"Sun Myung Moon, fondateur de l’Eglise de l’Unification, devenue un empire économique prospère et également connue sous le nom de secte Moon, est mort dans la nuit de dimanche à lundi en Corée du Sud à l’âge de 92 ans" — Le fondateur de la secte Moon est décédé (AFP, Le Soir)
"Messie autoproclamé, fondateur de l'Eglise de l'unification, connue sous le nom de "secte Moon" et pour ses mariages de masse, et à la tête d'un véritable empire industriel, le révérend Moon Sun-myung est décédé, lundi 3 septembre, au centre médical international de Cheongshim, à Gapyeong, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Séoul, en Corée du Sud" — Moon Sun-myung, messie autoproclamé (Philippe Mesmer, Le Monde)
"Une fillette de 11 ans est accusée d’avoir brûlé des pages du Coran. Sans protections, les minorités religieuses commencent à s’exiler" — Une enfant risque la peine de mort pour blasphème (Emmanuel Derville, La Libre Belgique)
"Accusée d’avoir profané un coran, une fillette chrétienne qui serait atteinte de trisomie 21 a été arrêtée à Islamabad" — Au Pakistan, une jeune chrétienne est emprisonnée pour blasphème (Nathalie Lacube avec Nadia Bletry, La Croix)
"On 12 July 2012, twenty-four religious leaders from all over Europe met for a three hour exchange and a press conference with the President of the European Commissions, Josė Manuel Barroso; along with Hermann van Rompuy, President of the European Council and Lázló Surjan, Vice-President of the European Parliament" — Participation of the people is key in the political process in Europe (Press Release No. 12/13 - Conference of European Churches)
"Yesterday, at a family planning summit in London, the billionaire philanthropist and practising Catholic Melinda Gates made a historic pledge: She vowed to dedicate her life to improving access to contraception for women in the developing world, backing up her words with a $560m donation to family planning services" — Melinda Gates defies the Vatican over birth control: the reaction around the world (Ellen E Jones, The Independent)
"Nationalism is one nation lording it over other nations. It is the expression of national superiority that causes even good people to do evil things in the name of the Motherland or Fatherland. The common adage, “My country right or wrong” is an expression of nationalism, even by people who would not otherwise think of themselves as being nationalistic" — True patriot love: A sermon for Canada Day (The Rev. Dr. Gary Nicolosi, Anglican Journal)
"L'enseignement du Talmud, un des livres sacrés du judaïsme, est responsable de la diffusion de la drogue dans le monde dont le principal opérateur est Israël, a affirmé le premier vice-président iranien Mohammad Reza Rahimi" — Vice-président iranien : "L'enseignement du Talmud, responsable du trafic de drogue dans le monde" (AFP, Le Point)
Buddhist Monk Protest: Sri Lanka To Move Mosque And Temple Out of 'Sacred Zone'. Sri Lankan officials have decided to demolish a mosque and a Hindu temple under pressure from Buddhist monks who demanded their removal from a Buddhist sacred area (Associated Press/Huffington Post)
Plusieurs centaines de chrétiens conservateurs de Corée prieront ensemble dimanche soir pour demander que le concert de Lady Gaga soit annulé, ont indiqué leurs représentants, estimant que la chanteuse pop américaine promeut l’homosexualité et la pornographie — Prières pour annuler le concert de Lady Gaga à Séoul (AFP, Le Soir)
Un fait divers dramatique — l’effondrement du plancher d’un lieu de culte évangélique en pleine célébration pascale — entrainant la mort de deux personnes, a récemment placé sous le feu des projecteurs médiatiques la question des lieux de cultes évangéliques en région parisienne [voir notamment notre Revue de presse du 10 avril dernier]. Si les fantasmes vont bon train quant à l’existence de centaines de communautés volatiles qui pousseraient comme des champignons, leur étude reste malaisée. Les chiffres cités par le Conseil national des Evangéliques de France (CNEF) à l’occasion du drame de Stains font mention de 35 nouvelles communautés évangéliques par an pour l’ensemble de l’hexagone. Il n’en reste pas moins difficile pour ces dizaines de groupes de se trouver un lieu de culte approprié. Qu’en est-il en Région bruxelloise ?
"L'interdiction de la publicité pour les jeux de hasard, l'obligation de diffuser les cinq appels à la prière et une plus grande arabisation des programmes sur les chaînes publiques ont provoqué un coup de tonnerre au Maroc, dirigé depuis janvier par un gouvernement islamiste." - Maroc: le gouvernement islamiste bouleverse le paysage de l'audiovisuel (AFP, Le Point)
"Ils sont environ 20 000 Juifs dans la République islamique, un pays qui affiche des positions officiellement antisionistes et négationnistes." - Etre juif en Iran (Marie de Bouhet, Le Point)
L'affaire DSK a réveillé une formule magique qui nourrit bien des fantasmes mais qui repose sur des raccourcis historiques et étymologiques évidents. Le fameux "puritanisme américain" conduirait à une dénonciation du plaisir sexuel et à une culpabilisation de ceux qui aiment s'y adonner. Certains défenseurs du prototype français du "bon vivant", du "coureur de jupons", de l'"homme qui aime les femmes" ont eu recours à cette notion galvaudée pour aider à laver DSK de tout soupçon. Dans Le Monde du 24 août 2011, l'écrivain Pascal Bruckner, auteur de plusieurs livres sur les relations amoureuses aujourd'hui, écrit ainsi : "L'Amérique du Nord, à l'évidence, a un problème avec le sexe qui vient de son héritage protestant mais elle veut en plus donner des leçons au monde entier. La qualifier de puritaine ne suffit pas car c'est un puritanisme retors, d'après la révolution des mœurs, qui parle le langage de la liberté amoureuse et coexiste avec une industrie pornographique florissante. C'est très exactement un puritanisme lubrique". Il conclut son billet d'humeur avec ce constat sévère : "Nous (les Français) avons beaucoup de choses à apprendre de nos amis américains mais certainement pas l'art d'aimer".
L'affaire DSK a réveillé une formule magique qui nourrit bien des fantasmes mais qui repose sur des raccourcis historiques et étymologiques évidents. Le fameux "puritanisme américain" conduirait à une dénonciation du plaisir sexuel et à une culpabilisation de ceux qui aiment s'y adonner. Certains défenseurs du prototype français du "bon vivant", du "coureur de jupons", de l'"homme qui aime les femmes" ont eu recours à cette notion galvaudée pour aider à laver DSK de tout soupçon. Dans Le Monde du 24 août 2011, l'écrivain Pascal Bruckner, auteur de plusieurs livres sur les relations amoureuses aujourd'hui, écrit ainsi : "L'Amérique du Nord, à l'évidence, a un problème avec le sexe qui vient de son héritage protestant mais elle veut en plus donner des leçons au monde entier. La qualifier de puritaine ne suffit pas car c'est un puritanisme retors, d'après la révolution des mœurs, qui parle le langage de la liberté amoureuse et coexiste avec une industrie pornographique florissante. C'est très exactement un puritanisme lubrique". Il conclut son billet d'humeur avec ce constat sévère : "Nous (les Français) avons beaucoup de choses à apprendre de nos amis américains mais certainement pas l'art d'aimer".
Il ne s'agit pas ici de prendre le contre-pied et de renforcer le parti des féministes qui rejettent en bloc ce genre d'argumentation en la qualifiant de misogyne. Contentons-nous de revenir brièvement sur le terme même de "puritanisme", pour en interroger l'étrange destin et les connotations surprenantes, notamment en rapport avec les États-Unis et leur culture. Pourquoi la notion de "puritain" a-t-elle été associée à celles de "prude", de "sévère", d'"austère", voire de "rigoriste", comme l'indiquent le Dictionnaire des Synonymes et Le Petit Robert ? Comment l'association entre "puritanisme" et société américaine est-elle entrée dans le langage commun, jusqu'à devenir largement répandue, surtout chez nous en Europe ? Car, les Américains ne se décrivent que rarement eux-mêmes comme "puritains". Le recours à ce terme est le privilège des Européens, et surtout des Français qui, pour dénigrer le "rigorisme, l'austérité extrême (et souvent affectée)" (Le Petit Robert) de l'"Autre" à la fois si proche et si différent, recourent facilement à l'étiquette, au sens peu clair et à l'étymologie douteuse, de "puritanisme anglo-saxon".
Selon Le Petit Robert, un "puritain" est "une personne qui montre ou affiche une pureté morale scrupuleuse, un respect rigoureux des principes". Des personnes qui correspondent à cette description, il y en a dans toutes les sociétés. Pourquoi en faire quelque chose de typiquement "américain" ou "anglo-saxon" (un adjectif intraduisible en anglais que la langue française utilise indifféremment pour évoquer le Royaume-Uni et les États-Unis, sans faire les distinctions qui s'imposent) ? Parce que la notion de "puritanisme" est toujours tributaire de la présence et de l'influence du protestantisme, plus précisément des formes les plus radicales et les plus "puristes" du protestantisme. Le glissement sémantique qui a donné son sens actuel, très élargi, au terme, est enraciné dans l'histoire religieuse des 16e et 17e siècles. Toujours d'après Le Petit Robert, un "puritain" est d'abord et au sens restreint du terme un "membre d'une secte de presbytériens (c'est-à-dire de réformés de tendance calviniste, actifs dans les îles britanniques) rigoristes qui voulaient pratiquer un christianisme plus pur, et dont beaucoup, après les persécutions du 17e siècle, émigrèrent en Amérique". La notion renvoie donc à des protestants puristes, originaires d'Angleterre et d'Écosse (dans une moindre mesure) qui ont connu la persécution religieuse dans leur terre natale et qui, pour y échapper, ont choisi de partir pour le Nouveau Monde. Étroitement liée à leur recherche de pureté religieuse, la rigueur morale de ces importantes communautés d'émigrants, notamment en matière de mœurs et de sexualité, aurait imprégné la société américaine en profondeur.
Si cette grille de lecture repose sur des faits historiques et des observations sociologiques incontestables, elle n'en est pas moins lacunaire. En effet, les "puritains" originaires du Royaume-Uni ne sont pas les seuls à avoir joué un rôle déterminant dans la colonisation de l'Amérique du Nord. D'autres populations, appartenant souvent à des minorités religieuses persécutées dans l'Ancien Monde, ont contribué à la création et au développement des colonies qui constitueront les États-Unis. En cela, la culture américaine n'a pas d'abord été forgée par des "puritains", mais bien par des "minoritaires" de toutes sortes, du 17e siècle jusqu'à nos jours. Il est vrai cependant que les premières migrations sont celles, bien "puritaines" au sens premier du terme, des Pilgrim Fathers du Mayflower (1620) et de la Baie de Massachusetts (1629). Il y a aussi le célèbre épisode de la fondation de la Pennsylvanie (1691) par William Penn et les Quakers, un courant religieux radical proche du puritanisme anglais.
Certes, ces communautés ont marqué la mentalité américaine, pour autant que celle-ci existe vraiment au singulier. Mais leur héritage est aussi et avant tout politique, un fait qui est beaucoup moins mis en évidence que les mœurs réputées puritaines, les peurs et la culpabilité qu'inspirent la sexualité ou le plaisir d'une manière plus générale. Pourtant, ce sont les migrants puritains qui ont amené dans leurs bagages, aux côtés de leur religion austère et de ses préceptes exigeants, les principes républicains dans lesquels a puisé la Révolution américaine et dont se nourrit le système politique des États-Unis depuis plus de deux siècles. Il s'agit au départ (et, dans une certaine mesure jusqu'à aujourd'hui) d'un républicanisme très chrétien, qui a pour but ultime de construire le royaume de Dieu sur terre. De cette attitude à l'égard de la "res publica" découle une conception de la liberté humaine, de ses conditions et de ses restrictions, bien différente de celle qui prévaut en Europe depuis la fin du 18e siècle. Cette différence philosophie et culturelle est à l'origine de bien des malentendus, notamment en rapport avec le fameux "puritanisme" de la société américaine.
Par ailleurs, on est tenté de s’interroger sur les sources de l’image de rigorisme sexuel des Américains qui circule de ce côté-ci de l’Atlantique. De quelle Amérique s’agit-il ? Quelles sont les productions culturelles que consomment les contempteurs de la culture US ? Si nous nous en tenons aux productions les plus populaires et les plus largement diffusées, nous sommes obligés de constater plutôt une apologie de la liberté sexuelle, qu’on pense aux séries à succès Sex and the City ou encore les Desperate housewives. Certes, dans cette dernière série, le personnage de Bree incarne une certaine forme d’hypocrisie morale et sexuelle, puisque tout en allant tous les dimanches à la messe, elle « commet » l’adultère sous toutes ses formes. Mais, justement, tout l’intérêt du personnage et l’effet comique recherché reposent sur cette incohérence, sans cesse tournée en dérision. Et que dire du dessin animé The Simpsons – succès planétaire depuis bientôt vingt ans – , dans lequel tous les débats qui travaillent les États-Unis sont passés sous le scalpel d’une critique corrosive. Le créationnisme, la peine de mort, l’ultralibéralisme économique : toutes les tares qui déchirent le pays y sont traitées. Quant à la sévérité sexuelle, elle est cette fois incarnée par une famille (les Flanders) qui est sans cesse ridiculisée.
Les graves questions de la répression policière et de la pression morale qui pèsent et qui ont pesé sur les Américains ne sont, elles, pas forcément envisagées sur le mode du ridicule. L’excellente série Cold Case puise dans l’histoire américaine des fictions narrant des affaires policières et judiciaires tragiques dont ont été victimes des hommes, des femmes et des enfants, en raison de leur couleur, de leur religion ou encore de leur orientation et de leurs pratiques sexuelles. Il en est de même dans la série Mad Man, qui raconte et dénonce, notamment, combien il était difficile, dans les années 1960, d’être une femme qui veut travailler et se réaliser et combien il était impossible d’être homosexuel.
Alors, où est-ce puritanisme américain tant décrié ? Est-ce dans les romans de Philip Roth, Paul Auster, Bret Easton Ellis, Cormac McCarthy, Siri Hustvedt ou Joyce Caroll Oates ? À moins qu’il soit dans les films de Woody Allen, Quentin Tarantino et Tim Burton ? Vraisemblablement, les arbitres de la normalité sexuelle et amoureuse des Américains ne s’embarrassent pas de la contradiction entre leur discours et le discours des hommes et des femmes qu’ils jugent. En fait, ils sont tout à leur projet d’entretien d’un stéréotype, celui qui fonde l’antiaméricanisme européen depuis maintenant des siècles. Dans cette démarche, comme le dit Philippe Roger « le discours d’hostilité n’est pas discriminant, mais cumulatif ; il suspend le principe de non-contradiction au profit de l’aggravation des charges ». Les préjugés de cet antiaméricanisme sont variés et nous n’avons pas le projet de les détailler ici. Mais une chose est certaine, les lieux communs sur lesquels il se fonde sont bien éloignés de la réalité de l’histoire des religions aux États-Unis ainsi que de la culture qu’ils diffusent aujourd’hui en masse…
Monique Weis et Cécile Vanderpelen (ULB).
Références
Michel Duchein, Puritanisme et puritains, 2009 (www.clio.fr)
Camille Froidevaux-Metterie, Politique et religion aux États-Unis, La Découverte-Repères, Paris, 2009.
Denis Lacorne, De la Religion en Amérique. Essai d'histoire politique, Gallimard, L'Esprit de la Cité, Paris, 2007.
Isabelle Richet, La Religion aux États-Unis, PUF-Que sais-je ?, Paris, 2001.
Philippe Roger, L’ennemi américain. Généalogie de l’antiaméricanisme français, Paris, Seuil, 2002
Leslie Carter, 84, faces prison after admitting nine assaults in the UK and South Africa over a 20-year period - “Anglican chaplain admits indecent assaults on boys dating back to 1957” (The Guardian)
Three leaders of Universal Church of the Kingdom of God accused of laundering cash through offshore bank accounts - “Brazil charges church leaders with embezzling millions from poor” (The Guardian)
Samia B. et Yamina O., verbalisées en 2009 et 2011 à Etterbeek et Molenbeek-Saint-Jean, réclament la suspension et l’annulation de la loi interdisant dans les lieux publics "le port de tout vêtement cachant totalement ou de manière principale le visage" - « La loi interdisant la burqa à l'épreuve de la Cour constitutionnelle » (La Libre Belgique)
En juillet, le conseil régional d’Ile de France a voté la suppression d’une subvention de 15 000 euros, accordée depuis trois ans à la radio Fréquence protestante, au nom de « l’attachement aux principes laïques » « Une radio protestante fait les frais de l’offensive laïque de la Région Ile de France » (Le Monde)
Des victimes de prêtres pédophiles ont déposé une plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) contre le pape et d'autres responsables de l'Eglise catholique pour "crime contre l'humanité", a annoncé, mardi 13 septembre, l'association Survivors Network of those Abused by Priests (SNAP) - « Des victimes de prêtres pédophiles portent plainte contre le pape pour "crime contre l'humanité" » (Le Monde)
« Des victimes de prêtres pédophiles portent plainte contre le pape » (Le Soir)
“Pope accused of crimes against humanity by victims of sex abuse” (The Guardian) :
Father Edward Daly, famous for protecting the wounded during Bloody Sunday, says Vatican must ease shortage of priests “Bishop of Derry calls for end to celibacy in Catholic church” (The Guardian)
« Réintégrer ou pas les intégristes » Les lefebvristes sont reçus ce matin à Rome par le cardinal Levada (La Libre Belgique)
« Les intégristes à l'heure du choix » (La Croix)
Livres
« Un drôle de juif allemand » (La Croix)
Hors-série du Monde des Religions « Les hauts lieux spirituels » (Le Monde des Religions)
Médias
« L'application iPhone Juif ou pas juif fait polémique » Le logiciel propose de recenser les personnalités juives. Elle s'est attirée les foudres des associations antiracistes (Le Figaro)