Les 8 et 9 décembre 2014 s’est tenu à l’Institut catholique de Paris un colloque international organisé par l’Institut d’Études médiévales sous le titre : « Commenter au Moyen Age ». L’Institut d’Études médiévales, actuellement dirigé par Olivier Boulnois, a été fondé en 2010 et a développé depuis lors une intense activité scientifique de haut niveau. Quoique le sujet traité puisse paraître réservé aux spécialistes, il possède un intérêt bien plus vaste sur des questions passionnantes comme l’herméneutique, la notion d’auteur ou l’exégèse — parmi beaucoup d’autres.
"Dans la nuit de samedi à dimanche, l'armée turque a mené une opération militaire en Syrie afin d'évacuer la dépouille d'un dignitaire ottoman, ainsi que les 38 soldats qui gardaient son tombeau. Effectuée dans une zone contrôlée par l'Etat Islamique, située près de 40 kilomètres à l'intérieur du territoire syrien, l'opération s'est déroulée sans heurts. 'Un franc succès', se réjouit le Premier ministre, Ahmet Davutoglu. Ni obstacle, ni affrontement. N'était-ce pas trop facile ? C'est en tout cas l'avis d'Anthony Samrani, diplômé en sciences-politiques à l'Université de Lyon et collaborateur régulier au quotidien francophone libanais 'L'Orient-Le Jour'" — Existe-t-il un pacte entre l'Etat Islamique et la Turquie ? (Le Vif)
"Les deux photos circulent abondamment sur les réseaux sociaux. Sur celles-ci, on peut apercevoir des sympathisants de l'Etat islamique tenir une feuille de papier, avec en arrière-plan l'Atomium, lieu très symbolique de la Belgique" — Des sympathisants de l'EI se photographient devant l'Atomium: voici leur message (La Libre)
Récemment, les grands rassemblements à l’occasion de la « Manif pour tous » en France ainsi que la prolifération sur Internet et dans les médias d’un discours dénonçant la discrimination, voire la persécution, dont sont victimes les catholiques – « la christianophobie » et la « catholicophobie », en référence bien entendu à l’« islamophobie » – semblent indiquer un nouveau militantisme de la « cathosphère ». Mais s’agit-il réellement de nouveaux « pèlerins », ressourcés par une génération plus zélatrice que la précédente, ou d’un redéploiement de l’action ? Peut-on les qualifier, comme on le fait souvent, d’intégristes ou de fondamentalistes religieux ? Il y a peu, un colloque à Paris se penchait sur ce que les sociologues et politistes préfèrent appeler le « catholicisme d’identité ».
Le 7 janvier 2015, l’assassinat de la rédaction de Charlie hebdo pour « venger le Prophète » (Le Monde, 18 février 2015) a conféré une actualité sanglante au thème du colloque annuel de l’Association française de Sciences sociales des Religions les 2 et 3 février, organisé conjointement avec l’Institut européen Emmanuel Levinas et proposé par Frédéric Gugelot et Paul Zawadzki : « Rire et religions ». L’actualité du thème était déjà à forte charge émotionnelle et polémique avec l’affaire des « caricatures de Mahomet » ou encore les spectacles récents de Dieudonné. Quatre axes organisaient l’ensemble : "Le rire de libération" ; "Le rire de domination" ; "Blasphèmes, caricatures, droit" ; "Rire à Sparte, Athènes ou Jérusalem" ; "Ironies, parodies" ; "Rires et rites". Quelques remarques générales peuvent être dégagées...
Au lendemain de la mise à mort révoltante et barbare par le groupe État islamique de vingt et un coptes égyptiens travaillant en Libye, ce massacre a été vivement condamné au Liban, et d'abord par les chefs religieux musulmans — Arabes et musulmans appelés « à assumer leur responsabilité morale et religieuse » face aux takfiristes (L'Orient le Jour)
Moulaye Hassane, chercheur en études arabes et islamiques à l’Institut de recherche en sciences humaines de Niamey, analyse la progression des idées sectaires véhiculées par Boko Haram alors que le Niger est entré en guerre la semaine dernière contre l’organisation islamiste — «Au Niger, les prédicateurs remplissent le vide laissé par l'Etat» (Jean Louis Le Touzet, Libération)
"Faut-il à nouveau autoriser le port du voile dans les écoles ? En (re)posant cette question lundi (voir notre édition de mardi), Lieven Boeve, le patron de l’enseignement catholique flamand, a gentiment jeté un pavé dans la marre. Rappelons cependant qu’entre la Flandre et la partie francophone du pays, les prescrits ne sont pas identiques" — Le voile a disparu des écoles (Bosco d'Otreppe, La Libre Belgique)
"Le bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever, s’est dit satisfait des peines prononcées ce mercredi dans le cadre du procès du groupuscule islamiste Sharia4Belgium – sans s’exprimer au cas par cas. Il a dit y voir « un signal (du tribunal) que la problématique des organisations terroristes voulant mettre à mal notre société par la violence est enfin prise au sérieux »" — Procès Sharia4Belgium : «La problématique est enfin prise au sérieux», selon Bart De Wever (Le Soir)
"Après les chrétiens et les Yézidis, après les femmes, après les statues, abattues depuis l’été pour effacer ces symboles honteux du paganisme idolâtre, les dingos bas du turban qui gèrent le «califat islamique» auto-proclamé se sont trouvé de nouveaux ennemis à martyriser : les livres. Courant janvier, les islamistes régnant sur la ville de Mossoul auraient, selon Associated Press, organisé des autodafés de milliers d’ouvrages pillés à la bibliothèque de l’université, puis à celles de diverses institutions chrétiennes, puis enfin au Musée des antiquités" — Autodafés à Mossoul : pourquoi Daech hait les livres et le savoir (François Reynaert, Le Nouvel Obs)
"L'autodafé géant est quasiment passé inaperçu. Les combattants du groupe Etat islamique auraient envahi au mois de janvier la bibliothèque centrale de Mossoul, et s'en seraient également pris à celle du musée de la deuxième ville d'Irak. Bilan : des vieux journaux, des oeuvres antiques, des centaines de manuscrits détruits et incendiés. Cette information d'Alarabtv, reprise par Associated Press le 1er février, n'a pas été encore confirmée par les autorités irakiennes" — L'Etat islamique soupçonné d'autodafés à Mossoul (France TV Info et AP, Fait Religieux)
"L’Iran n’a pas fini de protester contre les caricatures de Mahomet publiées dans Charlie Hebdo. Le pays qui remet en cause la Shoah a organisé un concours international de caricatures sur le thème de la négation de l’Holocauste, a annoncé le journal iranien «Tehran Times». L’objectif de cette compétition, lancée par deux organismes culturels iraniens, est de «protester contre les caricatures insultant le prophète Mahomet par l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo», a expliqué Masud Shojaei-Tabatabaii, organisateur du concours" — L’Iran lance un concours de caricatures niant l’Holocauste (Le Soir)
"La République islamique a une bien curieuse manière de surfer sur la vague Charlie Hebdo. Après avoir tout d'abord condamné l'attaque sanglante contre le siège de l'hebdomadaire satirique, l'Iran n'a pas manqué de dénoncer par la suite la publication, en couverture du journal, d'une caricature de Mahomet brandissant une pancarte "Je suis Charlie". Et joint désormais le geste à la parole. Ainsi le Tehran Timesrévèle que la Maison de la caricature, un organisme lié à la mairie de la capitale iranienne, et le centre culturel ultraconservateur Sarcheshmeh ont lancé un nouveau "concours international" de caricatures remettant en cause l'Holocauste" — Iran : contre "Charlie Hebdo", les caricatures de l'Holocauste (Armin Arefi, Le Point)
La position des femmes catholiques au sein de leur Eglise est assez paradoxale : maintenues dans un rôle secondaire en termes de responsabilités ecclésiales par un magistère exclusivement masculin, elles forment aujourd’hui les neuf dixièmes des permanents d’église, et constituent depuis le XIXe siècle la grande majorité des fidèles. Le discours officiel de l’Eglise sur la question féminine a quant à lui beaucoup évolué, mais il semblerait que ce soit davantage pour maintenir un statu quo dans les faits. En décembre dernier, un colloque se réunissait à l’Université catholique de Lille pour examiner la question de l’engagement des femmes catholiques au XXe siècle, dans l’Eglise et dans la société.
"Survivants de l'Holocauste, chefs d'État et têtes couronnées se réunissent mardi à Auschwitz pour lancer un nouveau "plus jamais ça", 70 ans après la libération du camp d'extermination nazi sur fond de craintes de montée de l'antisémitisme en Europe" — 70 ans après Auschwitz, l'alerte à l'antisémitisme est loin d'être levée (AFP, Le Point)
"On 27 January 1945 Soviet soldiers entered the gates of the Auschwitz concentration camp complex in south-west Poland. The site had been evacuated by the Nazis just days earlier. Thus ended the largest mass murder in a single location in human history" — Auschwitz: a short history of the largest mass murder site in human history (George Arnett, The Guardian)