Dans son article 18, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme des Nations Unies affirme l’importance de la liberté de religion, soutenant que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction ». Après avoir vécu trente ans sous le règne de la loi islamique ou sharia, le Soudan connaît un espoir de changement. En effet, une déclaration conjointe signée entre le gouvernement et un groupe rebelle du sud des monts Nouba portant sur la séparation de la religion et de l’État a été signée le 28 mars 2021, à la suite d’un accord conclu en août 2019. Le texte affirme qu’ « aucune religion ne sera imposée à quiconque et l’État n’adoptera pas de religion officielle ». Il constitue une première étape devant conduire à un accord de paix final qui devrait garantir la liberté de culte pour tous.