguments this week in a case about the constitutionality of a New York town's practice of beginning local legislative meetings with mostly Christian prayers. During the hearing, an exchange between Justice Scalia en Justice Breyer took place, that made some think that Breyer might not have a religious faith at all. No avowed atheists or non-theists have ever been appointed to the Supreme Court — Did A Supreme Court Justice Just Admit To Being An Atheist ? (Nick Wing, Huffington Post)
Mercredi 6 novembre 2013, la Cour suprême a rouvert un dossier sur la constitutionnalité des prières à l'ouverture du Conseil municipal — Etats-Unis : les prières des Conseils municipaux à la Cour suprême (Fait religieux)
La Conférence des rabbins européens se rassemblera à Berlin, du dimanche 10 au mardi 12 novembre. Moment de commémoration historique, les religieux ouvriront leur 26ème assemblée pour la première fois dans la capitale allemande 75 ans jour pour jour après la Nuit de cristal, le pogrom orchestré par les nazis contre les juifs de tout le pays en 1938. Entre 250 et 300 rabbins d'Europe et d'Israël sont attendus pour l'évènement, ainsi que plusieurs dayan, des juges de tribunaux rabbiniques — Assemblée historique de la Conférence des rabbins européens à Berlin (Claire Gandanger, Fait religieux)
Le 31 octobre, les protestants du monde entier, et surtout ceux qui s’inscrivent dans la tradition luthérienne, fêtent l’anniversaire de la Réforme. Dans beaucoup de régions d’Allemagne notamment, cette Journée de la Réformation est même un jour férié. Le 31 octobre 1517, Martin Luther aurait en effet affiché sur la porte de l’église de Wittenberg ses fameuses 95 thèses, qui sont à l’origine de la deuxième grande scission au sein du christianisme – après celle entre l’Eglise latine et l’Eglise orthodoxe quelques siècles plus tôt.