Le 9 février dernier, l’Observatoire des Religions et de la Laïcité a organisé à Kinshasa (RDC), au Centre de Documentation de l'Enseignement supérieur, universitaire et recherche (CEDESURK), une table ronde consacrée au fait religieux en République démocratique du Congo. En effet, la RDC se caractérise aujourd’hui par une foisonnante dynamique religieuse, une diversité convictionnelle qui se rencontre en particulier en milieu urbain. De nombreux chercheurs, congolais et étrangers (Alexis Matangila Ibwa ; Jérôme Ballet, Claudine Dumbi et Benoît Lallau ; Musenge Mwanza ; Nomanyath Mwan-a-Mongo ; José Mvuezolo Bazonzi ; Gaston Mwene Batende ; Julie Ndaya Tshiteku… parmi bien d’autres) ont pointé les divers aspects de cette dynamique, notamment le développement des Eglises dites du « Réveil » à Kinshasa — un essor qui n’est toutefois pas propre à la seule capitale.
Jusqu’au début des années 1960, le catholicisme rassemblait au Brésil la majorité des croyants (93 %). Les cinquante dernières années ont permis d’enregistrer une expansion évangélique particulièrement forte, illustrée avant tout par le développement des Eglises pentecôtistes, lesquelles sont passées durant cette période d’un taux d’un peu moins de 4 % à 16,8 % au dernier recensement de 2010. Ainsi, le mouvement évangélique dans son ensemble, soit les Eglises historiques (méthodiste, baptiste, presbytérienne, etc.) plus les diverses Eglises pentecôtistes représente aujourd’hui 22 % de la population qui se réclame de ce courant. Dans la mesure où c’est le pentecôtisme qui a donné cette plus grande visibilité à la mouvance évangélique, on soulignera ici dans quelle mesure il a le plus marqué la société brésilienne durant les dernières années.