Le 26 décembre 2021, l’archevêque anglican Desmond Tutu est décédé à l’âge de 90 ans dans la ville du Cap. Son décès a provoqué une bien compréhensible vague d’émotion, aussi bien en Afrique du Sud que dans le reste du monde. De Cyril Ramaphosa à Joe Biden, en passant par Barack Obama et la reine Elizabeth II, les hommages se sont succédé pour saluer la mémoire de cette dernière grande figure de la lutte contre l’apartheid. Les obsèques de Desmond Tutu ont eu lieu le 1er janvier 2022 dans la Cathédrale Saint-Georges du Cap. C’est le président sud-africain Cyril Ramaphosa qui y prononça l’éloge funèbre, après quoi il remit à la veuve de l’archevêque le drapeau sud-africain en guise d’hommage militaire, rare témoignage pour une personnalité qui en effet a marqué de son empreinte toute la sortie de l’apartheid pour la nation sud-africaine.
La publication de l’encyclique Laudato Si du pape François a été un peu partout saluée comme un fait révélateur : celui d’une volonté des organisations religieuses de s’impliquer plus avant et surtout de manière plus explicite et significative dans les débats autour de l’écologie et, par extension, des questions relatives aux effets de la globalisation. Mais le catholicisme romain est loin d’être le premier ou le seul à s’être manifesté. Un peu partout sur la planète, les organisations religieuses ou « spirituelles » paraissent empressées de montrer qu’elles peuvent elles aussi (au même titre que des acteurs économiques, comme les grosses entreprises industrielles, ou politiques, comme les États) contribuer à limiter le préjudice environnemental de l’activité humaine.