"Jamais la Tunisie n'avait connu des violences d'une telle ampleur depuis la révolution et les quelques semaines qui suivirent la chute de Ben Ali. Dans la nuit de lundi à mardi puis le lendemain, des émeutiers ont incendié ou vandalisés des commissariats, une annexe de tribunal ainsi que d'autres symboles de l'État tout autour de Tunis et ont été confrontés aux forces de l'ordre" — Les salafistes mettent au défi l'État tunisien (Thibaut Cavaillès, Le Figaro)
"Le chef du parti islamiste Ennahda au pouvoir en Tunisie, Rached Ghannouchi, a appellé mercredi 13 juin, la population à descendredans la rue et à protéger les bâtiments publics vendredi prochain, en réponse aux nouvelles manifestations annoncées le même jour par des salafistes" — Rached Ghannouchi appelle les Tunisiens à descendre dans la rue "pour défendre la révolution" (Isabelle Mandraud, Le Monde)
"Depuis mai 2011, Tunis n'avait pas connu de couvre-feu. Il a été décrété, mardi 12 juin, dans huit régions du pays, dont la capitale, de 21 heures à 5 heures du matin, à la suite des violences survenues dans la nuit de lundi à mardi et qui se sont poursuivies mardi toute la journée" — Ces oeuvres qui embrasent la Tunisie (Julie Schneider, Le Point)
"L'Etat de Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, s'est réveillé, lundi 11 juin, sous état d'urgence, après des violences meurtrières entre bouddhistes et musulmans qui ont poussé le pouvoir à faire appel à l'armée pour restaurerla sécurité" — Tensions religieuses et état d'urgence dans l'ouest de la Birmanie (Le Monde)
"L'Egyptien Ayman Al-Zaouahiri, qui a succédé à Oussama Ben Laden à la tête d'Al-Qaida, appelle les Tunisiens à défendre la charia (loi coranique) malgré la promesse faite par le parti islamiste modéré au pouvoir Ennahda de ne pas l'imposer" — Ayman Al-Zaouahiri appelle les Tunisiens à défendre la charia (AFP et Reuters, Le Monde)
La question de la régulation publique du religieux est depuis peu revenue au cœur du débat de société en Belgique, et ce pour plusieurs motifs. D’abord, une polarisation idéologique que l’on n’avait plus connue à ce sujet depuis de longues années. Ensuite, l’effet collatéral des controverses relatives à la diversité culturelle et aux demandes de reconnaissance, le plus souvent brandies au nom de la liberté religieuse, qui sont au cœur de cette question. A cela s’ajoute, il faut bien le dire, la gestion chaotique du culte islamique dont les pouvoirs publics ont fait preuve ces quinze dernières années. Et puis aussi la mise en cause de la part privilégiée perçue en matière de financement public par une Eglise catholique en perte de vitesse et de crédibilité. Enfin, dernier élément, du fait des rapports rendus par les commissions successives invitées par les ministres de tutelle à plancher sur une réforme du système de financement des cultes.
La masturbation, un sujet tabou dans la religion catholique ? Le Saint-Siège a condamné lundi le livre d’une nonne américaine dans lequel elle fait l'éloge de la masturbation féminine et justifie les unions homosexuelles ainsi que le divorce — Masturbation : le Vatican condamne le livre d'une soeur américaine (Slate.fr)
En mettant l'accent sur la famille traditionnelle, Benoît XVI, entouré à Milan de milliers de fidèles de 154 pays, tend la main aux pouvoirs publics en faisant valoir que la famille est un immense "capital social" que les lois doivent protéger et aider pour la cohésion des sociétés — Le pape veut convaincre les politiques du "capital social" de la famille (Le Nouvel Observateur)
Lorsqu’en mars 1865, le frère Petitjean, de la Société des Missions étrangères de Paris, et futur vicaire apostolique du Japon, vint inaugurer l’église de Nagasaki, il eut la surprise de recevoir la visite d’un groupe de personnes qui se prétendaient chrétiennes, après plus de deux cents ans de fermeture du pays, durant lesquels toute manifestation clairement visible d’appartenance à la religion importée autrefois par François Xavier et les jésuites (1549) avait été sévèrement proscrite.
"Peut-on envisager en Israël une nette séparation entre l'Etat et la religion juive ? Posant cette question, dimanche 3 juin, dans son éditorial, le quotidien Jerusalem Post répond par la négative : "Dans un Etat qui se définit lui-même comme juif, une séparation comme celle qui existe en France est non seulement impossible, elle est contraire à la raison d'être d'Israël, Etat qui a été établi pour offrir aux juifs une autodétermination politique pour la première fois en près de deux mille ans."" — En Israël, Benyamin Nétanyahou ouvre une brèche dans le monopole des ultraorthodoxes (Laurent Zecchini, Le Monde)
"Dans le monde religieux juif israélien, cela sonne comme une révolution : depuis mardi 29 mai, les orthodoxes ont perdu le monopole de la légitimité religieuse. Pour la première fois, le gouvernement a annoncé qu’il allait rémunérer des rabbins non orthodoxes, c’est-à-dire libéraux et massorti, et les reconnaître en tant que chefs de communautés, à l’égal de leurs confrères orthodoxes" — Fin du monopole religieux ultra-orthodoxe en Israël (Antoine Strobel-Dahan, rédacteur en chef adjoint du magazine Tenou'a, Le Monde des Religions)
Fazil Zay, le pianiste turc de renommée internationale, est sommé de répondre devant la justice d'accusations d'atteinte aux valeurs religieuses en Turquie musulmane, où il a défié les islamistes en affichant son athéisme et son opposition au régime islamo-conservateur — Turquie: le pianiste Fazil Say, bête noire des islamistes, sera jugé (Le Nouvel Observateur)
Le gouvernement islamo-conservateur turc envisage de présenter un projet de loi au Parlement réduisant la période de grossesse pendant laquelle l'avortement est autorisé, après le débat lancé par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui a annoncé y être opposé, a-t-on indiqué de source proche du gouvernement — Turquie : une restriction de l'avortement ? (Le Figaro)
Turquie : Erdogan dans la ligne de mire des féministes après des propos sur l'avortement (AFP, RTL.be)
"Benoît XVI s'est exprimé pour la première fois sur l'affaire qui a entraîné l'arrestation de son majordome, impliqué dans des fuites" — VatiLeaks : le pape renouvelle "sa confiance à ses proches collaborateurs" (AFP, Le Point)
"Benoît XVI est descendu dans l'arène. Mercredi, place Saint-Pierre, il a prolongé de façon imprévue l'audience hebdomadaire par une mise au point au sujet de la crise que traverse le Vatican" — Benoît XVI tente de désamorcer la crise au Vatican (Jean-Marie Guénois, Le Figaro)
"Les extrémistes religieux et antiarabes exultent, les défenseurs des droits de l’homme fulminent. Le procureur général de l’Etat d’Israël, Yehuda Weinstein, a en effet annoncé lundi qu’il renonçait à poursuivre les rabbins Yitzhak Shapira et Yossef Elitzur, auteurs du traité religieux "Torath Hamelekh" (Torah du roi), qui justifie le meurtre de non-juifs dans certaines circonstances" — Le racisme religieux autorisé en Israël (Renée-Anne Gutter, La Libre Belgique)
"On attendait Amr Moussaet Aboul Foutouh. Finalement c'est un face-à-face symbolique qui aura lieu et opposera Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans, et Ahmed Chafiq, le dernier Premier ministre de Moubarak. Ces deux-là doivent leur succès d'abord et avant tout au soutien de leurs appareils : la puissante confrérie des Frères musulmans pour l'un et le réseau "tentaculaire" du PND (Parti national démocrate, ancien parti présidé par l'ancien raïs) pour l'autre. Décryptage avec le chercheur égyptien spécialiste des Frères musulmans, Moaaz el-Zoughby" — Égypte - Ahmed Chafiq, Mohamed Morsi : le succès de deux appareils (Fatiha Temmouri, Le Point)
"Le candidat des Frères musulmans à la présidentielle égyptienne a cherché mardi à rassurer les chrétiens et les femmes face à une possible victoire d'un islamiste dans cette élection, marquée par ailleurs par l'attaque, la veille, du QG de son rival, Ahmad Chafiq" — Égypte : Mohamed Morsi veut rassurer femmes et chrétiens (AFP, Le Point)
L’histoire d’amour ou le mariage entre un musulman et une chrétienne, qu’elle soit arabe ou européenne, est un leitmotiv dans la littérature arabe contemporaine. On le retrouve déjà dans les romans historiques de Jirji Zeydan au début du 20e siècle, dans les romans décrivant la période coloniale, comme ceux des Syriens Fawwaz Haddad et Ulfa Al-Idlibi, dans les romans postcoloniaux comme Saison d’une migration vers le nord du Soudanais Tayyib Saleh ou Vienna 60 de l’Egyptien Youssef Idris – deux livres où l’image de la femme occidentale est par ailleurs assez irrévérencieuse – jusque dans la littérature actuelle.