Le discours d’investiture du nouveau président américain Donald Trump a défrayé la chronique ces deux dernières semaines. Un des nombreux aspects commentés concerne l’image de soi qu’il a présentée, celle d’un homme sauvé par Dieu pour rendre sa grandeur à l’Amérique. Cette énième déclaration mérite que l’on s’attarde sur les liens entretenus par le 47e président des États-Unis avec la religion. Durant toute la campagne électorale, il s’est en effet présenté comme le porte-parole d’un peuple de Dieu menacé par les forces du mal impies. Les slogans « Jesus is my Savior, Trump is my President », « Made Amercia Godly Again », « God, Guns & Trump » ont fleuri sur casquettes et T-shirts, laissant penser que le « retour du religieux » était définitivement advenu. La linguiste Emmanuelle Danblon et l’historienne Cécile Vanderpelen-Diagre analysent ce phénomène.
« Après la nomination historique de sœur Simona Brambilla à la tête du dicastère pour les instituts de vie consacrée, Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, salue un « très beau signe » et fait part également de son « soulagement ». » - Véronique Margron : « Il était anormal qu’aucune femme n’ait ce niveau de responsabilité au Vatican » (Gonzague de Pontac, La Croix)
« Les Emirats arabes unis ont confirmé dimanche le meurtre d’un rabbin israélo-moldave dans le pays, qualifié de meurtre « antisémite » par Israël, en annonçant l’arrestation des auteurs. » - Les Emirats confirment le meurtre d’un rabbin israélo-moldave, les trois auteurs arrêtés (Le Soir avec AFP)
Dans toutes les régions du monde, l’actualité regorge de célébrations, hommages et commémorations de martyr·es de la foi ou de grandes causes politiques. Le président américain Donald Trump, le chef du Hamas Yahya Sinouar, l’ancien député du parti flamand d’extrême droite Vlaams Belang Dries Van Langenhove, le professeur français décapité Samuel Paty ou encore l’Afro-Américain victime de violences policières Georges Floyd font sans distinction la Une des journaux en étant qualifiés de martyrs. Morts ou vivants, conscients ou pas d’accomplir un acte héroïque, tous ces hommes voient les violences qu’ils ont subies sublimées. Ils deviennent des modèles. Sauf ce dernier aspect, leur trajectoire comporte-t-elle des invariants ? Quelle place la dimension religieuse ou sacrée y tient-elle ? L’historien Pierre-M. Delpu vient de consacrer un livre à ces questions. Cécile Vanderpelen-Diagre en discute avec lui.
La visite en Belgique de Jorge Mario Bergoglio, premier évêque de Rome et chef d’État du Vatican, du 26 au 29 septembre, a fait couler beaucoup d’encre et de salive et enflammé les réseaux sociaux. Dès avant son arrivée, le coût de ce voyage et la réception programmée au château de Laeken à l’invitation du roi Philipe et de la reine Mathilde ont indisposé une partie de la population. C’est que le pape est certes un chef d’État, mais c’est aussi le pasteur de « l’Église universelle ». Cette double casquette génère une ambiguïté institutionnelle. Mais en tant que chef spirituel, il ne s’est pas montré moins clivant. Ses déclarations sur les femmes et les médecins qui pratiquent l’interruption volontaire de grossesse – « des tueurs à gages » – ont choqué et déçu une partie des catholiques. Une semaine après ces événements, il n’est pas inutile de dresser un bilan pour s’interroger sur ce que cette visite dit du religieux aujourd’hui.
« Le pape jésuite est déterminé à réussir le rapprochement délicat entre le Vatican et Pékin. » - Singapour : escale papale et tribune de choix pour s’adresser à la Chine (Jean-Marie Guénois, Le Figaro)
« La chaleur accablante n'a pas arrêté les Timorais qui ont fait un triomphe à François, lequel a prêché sur l'humilité. » - Près de la moitié de la population du Timor oriental s'est rendue à la messe du pape (Jean-Marie Guénois, Le Figaro)
« Dans ce troisième volet de notre série sur l’implantation du catholicisme en Chine, le rêve des jésuites de convertir l’empereur des Ming puis des Qing n’aboutit pas. Et les moines mathématiciens et astronomes des XVIIe et XVIIIe siècles laissent bientôt leur place à d’autres missionnaires, débarqués avec les armées coloniales au XIXe siècle. » - En Chine, des missionnaires vus comme des « agents de l’étranger » (Mikael Corre, La Croix)
« En compagnie de Mgr Harpigny, le ministre socialiste des pouvoirs locaux a présenté une “feuille de route” qui encourage, notamment, la fusion des fabriques d’église. » - Le ministre Collignon s’accorde avec les évêques pour revoir le financement des cultes en Wallonie : quels sont les enjeux ? (Bosco d'Otreppe, La Libre Belgique)
« Une administration publique peut interdire aux agents le port visible sur le lieu de travail de tout signe philosophique ou religieux, a estimé la Cour de justice européenne, saisie du cas d’un règlement de la commune d’Ans. L’arrêt laisse une marge d’appréciation aux Etats membres et précise qu’il ne s’agit pas là d’une obligation pour une administration. » - L’interdiction de signes convictionnels dans une administration n’est pas discriminatoire, rappelle la CJUE (Fanny Declercq, Le Soir)
« Le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, exprime sa volonté de s’échanger contre les enfants kidnappés détenus par le Hamas et évoque les efforts de médiation du Saint-Siège dans le cadre du conflit en cours à Gaza et en Terre sainte. » - Le patriarche latin de Jérusalem propose de servir de monnaie d’échange contre des otages du Hamas (Cathobel)
“ ‘Hij was de apostel van de plaatselijke kerk en een ‘vader’ voor tientallen missionarissen’ “ - Joseph Allamano, vriend en leerling van Don Bosco, wordt heilig (Kerknet)