Samedi 20 avril 2024

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ORELA se met à moitié en veilleuse durant l’été : nous poursuivrons sans interruption, cinq jours par semaine, la publication de notre revue de presse consacrée au fait religieux. En revanche, nous suspendons pendant quelques semaines la publication de nos analyses, pour les reprendre de plus belle à la fin du mois d’août.

C’est l’occasion de remercier nos milliers de fidèles lecteurs tout autant que les membres de l’équipe qui nous a permis de développer nos activités, de vous proposer un outil plus performant et de vous expédier régulièrement notre Newsletter.

Notre observation du religieux, nos recherches et nos enseignements sont intimement liés. C’est donc l’occasion aussi de vous annoncer la très bonne nouvelle de la création d’un second Master en étude des religions dans notre Université. Opérationnel dès la rentrée académique de septembre, il sera consacré au fait religieux contemporain, dans un programme resserré d’une durée d’un an. Vous trouverez toutes les informations à ce sujet ici...

Bonnes vacances !

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En lançant officiellement, cette semaine, notre Observatoire des Religions et de la Laïcité, nous étions loin de penser que notre propre Université ferait rapidement la une de son actualité. Or, c'est le cas — bien malencontreusement, diront certains. Rappelons brièvement les faits. Ce mardi 7 février, une conférence-débat se tenait à l'Université libre de Bruxelles, réunissant le philosophe Guy Haarscher, l'historien Hervé Hasquin et l'essayiste française Caroline Fourest. Après quelques minutes, cette conférence fut interrompue du fait du chahut mis en scène par quelques dizaines de perturbateurs qui, à l'appel d'un membre du personnel de l'Université, avaient pris le parti d'empêcher qu'il puisse y avoir débat, arguant de ce que Caroline Fourest serait une journaliste "islamophobe". Face à leurs vociférations, la conférence fut arrêtée, pour ne plus reprendre. Le fait qu'il put y avoir ainsi, du fait de cette obstruction au débat démocratique, censure dans une Université qui de longue tradition défend avec force et vigueur la liberté d'expression, la pensée libre, la controverse contradictoire et le refus de tout dogmatisme suscita un tollé dans la communauté universitaire et fit le lendemain la une de la presse belge. 

Notre propos ici n'est pas de discuter les critiques adressées à Caroline Fourest — retenons simplement que la conférence en question portait sur le caractère fréquentable ou non de l'extrême-droite, et que Caroline Fourest avait précisément commencé son exposé en affirmant que l'extrême-droite dévoyait la laïcité républicaine pour nourrir son discours de haine de l'islam et des arabo-musulmans. Revenons donc plutôt sur l’attitude et le discours sous-jacent des perturbateurs. Partout dans la presse, les analystes évoquent qui des intégristes musulmans, qui des militants islamistes... Selon nous, il n'en est rien, même si des zélateurs de l'islam politique se sont peut-être trouvés parmi les censeurs de mardi soir. En réalité, il nous semble que l'islam est ici instrumentalisé par une frange de la gauche radicale qui produit une certaine forme d'"islamo-gauchisme". De ce point de vue, les musulmans européens seraient les nouveaux damnés de la terre, l'ultime avatar du prolétariat, les éternelles victimes du système social et de l’impérialisme qu’il produirait.

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