Le Centre communautaire laïc juif de Bruxelles célèbre en cette année 2020 son soixantième anniversaire. La fondation de cette organisation juive pionnière et originale se situe à la fois dans les conséquences de la Seconde Guerre mondiale pour les communautés juives, la rupture de ban d’un certain nombre de juifs de gauche à l’égard du Parti communiste à la fin des années cinquante et la volonté de mettre sur pied un collectif juif dont l’identité sera déterminée par une approche strictement culturelle de la tradition et de l’héritage du judaïsme.
Nous ne pouvions pas ne plus vous en parler : le festival bruxellois « La Religion dans la Cité », dont nous sommes les initiateurs et qui a été organisé à Flagey en collaboration avec le journal Le Soir et la RTBF, a été une extraordinaire réussite, dépassant largement nos plus folles espérances : plus de 7600 personnes se sont en effet pressées aux huit grands débats, aux douze « Face au public », à la grande conférence et aux deux spectacles qui leur ont été proposés les 29 et 30 janvier. C’est une magnifique récompense pour le travail que nous menons depuis février 2012.
Les Brésiliens sont devenus assez nombreux en Belgique, et particulièrement dans sa capitale, au cours des deux dernières décennies. Très généralement d’extraction populaire et souvent relégués dans une situation administrative d’illégalité, ils occupent les niches professionnelles classiquement réservées au XXIe siècle aux immigrants de fraîche date dans les pays les moins touchés par la crise : travail dans le bâtiment, dans l’entretien des jardins, dans le nettoyage, la restauration, les soins aux enfants, aux personnes âgées, aux malades, la domesticité interne et la prostitution. En émigrant ils ont évidemment emporté avec eux leurs croyances. Si le Brésil était encore considéré au XXe siècle comme uniformément catholique (porteur seulement de traces de syncrétisme avec des cultes africains ou locaux), ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les catholiques sont 64,6 % (soit 123 millions de Brésiliens), les protestants 22,2 % (42 millions de personnes) et 8 % de la population se définit sans affiliation religieuse.
Un fait divers dramatique — l’effondrement du plancher d’un lieu de culte évangélique en pleine célébration pascale — entrainant la mort de deux personnes, a récemment placé sous le feu des projecteurs médiatiques la question des lieux de cultes évangéliques en région parisienne [voir notamment notre Revue de presse du 10 avril dernier]. Si les fantasmes vont bon train quant à l’existence de centaines de communautés volatiles qui pousseraient comme des champignons, leur étude reste malaisée. Les chiffres cités par le Conseil national des Evangéliques de France (CNEF) à l’occasion du drame de Stains font mention de 35 nouvelles communautés évangéliques par an pour l’ensemble de l’hexagone. Il n’en reste pas moins difficile pour ces dizaines de groupes de se trouver un lieu de culte approprié. Qu’en est-il en Région bruxelloise ?