"En Italie et partout dans le monde, les femmes peuvent-elles exercer librement le droit de ne pas être mères ?" La question qui a arpenté les réseaux sociaux et la presse pendant tout le mois de juin a trouvé une réponse institutionnelle le 20 juin dernier: la Cour Constitutionnelle italienne a rejeté pour "manifeste inadmissibilité" le recours soulevé par le Tribunal de Spoleto au sujet de la loi 194, qui donne un cadre juridique au droit à l'avortement — Avortement en Italie: le réveil de la Raison (Giovanna Marsico, Huffington Post.fr)
José Luís Rodríguez Zapatero, vapuleado por la Iglesia pese a que mejoró su financiación, reaparece en un debate con el cardenal Cañizares — Zapatero: “La religión no puede monopolizar todos los aspectos de la vida” (Juan G. Bedoya, El Pais)
"L'Etat de Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, s'est réveillé, lundi 11 juin, sous état d'urgence, après des violences meurtrières entre bouddhistes et musulmans qui ont poussé le pouvoir à faire appel à l'armée pour restaurerla sécurité" — Tensions religieuses et état d'urgence dans l'ouest de la Birmanie (Le Monde)
"L'Egyptien Ayman Al-Zaouahiri, qui a succédé à Oussama Ben Laden à la tête d'Al-Qaida, appelle les Tunisiens à défendre la charia (loi coranique) malgré la promesse faite par le parti islamiste modéré au pouvoir Ennahda de ne pas l'imposer" — Ayman Al-Zaouahiri appelle les Tunisiens à défendre la charia (AFP et Reuters, Le Monde)
La question de la régulation publique du religieux est depuis peu revenue au cœur du débat de société en Belgique, et ce pour plusieurs motifs. D’abord, une polarisation idéologique que l’on n’avait plus connue à ce sujet depuis de longues années. Ensuite, l’effet collatéral des controverses relatives à la diversité culturelle et aux demandes de reconnaissance, le plus souvent brandies au nom de la liberté religieuse, qui sont au cœur de cette question. A cela s’ajoute, il faut bien le dire, la gestion chaotique du culte islamique dont les pouvoirs publics ont fait preuve ces quinze dernières années. Et puis aussi la mise en cause de la part privilégiée perçue en matière de financement public par une Eglise catholique en perte de vitesse et de crédibilité. Enfin, dernier élément, du fait des rapports rendus par les commissions successives invitées par les ministres de tutelle à plancher sur une réforme du système de financement des cultes.
"Ils n'ont pas osé aller en pèlerinage en Tunisie par crainte du Printemps arabe. Mais au Maroc, où les islamistes sont pourtant aussi au pouvoir, des juifs d'Israël n'ont pas eu peur de venir cette semaine vénérer leurs saints en toute tranquilité" — Au Maroc, des juifs venus d'Israël prient leurs saints en toute tranquillité (Jeune Afrique)
Près de 59% des Turcs en font partie. La classe moyenne, soutien majeur de la croissance économique du pays ces dix dernières années, adhère dans sa majorité à des valeurs religieuses conservatrices. Elle raffole des séries télévisées et de ces temples de la consommation que sont les centres commerciaux. C’est en tout cas ce qu’affirme un institut de sondage — Religion et consommation, les mots d’ordre de la classe moyenne turque (Anne Andlauer, Le Petit Journal)
"Le vice-président des Etats-Unis Joe Biden, réputé pour ses faux pas et ses déclarations intempestives, a fait mardi le signe de croix devant plusieurs centaines de rabbins conservateurs" — Joe Biden fait le signe de croix devant une assemblée de rabbins (AFP, Le Soir)
"Les électeurs de l'Etat de Carolinedu Nord ont approuvé, mardi 8 mai, un amendement constitutionnel qui interdit le mariage entre deux personnes du même sexe, selon les premières projections. Le mariage homosexuel est illégal en Caroline du Nord. Après ce référendum, l'interdiction sera inscrite dans la Constitution de cet Etat du Sud" — La Caroline du Nord interdit le mariage homosexuel (AFP, Le Monde)
Jusque-là, les citoyens indonésiens devaient se réclamer d'une des six religions officiellement reconnues par la Constitution. Un choix qui apparaissait sur leur carte d'identité. Cette démarche ne sera plus obligatoire lors de l'établissement des nouvelles cartes électroniques, car il sera désormais possible de laisser la case religion en blanc — Les cartes d'identité s'ouvrent au pluralisme religieux (Le Courrier International)
Constitutional ambiguity has allowed religion an excessive influence in schools, and Australia is not alone in this respect — Australia's blurred separation between Church and State (Katherine Stewart, The Guardian)
La Belgique est un pays de tradition catholique. Lors de sa constitution, plus de 99 % de sa population s’identifiaient comme tels. Depuis, cette proportion a fortement diminué, sous la double influence de la sécularisation et de l’immigration. La baisse s’est accélérée ces quarante dernières années. Sur base des derniers chiffres livrés par l’enquête décennale réalisée par une équipe de la Katholieke Universiteit Leuven (KUL) et de l’Université catholique de Louvain (UCL) dans le cadre de la European Values Study, seuls 50 % des Belges se déclaraient encore catholiques en 2009. Cette estimation est probablement la plus fiable dont nous disposions (la Belgique n’organise pas de recensement des convictions religieuses) ; elle concerne une déclaration d’affiliation, qui ne donne pas de renseignements sur le degré d’adhésion à la religion catholique (dogmes et morale) ni sur la pratique religieuse. Mais en cette dernière matière, nous disposons de statistiques globalement fiables fournies par les autorités ecclésiastiques. Elles livrent des pourcentages de pratique très inférieurs à 50 %, et dont la baisse a tendance à s’accélérer.
Les députés du Koweit ont décidé jeudi 12 avril 2012 que le blasphème et les insultes envers Dieu, le prophète Mohammed et ses femmes seraient désormais passibles de la peine de mort. Ce nouvel amendement du code pénal fera l'objet d'une seconde lecture avant sa promulgation par le gouvernement — Koweit : le blasphème sera passible de la peine de mort (Mikael Corre, Le Monde des Religions)
La Cour suprême du Brésil a autorisé jeudi l'avortement dans le cas de foetus atteints d'anencéphalie (sans cerveau), une brêche dans la rigoureuse loi anti-avortement en dépit des protestations de groupes religieux — Brésil: la Cour suprême autorise l'avortement en cas de foetus sans cerveau (AFP, Romandie)
Le penseur et prédicateur musulman Tariq Ramadan a porté sur les assassinats de Toulouse et Montauban des appréciations qui ont suscité, il faut bien le dire, nombre de réactions indignées. En effet, dans l’analyse qu’a faite Tariq Ramadan des motivations du tueur, Mohamed Merah apparaît comme « un grand adolescent, un enfant, désœuvré, perdu » ; « le problème de Mohamed Merah, écrit-il, n’était ni la religion ni la politique » ; il était un « citoyen français frustré de ne pas trouver sa place, sa dignité, et le sens de la vie dans son pays ». L’explication sociale de M. Ramadan ne peut que surprendre, alors que l’auteur des tueries a lui-même justifié son action au nom d’un « djihad » islamique.
Amina Al Filali, 16 ans, a été obligée par la loi d’épouser celui qui l'avait violée. La jeune fille s'est suicidée, déclenchant une réflexion dans le pays sur la protection des femmes. Dans de nombreuses familles où le poids de la tradition et de la religion est très fort, la perte de la virginité hors du mariage est considérée comme un déshonneur pour la famille — Le Maroc choqué après le suicide d'une jeune fille violée (Caroline Bruneau, Le Figaro)
La religion en Constitutions — Une opinion de Loïc Le Pape sur "The politics of religion/Les politiques du religieux" (Hypothèses.org)