Les amateurs et amatrices de jeux vidéo se réjouiront peut-être de la sortie prochaine de Pope simulator, lancé par le studio polonais Majda Games. Ils et elles auront ainsi l’occasion d’incarner le successeur de Pierre, de «prendre les rênes de la plus grande institution religieuse du monde», dans le but d’utiliser leur «influence pour changer le destin de l’humanité». Alors qu’il n’est pas encore sorti, le jeu suscite déjà des aigreurs, des ricanements et des critiques de la part de certain·es catholiques outré·es que l’on puisse confondre une fonction sacrée et n’importe quel métier profane, ou que l’on puisse «gagner» des points en «pratiquant» sa religion sur écran. Ces réactions sont assez typiques : il n’est pas facile de créer un jeu vidéo religieux. Les développeurs se heurtent tantôt aux normes défendues par les croyant·es, tantôt aux règles d’une entreprise médiatique et culturelle aux exigences esthétiques et technologiques très pointues et dispendieuses.
« Mgr Pierre d'Ornellas, responsable du groupe de travail bioéthique de la Conférence des évêques de France, a critiqué samedi l'adoption dans la nuit par l'Assemblée nationale du projet de loi bioéthique, estimant que les députés n'ont pas «à légiférer sur l'amour» » — Loi bioéthique: les députés n'ont pas «à légiférer sur l'amour», selon Mgr d'Ornellas (Le Figaro avec AFP)
« La révision de la loi bioéthique a été approuvée la nuit dernière par une soixantaine de députés. L’élargissement de la PMA aux couples de femmes provoque l’opposition de l’Église catholique en raison du bouleversement que cette disposition induit sur le droit de la filiation » — En France, la révision de la loi bioéthique suscite l’inquiétude de l’épiscopat (Vatican News)
« Après que le feu a endommagé la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de la cité des Ducs, samedi 18 juillet, détruisant notamment le grand orgue, les Nantais pleurent leur trésor national. Quelques jours après, l'enquête ne permet toujours pas d'expliquer la catastrophe, une situation suscitant interrogations et soupçons » — Les Nantais au chevet de leur cathédrale (Jordan Pouille, La Vie)
« Pay gap in largest Lutheran denomination in Europe attributed to men occupying more senior positions » — Church of Sweden's female priests outnumber men – but are paid less (Harriet Sherwood, The Guardian)
Le monde entier espère que les chercheur·euses trouvent au plus vite le vaccin contre la COVID-19, moyen le plus efficace d’enrayer la crise sanitaire, sociale et économique que nous traversons. Ce vent d’espoir est, pour certains religieux, porté par l’espérance que Dieu pourrait intervenir pour accélérer la découverte. Pour d’autres croyants, le vaccin médical ne soigne de toute façon que les corps, seul compte le vaccin « spirituel ». Pour d’autres encore, cette maladie planétaire est le signe d’une malédiction divine, un châtiment. Vouloir s’en prémunir, c’est s’opposer au dessein divin. Les croyant·es ont donc des opinions très différentes sur le droit et la légitimité de pratiquer la vaccination. Ce n’est pas neuf.
« BAME vicar and trainee priest claim discrimination has blocked their church careers » — C of E accused of ‘utter hypocrisy’ over backing for Black Lives Matter (Harriet Sherwood, The Guardian)
« Le ‘monde d'après’ promis n'est pour l'instant qu'un monde de musées et de cinémas vides, mais d'églises pleines » — Lieux de culte : la victoire des pangolins de bénitier (Inna Shevchenko, Charlie Hebdo)
« Repoussant d’abord au 2 juin la reprise des cultes publics, le gouvernement a été rappelé à l’ordre par le Conseil d’État. Un épisode qui vient interroger les relations entre l’Église et l’État » — Liberté de culte, une controverse française (Laurence Desjoyaux avec Sixtine Chartier et Marie-Lucile Kubacki, La Vie)
« Le maire d’Émiéville, près de Caen, a choisi l’église pour réunir son conseil municipal. L’Évêché a saisi le préfet, qui pourrait bien annuler cette élection » — Calvados: un maire se fait élire dans l’église de son village (Stéphane Kovacs, Le Figaro)
« Après les catholiques le 12 avril, ce sont les orthodoxes qui ont célébré Pâques, le 19, dans les conditions du confinement provoqué par l’épidémie de Covid-19. Jeudi soir, les musulmans entameront le mois sacré du ramadan. Dans les Balkans, les communautés religieuses jouent le jeu des consignes sanitaires, malgré quelques débordements ponctuels. » — Pandémie : les communautés religieuses des Balkans face au coronavirus (Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin, Religioscope)
« Donald Trump a émis l'espoir samedi que les musulmans américains seront tenus aux mêmes normes de distanciation sociale pendant le ramadan que les chrétiens à Pâques, un certain nombre de fidèles ayant protesté contre les réglementations restrictives sur les rassemblements en raison de l'épidémie de nouveau coronavirus » — Trump craint que les musulmans ne soient pas soumis aux mêmes normes de distanciation sociale que les chrétiens (AFP, La Libre Belgique)
« Le Figaro fait le point sur les événements de l'année qui s'est écoulée depuis l'incendie de la cathédrale » — Il y a un an, Notre-Dame de Paris était ravagée par les flammes (Aude Bariéty, Le Figaro)
« En lieu et place des concerts initialement prévus, la grande cloche résonnera à 20 heures. Elle marquera l'anniversaire de l'incendie de la cathédrale, au moment même où les Français applaudissent les soignants » — Le bourdon de Notre-Dame à l'unisson des Français le 15 avril pour saluer le personnel soignant (Claire Bommelaer, Le Figaro)
Le 13 janvier Jean Delumeau est mort, à l’âge de 96 ans. Il laisse derrière lui une œuvre abondante, incontournable pour qui s’intéresse à l’histoire religieuse. Ses ouvrages furent reconnus par les plus hautes instances de consécration des sciences historiques françaises. Ils ont également marqué des générations de chrétiens et de chrétiennes enthousiasmé·e·s par sa vision de l’histoire du christianisme. Sa carrière fut celle à la fois d’un historien et d’un écrivain chrétien, qui a occupé au Collège de France la chaire d’histoire des mentalités religieuses dans l’Occident moderne pendant près de vingt ans, de 1975 à 1994.
« Dans son traditionnel discours de vœux au corps diplomatique du Saint-Siège, le pape François a exhorté l’Europe à ne pas perdre le sens de la solidarité et l’esprit d’ouverture de la Renaissance » — À travers Notre-Dame et la Renaissance, le pape refait l’éloge du projet européen (Marie-Lucile Kubacki, La Vie)
« While saying that maintaining hope is essential, the pope spent the next 45 minutes talking about wars and could-be wars, exploitation, sexual abuse, Internet hate speech, international indifference to humanitarian crises, and the depressing state of the world’s fight against climate change » — Pope Francis lists the world crises from the obscure to the existential, saying 2020 is off to a rough start (Chico Harlan, The Washington Post)