"Fidel Castro a eu « une conversation très animée » avec le pape Benoît XVI, qu’il a notamment interrogé sur le sens des changements liturgiques à la messe, a indiqué le porte-parole du Saint-Siège Federico Lombardi" - Fidel Castro et Benoît XVI ont eu un « échange intense » mais « cordial » (AFP, La Libre Belgique)
"Au dernier jour de sa visite à Cuba, le Pape s'est entretenu pendant trente minutes avec l'ancien président. Au menu des discussions : la réforme liturgique, le rôle du Pape et d'autres questions culturelles" - Que se sont dit Benoît XVI et Fidel Castro ? (Jean-Marie Guénois, Le Figaro)
La législation antijuive du régime instauré en France à partir de juin 1940 par Philippe Pétain, dit « régime de Vichy », décline une panoplie de discriminations, égrenées au long des années 1940 et 1941. En effet, le nouveau régime qui naît au lendemain de l’effondrement du pays face à l’agression nazie hisse l’antisémitisme au niveau d’une idéologie officielle. L’antisémitisme n’est plus simplement dû à des individus, des groupes privés ou des partis. Il devient le fait de l’État. La haine des Juifs ne reste pas que verbale. Sa traduction dans les faits sera rapide et dramatique : les lois sur le statut des Juifs, la création du Commissariat général aux Questions juives, la saisie des biens juifs et l’aryanisation des entreprises, les arrestations et l’internement de Juifs dans des camps de concentration, d’internement ou de transit, puis la déportation vers l’Est en forment les différents aspects.
Sitôt entré en fonction, le gouvernement Pétain s’engage dans une politique de restriction des droits des Juifs, sans que les Allemands n’aient exprimé la moindre demande. Dès juillet 1940, Raphaël Alibert, le ministre de la Justice, met sur pied une commission de révision des 500.000 naturalisations prononcées depuis 1927. 15.000 personnes, dont 40 % de Juifs, perdent du jour au lendemain leur qualité de citoyen français. Fin septembre 1940, on apprend que les Juifs seront recensés et que les magasins leur appartenant doivent porter un écriteau « Juif ».
Le 3 octobre paraît le premier « statut des Juifs ». Les citoyens juifs français sont exclus de la fonction publique, de l’armée, de l’enseignement, de la presse, de la radio et du cinéma. Les Juifs « en surnombre » sont exclus des professions libérales. Le lendemain, les préfets reçoivent l’autorisation d’interner les étrangers de race juive dans des camps spéciaux ou de les assigner à résidence. Le 7 octobre, le Décret Crémieux (qui date de 1871) est abrogé et 100.000 Juifs d’Algérie perdent du coup la nationalité française. Le 18 octobre commence en zone occupée l’“aryanisation” des entreprises : les Juifs sont sommés de céder leurs droits sur les entreprises dont ils sont propriétaires à des « Aryens », censés être, eux, racialement purs.
Le 29 mars 1941 est créé le Commissariat général aux Questions juives (CGQJ), dont le premier directeur est Xavier Vallat. Jugé trop mou par les Allemands, il sera remplacé en février 1942 par Louis Darquier de Pellepoix, un antisémite rabique, qui explique : « Les Français doivent se rendre compte que le principal responsable de leurs misères actuelles est le Juif ». En mai 1941 ont lieu en zone occupée les premières rafles de Juifs étrangers. 3.700 d’entre eux se retrouvent internés à Pithiviers et Beaune-la-Rolande sous administration française.
Le 2 juin 1941 est adopté le deuxième « statut des Juifs », plus restrictif encore que le premier. La définition de la judéité est durcie, la liste des interdits professionnels s’allonge, un numerus clausus réduit la proportion de Juifs à 3% à l’Université et à 2% dans les professions libérales. Les Juifs sont obligés de se faire recenser en zone libre. Le 21 juillet, c’est l’aryanisation des entreprises en zone libre. En août, en zone occupée, 3.200 Juifs étrangers et 1.000 Juifs français sont internés dans divers camps (dont Drancy). En décembre, 740 Juifs de profession libérale et intellectuelle sont internés à Compiègne.
Janvier 1942 marque un tournant décisif dans la politique allemande à l’égard des Juifs à l’échelle européenne. À la conférence de Wannsee, dans la banlieue de Berlin, les officiels nazis au plus haut niveau décident de la mise en œuvre de la « solution définitive de la question juive » (Endlösung der Judenfrage). De la politique de ségrégation et d’expulsion, on passe à une logique d’extermination. Les Juifs – hommes, femmes et enfants – sont voués à la destruction, non pour ce qu’ils auraient fait, mais pour l’unique motif qu’ils sont. Qu’ils sont juifs.
Le 27 mars 1942, la Shoah a commencé en France : le premier convoi de déportation quitte Compiègne à destination d’Auschwitz, avec à son bord 1.112 personnes, dont 19 survivront. Officiellement, il s’agit de les regrouper quelque part en Pologne. C’est le début d’une atroce série qui en comprendra près de 80. Au terme, plus de 42.000 personnes auront été déportées, dont 2.190 seulement survivront.
À partir du 7 juin le port de l’étoile jaune est obligatoire. Le 2 juillet un accord est conclu entre René Bousquet, chef de la police française, et Karl-Albrecht Oberg, représentant en France de la police allemande en présence de Reinhard Heydrich, adjoint de Heinrich Himmler : les polices française et allemande collaboreront étroitement, au moins jusqu’à fin 1942. L’administration fait preuve d’un zèle tout particulier dans l’antisémitisme à cette époque.
Les 16 et 17 juillet a lieu la Rafle du Vel’ d’Hiv’ : 12.884 juifs « apatrides » (3031 hommes, 5.802 femmes et 4.051 enfants) sont arrêtés. L’armée allemande envahit la zone libre.
Ce n’est qu’à l’été 1942 que l’opinion s’émeut vraiment du sort réservé aux Juifs : la protestation publique la plus connue est celle du cardinal Saliège, archevêque de Toulouse, dont la lettre est lue en chaire le 23 août. Pierre Laval, le chef du gouvernement, explique lui que « la victoire de l’Allemagne empêchera notre civilisation de sombrer dans le communisme. La victoire des Américains serait le triomphe des Juifs et du communisme. Quant à moi, j’ai choisi... »
Entre les 26 et le 28 août, une série de rafles en zone libre débouche sur la déportation de 7.000 personnes. Toute l’année 1943 est émaillée de rafles et d’arrestations. En février, rafle à Lyon dans les locaux de l’UGIF. En avril, rafles à Nîmes et à Avignon. En septembre, rafles à Nices et dans l’arrière-pays niçois... L’ultime convoi de la mort ne partira qu’en août 1944.
C’est au moment où la tournure que prend militairement la guerre nécessiterait que tout l’effort allemand soit orienté vers la victoire que des moyens considérables sont affectés à la réalisation de la tâche idéologique centrale du régime : l’extermination des Juifs. Elle sera systématiquement poursuivie. Des Einsatzgruppen exécutent d’abord méthodiquement des villages juifs entiers dans les pays baltes, faisant des milliers de morts. Trop « voyante », trop lente, trop éprouvante pour les nerfs des bourreaux, la méthode est finalement abandonnée. En septembre 1941 ont lieu les premiers essais d’exécution par le gaz à Auschwitz. C’est finalement ce modus operandi qui sera retenu : enfermés dans des chambres à gaz, des millions de Juifs mourront étouffés par l’action du Zyklon B, un insecticide industriel…
Pour connaître cette fin, ils auront été amenés par trains entiers de toute l’Europe jusqu’en Pologne, où une trame serrée de camps de concentration, de camps de travail (c’est-à-dire d’exténuation par le travail) et de centres de mise à mort a été tissée. Chełmno, Sobibór, Treblinka, Auschwitz (Oświęcim en polonais) ne sont que quelques noms dans la longue liste des lieux de l’horreur. Pour la seule Belgique, ce sont, entre le 11 août 1942 et le 31 juillet 1944, 26 convois qui quittent la caserne Dossin à Malines à destination d’Auschwitz : sur les 24.908 déportés juifs, 23.712 ne reviendront pas.
Le chiffre total des victimes du génocide des Juifs oscille selon les spécialistes entre 5 millions et demi et 6 millions d’êtres humains. Le mot de « Shoah » (« catastrophe » en hébreu) est préférable, pour désigner cette orgie de haine païenne servie par les moyens d’un État industriel avancé, à celui d’ « Holocauste », couramment utilisé en anglais, mais qui présente des connotations religieuses et sacrificielles difficilement acceptables pur’ d’aucuns.
À l’analyse, il s’avère donc que le projet nazi pourrait bien relever d’une logique autre qu’« antisémite », si l’on accepte qu’il y a davantage qu’une différence de degré entre l’exclusion et l’extermination programmée.
Jacques Déom (ULB).
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"Les obsèques du patriarche de l'Eglise copte orthodoxe d'Egypte, Chenouda III, ont débuté mardi matin dans la grande cathédrale Saint Marc du Caire, pleine à craquer de fidèles, de religieux et d'officiels" - Foule nombreuse et deuil national pour les obsèques de Chenouda III (AFP, La Libre Belgique)
"Le patriarche de l'Église copte orthodoxe d'Égypte Chenouda III a été inhumé mardi en fin d'après-midi au monastère de Saint-Bichoï, à une centaine de kilomètres au nord-ouest du Caire" - Égypte: Chenouda III inhumé dans un monastère (AFP, Le Point)
L’académicien Félicien Marceau, de son vrai nom Louis Carette, est mort à Paris ce mercredi 7 mars. La presse se fait l’écho de sa brillante carrière d’auteur de romans et de pièces de théâtre. Les journalistes les plus avisés rappellent qu’il fut condamné par contumace à la déchéance civile et à 15 ans de travaux forcés par l’État belge, à la Libération, pour avoir réalisé, en tant que directeur du département « Actualités » à Radio-Bruxelles (aux mains de l’occupant), des émissions aux propos ambigus. Cependant, lorsque son parcours est retracé, son engagement dans le personnalisme chrétien n’est jamais évoqué. Pourtant, non seulement il fut l’un des principaux animateurs de ce mouvement en Belgique, mais cette implication permet de mieux comprendre ses prises de position.
"Anne Frank est devenue mormone. Vous ne le saviez pas ? Elle non plus. Elle a été baptisée en février à titre posthume par l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (LDS)" - États-Unis : Anne Frank baptisée par les mormons (Hélène Vissière, Le Point. Photo : Deutsche Post)
"Le camp du Guide suprême de la Révolution iranienne Ali Khamenei aurait remporté plus de 75% des sièges aux dernières élections législatives. Cela constitue une défaite pour le président Mahmoud Ahmadinejad et ses partisans. Analyse de ces résultats et bilan de la situation avec Farhad Khosrokhavar, directeur de recherche à l’EHESS et spécialiste de l’Iran" - Ahmadinejad affaibli par les législatives au profit du Guide suprême (Matthieu Mégevand, Le Monde des Religions)
In a number of twentieth-century critiques of Methodism (and notably in E.P. Thompson’s Making of the English Working Class), John Wesley’s discourse has been represented as an instrument in the conversion of the factory proletariat to the industrial work ethic, symptomatic of an emerging ideological paradigm heavily conditioned by the demands of increasing industrialization. While the data adopted as evidence by the critics are authentic, an analysis of the discourse in context reveals that not only have the instances of Methodist discourse been selected and combined to tie in with a particular reading of reality – religion as the opiate of the people – but also that the value judgment fostered by this partial representation has been applied indiscriminately to Methodism as a whole, with blatant disregard for the positive transforming power it exerted both on individuals and on society.
Even though “religion as the opiate of the people” is one of the oft-quoted (albeit occasionally misunderstood) tenets of Marxist criticism, nowhere in the 1,800 or so pages of Michael Toolan’s Critical Discourse Analysis (2002) can one find a study denouncing a use of religious discourse seeking “to shape people's perceptions, cognitions and preferences in such a way that they accept the existing order of things, [...] because they are made to value it as divinely ordained and beneficial.” (S. Lukes: Power: A Radical View, 1974). Theolinguistics is, then, called upon to fulfill a new critical mandate today, as the very status of religious language, i.e. the manner in which it is to be read, received, understood and believed has become an issue in a number of debates which have over the last few years captured much public attention and polarized opinion, opening a new battlefield in the culture war. Biblical, theological, literary and linguistic scholarship have offered insightful and well-informed answers to most problems of religious language; but even so, religious discourse (mainly, but not exclusively Christian) has remained a problematic and controversial topic. One reason for this seems to be that no theory of religious language, no matter how open-ended, can accommodate the full variety of religious temperaments.
As a matter of intellectual honesty, the use made of Scripture must remain faithful to the original text and intention (inasmuch as these may be retraced). At the point where religious language comes to be fraught with ideology (or vice versa), the emerging discipline of Critical Discourse Analysis may prove useful inasmuch as it (re)places instances of language within their full co-text, con-text and inter-text and seeks to denounce cases of manipulation wherein texts are read according to a system or set of values altogether extraneous to it, or alienated from their original meaning or purpose.
I would like to illustrate this point by means of the case example of George W. Bush's recourse of religious language and categories to justify (notably) U.S. foreign policy and beyond that, to serve his own electoral purposes.
"Après les récentes profanations commises par des extrémistes juifs contre des institutions chrétiennes de Terre Sainte, le Père Pierbattista Pizzaballa a écrit au président israélien Shimon Peres pour lui demander d’intervenir" - Israël: les chrétiens dans le collimateur des extrémistes (Apic/P.G., Catho.be. Photo : Vanjagenije)
"Le nombre des mosquées a augmenté en dix ans aux Etats-Unis à "une vitesse incroyable" (74%) et rien ne montre que l'intégrisme s'accentue chez les jeunes musulmans, affirme mercredi un rapport" - USA: de plus en plus de mosquées (AFP, La Libre Belgique)
"Although the sacred document in US public life was not the Bible but the Constitution, this was read through a biblical lens" - Separation of church and state: the American myth that may become reality (a comment by Andrew Brown, The Guardian)
"De nouvelles émeutes entre Chinois Han et Ouïgours musulmans près de Kashgar ont fait 20 morts mardi 28 février. La province autonome du Xinjiang, à majorité musulmane, est secouée par des protestations contre la répression religieuse et culturelle menée par Pékin" - Pékin veut reprendre en main le Xinjiang (Gaël Bernard, La Croix)
"Environ 950 victimes d’abus sexuels de la part de prêtres ou d’employés de l’Église catholique en Allemagne ont obtenu une indemnité financière, a indiqué mardi 28 février le porte-parole de la Conférence des évêques allemands, Matthias Kopp, en marge de l’assemblée générale des évêques de ce pays" - En Allemagne, l’Église indemnise 950 victimes d’abus sexuels (L.B.S. avec Apic, La Croix)
"Le maire de Paris Bertrand Delanoë a indiqué lundi 27 février dans un communiqué qu’il s’opposait au projet de cathédrale orthodoxe qui doit se construire juste à côté de la tour Eiffel" - Bertrand Delanoë contre le projet de l'église russe à Paris (Le Monde des Religions)
"Le Vatican a dévoilé, mercredi, des documents secrets visant à montrer l'attention envers les juifs du pape Pie XII, controversé pour son attitude durant la Seconde Guerre mondiale, et a promis l'ouverture prochaine des archives complètes sur cette période sombre - Pie XII et les juifs : le Vatican lève un coin du voile (AFP, Le Point)
"Le pape Benoît XVI est devenu le 6ème souverain pontife le plus âgé de l’histoire de l’Église, rapporte « Rome Reports », le 28 février" - Un nouveau record pour Benoit XVI ! (Catho.be)
"Qu’évoque pour vous le Vatican ? Siège de la chrétienté, résidence du pape, grandiose Basilique Saint-Pierre, curie romaine… A l’heure de ces lignes, la cité du Vatican met une sourdine à ses activités. Depuis dimanche 26 février, en effet, le pape et ses collaborateurs sont entrés en retraite. Toutes les activités du pape, comme les audiences, sont suspendues durant cette période. C’est le moment que choisit Radio Vatican pour montrer une autre facette de la célèbre cité, à savoir ses coulisses" - Le Vatican autrement (Apic/radiovatican/h2o/BL, Catho.be)