"La profanation de plusieurs centaines de tombes à Sarre-Union (Bas-Rhin) dimanche est venue alourdir un climat déjà bien chargé après les attentats de janvier à Paris, ceux de Bruxelles et de Norvège. Aucun lien n'a été établi entre ces actes et la tuerie de l'Hyper Cacher qui a fait cinq morts. Cinq mineurs originaires de la région ont été placés en garde à vue. Roland Ries, maire de Strasbourg, donne son éclairage sur la situation" — Roland Ries : "Les juifs doivent se battre avec nous pour assurer leur sécurité ici" (Hugo Domenach, Le Point)
"On s'attaque aux tombes en même temps qu'aux communautés juives en France et en Europe. On pensait qu'en s'attaquant aux vivants, on ne penserait pas à s'en prendre aux morts», s'insurge le grand rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin, René Gutman, après la profanation de quelques 250 tombes sur les 400 que compte le cimetière juif de Sarre-Union. Un cimetière situé à l'écart de cette commune de 3000 habitants, aux confins de l'Alsace et de la Moselle, sur les bords de la Sarre. C'est sans doute la plus grande profanation qu'ait connu la France depuis de nombreuses années" — Bas-Rhin : Sarre-Union estomaquée après la profanation d'un cimetière juif (Yolande Baldeweck, Le Figaro)
"Les attaques du week-end à Copenhague qui ont fait deux morts, et ont visé comme à Paris la communauté juive et un lieu symbolique de la liberté d'expression, ont suscité une nouvelle onde de choc en Europe confrontée aux défis du terrorisme islamiste et de la protection des juifs du continent" — Attaques de Copenhague : le fléau de "l'islamo-fascisme" (AFP, Le Point)
"Les habitants de Copenhague sont abasourdis après les deux fusillades qui ont fait deux morts et cinq blessés dans la capitale danoise" — Les 12 heures qui ont fait basculer le Danemark dans la terreur (Le Figaro)
"Les deux attaques contre un centre culturel et une synagogue ont fait deux morts et cinq blessés. Un mois après Charlie Hebdo, les réactions en France et dans le monde sont fortes" — Copenhague : le grand rabbin de France réclame des «actes forts» contre le terrorisme (AFP, Le Figaro)
Le 4 février 2015, le Shaykh Al-Azhar, Ahmad Tayeb, a appelé à exécuter par crucifixion les « terroristes » de l’Etat islamique (Daesh). Deux mois plus tôt, à l’occasion d’un congrès international sur le « terrorisme » tenu sous son autorité, il avait déclaré refuser qualifier de « mécréants » ces mêmes responsables. Entretemps, il réitéra sa dénonciation d’un « Occident » à l’œuvre pour saper l’unité de l’« Umma islamique » et se présenta comme l’incarnation d’une troisième voie musulmane, entre « extrémistes » et « laxistes ».
"Parmi la liste des quelques 100.000 détenteurs de comptes confidentiels à la HSBC Private Bank de Genève figure le nom du patriarche suprême de l'Eglise apostolique arménienne, Karekine II Nercissian. A ce jour, le primat de l'Eglise arménienne est le seul haut responsable religieux dont le nom a été rendu public par l'ICIJ" — Le Catholicos Karekin II d'Arménie, client de la HSBC à Genève (Tigrane Yegavian, Fait Religieux)
"Réunis en synode extraordinaire le samedi 7 février, les évêques de l’Église chaldéenne ont évoqué le cas des prêtres ayant quitté l’Irak sans autorisation. Ils ont également confirmé leur volonté de créer une « Ligue chaldéenne » et fixé au « premier vendredi après Pâques » les commémorations du génocide assyro-chaldéen" — L’Église chaldéenne évoque le cas des prêtres partis d’Irak (Anne-Bénédicte Hoffner, La Croix)
"The Prince of Wales has appealed for bridges to be built between faiths as he expressed his alarm at the number of young people in Britain being radicalised. Charles partly blamed the temptation of risk and adventure in growing numbers of people joining extremist organisations, but said the “frightening part” was the role of the internet. In the interview with BBC Radio 2’s Sunday Hour, he also suggested that when he becomes king he may still be sworn in as Defender of the (Anglican) Faith, following years of speculation that the title could be changed to encompass all faiths" — Prince Charles expresses alarm about radicalisation in Britain (PA, The Guardian)
"Thousands of British Muslims gathered near Downing Street to protest against cartoons showing the prophet Muhammad and voice opposition to “insulting” depictions. A leaflet issued by the Muslim Action forum (MAF), who organised the rally, said recent republishing of cartoons, caricatures and depictions of Muhammad by satirical magazine Charlie Hebdo and other publishers is a “stark reminder” that freedom of speech is “regularly utilised to insult personalities that others consider sacred”" — British Muslims gather in London to protest against Muhammad cartoons (PA, The Guardian)
La position des femmes catholiques au sein de leur Eglise est assez paradoxale : maintenues dans un rôle secondaire en termes de responsabilités ecclésiales par un magistère exclusivement masculin, elles forment aujourd’hui les neuf dixièmes des permanents d’église, et constituent depuis le XIXe siècle la grande majorité des fidèles. Le discours officiel de l’Eglise sur la question féminine a quant à lui beaucoup évolué, mais il semblerait que ce soit davantage pour maintenir un statu quo dans les faits. En décembre dernier, un colloque se réunissait à l’Université catholique de Lille pour examiner la question de l’engagement des femmes catholiques au XXe siècle, dans l’Eglise et dans la société.
The interactions between religion and politics in the European integration process are the focus of increasing attention in political and academic debates. However, the body of research that has been developing for several years relates mainly to the representation of religious interests at the European Commission. The influence of religious actors and networks within the European Parliament give rise to many suppositions, ambitions or fears, but there are few empirical data available. To fill the gap has been the purpose of the international research project RelEP (Religion at the European Parliament) associating researchers from nine universities in Europe and beyond — findings of the RelEP project are presented in Religion and politics in the European Union, The Secular Canopy, Cambridge, 2014. Studying the normative preferences of European legislators reveals the conditions in which religion exerts an influence.
"Selon les derniers chiffres, 3,3 millions de personnes ont défilé dimanche contre le terrorisme à travers tout le pays. Un record absolu. A Paris, le rassemblement était d'une ampleur «sans précèdent» d'après le ministère de l'Intérieur, qui a estimé «impossible» le comptage des manifestants dans la capitale, une première historique. Le député socialiste François Lamy, un des organisateurs de cette marche d'hommage, a lui fait état de 1,3 à 1,5 million de manifestants à Paris" — Marche républicaine : la plus grande manifestation de l'histoire de France (Eugénie Bastié, Le Figaro)
"Combien de millions ? Un record, en tout cas. Au dires même de la préfecture de Paris, aucune manifestation n'avait à ce jour réuni autant de personnes. Trois millions et 700.000 personnes à travers la France, selon les derniers chiffres, dont au moins la moitié dans la capitale" — Frappée par des attentats sans précédent, la France dit "non" à la terreur (Alexandre Lévy et Julien Vallet, Fait Religieux)
"Le terrorisme n'est pas qu'une vengeance cruelle et disproportionnée. C'est un projet politique. Le projet des barbares qui ont ouvert le feu sur une salle de rédaction, dans un temple de la liberté d'expression, se nourrit de l'air du temps : il vise à tenter de nous convaincre, par la terreur, par le sang, par l'angoisse suscitée, que l'ordre des choses est divin, que la loi est d'essence divine ; que nous - 'nous qui sommes Charlie Hebdo' - bafouons cet ordre en le transgressant ; que la punition est légitime qui a sanctionné la rédaction de Charlie et à travers elle notre société supposée déviante et coupable" — Face aux bêtes et méchants, nous serons forts, intelligents - et drôles (Jean-Philippe Schreiber, Fait Religieux)
"L'abominable attentat islamiste qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo a occasionné à la France, et au-delà au monde, une blessure qui ne refermera pas de sitôt. Le crime a touché ce que les Français considèrent comme leur bien le plus précieux, la liberté de parole" — Boualem Sansal : l'islam de la discorde (une opinion de Boualem Sansal, Le Figaro)
Dans un article daté du 2 octobre 2014, le Huffington Post rend compte de propos tenus par Antonin Scalia, juge à la Cour suprême des Etats-Unis, selon lequel la Constitution permettrait de favoriser la religion par rapport à l’irréligion. Une telle position est sans doute aujourd’hui encore minoritaire à la Cour, mais l’évolution de cette dernière vers la droite rend la question d’autant plus pertinente. La position du juge Scalia constitue-t-elle une interprétation correcte de la Constitution ? Scalia est un « textualiste » : il veut que les juges prennent en considération le texte même de la Constitution sans trop s’en éloigner, sans trop le solliciter par des interprétations larges et audacieuses. Le textualiste désire que les juges ne s’éloignent pas de la signification ordinaire du texte (plain text), bref qu’ils ne témoignent pas de trop de « créativité ».