Dans l’imaginaire collectif, le missionnaire est revêtu de blanc, arbore la barbe, affronte la jungle et les « sauvages ». Il appartient à un âge révolu, celui des colonies. Depuis la décolonisation et Vatican II, cette image a disparu et il n’est plus souvent question des missionnaires. C’est qu’en cinquante ans, leurs fonctions, missions et statuts se sont profondément modifiés. Ils se sont professionnalisés et ressemblent à s’y méprendre aux coopérants des ONG humanitaires. On compte aujourd’hui dans le monde 1 864 stations missionnaires avec prêtre résident et 136 572 qui n’en possèdent pas. D’une manière générale, le nombre de missionnaires laïcs est en augmentation et ils sont aujourd’hui 368 520. Peu d’études se sont intéressées à l’évolution des missions depuis les années 1950. Un colloque récent à Montréal a montré tout l’intérêt du sujet.