Les amateurs et amatrices de jeux vidéo se réjouiront peut-être de la sortie prochaine de Pope simulator, lancé par le studio polonais Majda Games. Ils et elles auront ainsi l’occasion d’incarner le successeur de Pierre, de «prendre les rênes de la plus grande institution religieuse du monde», dans le but d’utiliser leur «influence pour changer le destin de l’humanité». Alors qu’il n’est pas encore sorti, le jeu suscite déjà des aigreurs, des ricanements et des critiques de la part de certain·es catholiques outré·es que l’on puisse confondre une fonction sacrée et n’importe quel métier profane, ou que l’on puisse «gagner» des points en «pratiquant» sa religion sur écran. Ces réactions sont assez typiques : il n’est pas facile de créer un jeu vidéo religieux. Les développeurs se heurtent tantôt aux normes défendues par les croyant·es, tantôt aux règles d’une entreprise médiatique et culturelle aux exigences esthétiques et technologiques très pointues et dispendieuses.
« Le Grand Magal de Touba (capitale religieuse de la confrérie mouride, située à 200 km à l’est de Dakar, dans le centre du Sénégal) aura lieu début octobre. Cet événement religieux annuel a rassemblé, ces dernières années, plus de 4 millions de pèlerins musulmans à Touba « — Sénégal : comment gérer les risques sanitaires du plus grand rassemblement religieux en temps de Covid-19 (Cheikh Sokhna, The Conversation)
« Nepal's decision to scale down festivals and centuries-old rituals due to coronavirus fears has invited a strong response from religious leaders. Some have warned that divine anger could lead the country into catastrophe « — Covid: God may punish Nepal for cancelling rites, religious leaders warn (Phanindra Dahal , BBC)
Le monde entier espère que les chercheur·euses trouvent au plus vite le vaccin contre la COVID-19, moyen le plus efficace d’enrayer la crise sanitaire, sociale et économique que nous traversons. Ce vent d’espoir est, pour certains religieux, porté par l’espérance que Dieu pourrait intervenir pour accélérer la découverte. Pour d’autres croyants, le vaccin médical ne soigne de toute façon que les corps, seul compte le vaccin « spirituel ». Pour d’autres encore, cette maladie planétaire est le signe d’une malédiction divine, un châtiment. Vouloir s’en prémunir, c’est s’opposer au dessein divin. Les croyant·es ont donc des opinions très différentes sur le droit et la légitimité de pratiquer la vaccination. Ce n’est pas neuf.
« Lors de son message Urbi et Orbi le jour de Pâques, le Pape François a de nouveau plaidé pour une annulation de la dette des pays les plus pauvres, alors que la pandémie de coronavirus pourrait aggraver encore plus leurs systèmes économiques et sociaux déjà fragiles. Une idée reprise par de nombreux leaders politiques, du G20 en particulier, qui a décidé d’un moratoire d’un an. Un idée portée depuis longtemps par l’Église catholique » — Pourquoi l’Église plaide-t-elle pour l’annulation de la dette ? (Olivier Bonnel, Vatican News)
« Times of crisis tend to engender apocalyptic thinking. We’re seeing that today during the coronavirus pandemic. Conspiracy theories abound, and some people are talking about the end of the world. Could the current crisis be God’s judgment for sinfulness or our persistent abuse of the environment? Is an apocalyptic reckoning at hand? » — Conspiracy theories, apocalyptic rhetoric, and the evangelical embrace of premillennialism (Randall Balmer, Sojourners)
« Rules enforcement highlights problem of getting message across to minority community » — Calls to seal off ultra-Orthodox areas add to Israel's virus tensions (Oliver Holmes, The Guardian)
« An ultra-Orthodox Jewish town with one of the highest rates of coronavirus cases in Israel has been placed under effective lockdown » — Coronavirus: Ultra-Orthodox Israeli town of Bnei Brak under lockdown (BBC)
Le 13 janvier Jean Delumeau est mort, à l’âge de 96 ans. Il laisse derrière lui une œuvre abondante, incontournable pour qui s’intéresse à l’histoire religieuse. Ses ouvrages furent reconnus par les plus hautes instances de consécration des sciences historiques françaises. Ils ont également marqué des générations de chrétiens et de chrétiennes enthousiasmé·e·s par sa vision de l’histoire du christianisme. Sa carrière fut celle à la fois d’un historien et d’un écrivain chrétien, qui a occupé au Collège de France la chaire d’histoire des mentalités religieuses dans l’Occident moderne pendant près de vingt ans, de 1975 à 1994.
« 31 October 1994 Is the witch the practitioner of black arts, benevolent earth mother, or merely the outsider in her community? » — Myths and magic of the witch – archive, 1994 (Ros Coward, The Guardian)
« Samhain (pronounced sow-ain) is the original Halloween, a modern(ish) version of an ancient Gaelic end-of-harvest festival » — How do Seattle witches celebrate Halloween? A look into the modern religion known as Wicca (Tantri Wija, The Seattle Times)
À l’occasion de la deuxième édition du festival "La Religion dans la Cité" (Flagey, Bruxelles, février 2019), un certain nombre de femmes expertes ont témoigné, par vidéo, au sujet de la thématique du festival. Nous entendons ici Cécile Vanderpelen, directrice du Centre interdisciplinaire d'Etude des Religions et de la Laïcité et directrice de la Maison des Sciences humaines (Université libre de Bruxelles), parler de corps, christianisme et dualité. Le festival La Religion dans la Cité est une initiative d'ORELA, organisé par l’ULB, la VUB, le quotidien Le Soir et Flagey.
Depuis la rentrée scolaire de septembre 2016 au niveau primaire, et celle de 2017 au niveau secondaire, un cours d’éducation à la philosophie et à la citoyenneté (CPC) est organisé dans le réseau officiel de la Communauté française de Belgique, à savoir les écoles du réseau de la Communauté et les établissements communaux et provinciaux subventionnés. La fréquentation de ce cours est obligatoire, à raison d’une heure par semaine.
L'invitée ORELA est Cécile Vanderpelen-Diagre, professeure à l'Université libre de Bruxelles, directrice du Centre interdisciplinaire d'Etude des Religions et de la Laïcité (CIERL) et directrice de la Maison des Sciences humaines (MSH). Spécialiste du catholicisme contemporain et en particulier des intellectuels catholiques, elle étudie l'impact des transformations sociales et culturelles de nos sociétés sur le monde catholique, des années 1950 à nos jours. Alors que vient de s'achever l'année 2018, elle analyse ici, cinquante ans plus tard, le mai '68 des catholiques.