On February 11, 2013, Joseph Aloisius Ratzinger, in a near unprecedented move that took his audience and the world largely by surprise, announced that he would abdicate as pope Benedict XVI. Speculation as to who was to become the successor to the one that would henceforth be known as pope ‘emeritus’ immediately started, until on March 13, an Argentinian cardinal of Italian descent, Jorge Mario Bergoglio, archbishop of Buenos Aires, was elected as pope Francis, to the surprise of many. Whereas the image of his predecessor was that of a stern and rather timid theologian, this can hardly be said of papa Bergoglio, who from his very accession has been heralded a renovator and a ‘modern’ pope, in many ways the opposite of his decidedly conservative, yet at the same time ‘postmodern’ predecessor. Two years have passed. To many, they have been years of revivification and progress. However, it can also be argued that there has been above all a change in tone and style, rather than in substance. As always, veritas in medio stat.
"Des oulémas et dignitaires religieux musulmans du monde entier ont préconisé mercredi à La Mecque une réforme de l'éducation pour combattre l'extrémisme, à l'issue d'un séminaire de trois jours sur la lutte contre le terrorisme. Ils se sont ainsi prononcés en faveur d'une révision des messages religieux dans les programmes scolaires 'pour avoir une approche plus modérée'" — Des religieux musulmans veulent réformer l'éducation pour contrer l'extrémisme (AFP, La Libre)
"L'été dernier, jusqu'à 40 000 Yézidis se sont réfugiés sur le mont Sinjar, qui culmine à 1 462 m au-dessus de la plaine de Ninive en Irak. Certains sont morts de soif et de faim, d'autres ont survécu. Mais jamais Daech n'est parvenu à conquérir ce mont mythique qui, selon la croyance yézidie, fut le port d'attache de l'arche de Noé.Au cours de la première guerre mondiale déjà, l'armée ottomane avait buté contre cette montagne insolite où des dizaines de milliers de chrétiens arméniens et syriaques s'étaient réfugiés. Sommés par les Ottomans de rendre leurs armes, les Yézidis du Sinjar déchirèrent la proposition de reddition et renvoyèrent les émissaires" — Qui sont les yézidis ? (Christophe Lamfalussy et Johanna De Tessières, La Libre)
"Dans la nuit de samedi à dimanche, l'armée turque a mené une opération militaire en Syrie afin d'évacuer la dépouille d'un dignitaire ottoman, ainsi que les 38 soldats qui gardaient son tombeau. Effectuée dans une zone contrôlée par l'Etat Islamique, située près de 40 kilomètres à l'intérieur du territoire syrien, l'opération s'est déroulée sans heurts. 'Un franc succès', se réjouit le Premier ministre, Ahmet Davutoglu. Ni obstacle, ni affrontement. N'était-ce pas trop facile ? C'est en tout cas l'avis d'Anthony Samrani, diplômé en sciences-politiques à l'Université de Lyon et collaborateur régulier au quotidien francophone libanais 'L'Orient-Le Jour'" — Existe-t-il un pacte entre l'Etat Islamique et la Turquie ? (Le Vif)
"Les deux photos circulent abondamment sur les réseaux sociaux. Sur celles-ci, on peut apercevoir des sympathisants de l'Etat islamique tenir une feuille de papier, avec en arrière-plan l'Atomium, lieu très symbolique de la Belgique" — Des sympathisants de l'EI se photographient devant l'Atomium: voici leur message (La Libre)
"'Toutes les violences aujourd'hui sont commises par des jeunes musulmans', a affirmé le président du Conseil représentatif des institutions juives. François Hollande a annoncé de son côté des 'sanctions plus rapides et plus efficaces' contre 'les propos de haine' relevant du 'racisme', de l''antisémitisme» et de l'homophobie'" — Musulmans, Le Pen : le président du Crif déclenche une vive polémique (Judith Waintraub, Le Figaro)
"L'hebdomadaire a dévoilé la couverture de son nouveau numéro, en kiosque mercredi après six semaines d'interruption. Il sera tiré à 2,5 millions d'exemplaires" —Charlie Hebdo, "c'est reparti !" (Chloé Woitier, Le Figaro)
"Le porte-avions Charles-de-Gaulle a débuté ce lundi 23 février des opérations aériennes contre Daech dans le cadre de l'opération 'Chammal'. L'occasion pour le colonel Michel Goya de faire le point sur l'engagement militaire de la France dans la lutte contre le djihadisme." —Lutte contre le terrorisme: les quatre fronts où l'armée française est engagée (Michel Goya, Le Figaro)
Récemment, les grands rassemblements à l’occasion de la « Manif pour tous » en France ainsi que la prolifération sur Internet et dans les médias d’un discours dénonçant la discrimination, voire la persécution, dont sont victimes les catholiques – « la christianophobie » et la « catholicophobie », en référence bien entendu à l’« islamophobie » – semblent indiquer un nouveau militantisme de la « cathosphère ». Mais s’agit-il réellement de nouveaux « pèlerins », ressourcés par une génération plus zélatrice que la précédente, ou d’un redéploiement de l’action ? Peut-on les qualifier, comme on le fait souvent, d’intégristes ou de fondamentalistes religieux ? Il y a peu, un colloque à Paris se penchait sur ce que les sociologues et politistes préfèrent appeler le « catholicisme d’identité ».
"Le cheikh d’Al-Azhar, l'une des plus prestigieuses institutions de l'islam sunnite, a appelé dimanche les pays musulmans à réformer leurs programmes scolaires pour contenir l'extrémisme religieux. L’extrémisme religieux est, entre autres, le résultat d'« un cumul historique de tendances excessives inhérentes à notre patrimoine, nées d’une mauvaise interprétation du Coran et de la Sunna (paroles et actes du prophète Mahomet) », a déclaré cheikh Ahmed al-Tayeb à l’ouverture d'un séminaire sur « l’islam et la lutte antiterroriste » à La Mecque, en Arabie saoudite" — Égypte : Al-Azhar appelle à réformer l’éducation contre l'extrémisme (AFP, La Croix)
"À la suite des attentats de Paris, François Hollande a affirmé qu'il porterait «une attention particulière» à l'enseignement du «fait religieux» à l'école. La place de cet enseignement qui s'affiche «laïc» devra être renforcée en 2016 dans les programmes du primaire et du collège. L'Observatoire de la laïcité recommandait, à son tour, quelques jours plus tard, d'étendre «l'enseignement laïc du fait religieux dès l'école primaire»" — À l'école, de grandes disparités dans l'enseignement des religions (Marie-Estelle Pech, Le Figaro)
Six semaines après la tuerie de Charlie Hebdo et de l’Hypercacher de la Porte de Vincennes, l’Académie des arts et techniques du cinéma a plébiscité Timbuktu, le film du cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako lors de la quarantième cérémonie des Césars. Ce magnifique réquisitoire contre l’intégrisme et l’obscurantisme a obtenu pas moins de sept Césars dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur — « Timbuktu » et Sissako, grands triomphateurs des Césars 2015 (Franck Nouchi, Le Monde)
Écrivain chinois majeur, Liao Yiwu était à Paris pour présenter son dernier livre, Dieu est rouge. Il y raconte la vie quotidienne des chrétiens chinois clandestins, dans les campagnes reculées d’un pays où la liberté de croire est un combat. Dans un entretien qu’il nous accordé, Liao Yiwu regrette que les écrivains chinois ne se soient pas davantage inspirés de Foucault que de Balzac ou Hugo — Liao Yiwu : "Pour les Chinois, se convertir au christianisme est une barrière contre la peur" (Martin Brésis, Le Monde des Religions)
Le 7 janvier 2015, l’assassinat de la rédaction de Charlie hebdo pour « venger le Prophète » (Le Monde, 18 février 2015) a conféré une actualité sanglante au thème du colloque annuel de l’Association française de Sciences sociales des Religions les 2 et 3 février, organisé conjointement avec l’Institut européen Emmanuel Levinas et proposé par Frédéric Gugelot et Paul Zawadzki : « Rire et religions ». L’actualité du thème était déjà à forte charge émotionnelle et polémique avec l’affaire des « caricatures de Mahomet » ou encore les spectacles récents de Dieudonné. Quatre axes organisaient l’ensemble : "Le rire de libération" ; "Le rire de domination" ; "Blasphèmes, caricatures, droit" ; "Rire à Sparte, Athènes ou Jérusalem" ; "Ironies, parodies" ; "Rires et rites". Quelques remarques générales peuvent être dégagées...
Au lendemain de la mise à mort révoltante et barbare par le groupe État islamique de vingt et un coptes égyptiens travaillant en Libye, ce massacre a été vivement condamné au Liban, et d'abord par les chefs religieux musulmans — Arabes et musulmans appelés « à assumer leur responsabilité morale et religieuse » face aux takfiristes (L'Orient le Jour)
Moulaye Hassane, chercheur en études arabes et islamiques à l’Institut de recherche en sciences humaines de Niamey, analyse la progression des idées sectaires véhiculées par Boko Haram alors que le Niger est entré en guerre la semaine dernière contre l’organisation islamiste — «Au Niger, les prédicateurs remplissent le vide laissé par l'Etat» (Jean Louis Le Touzet, Libération)
"La profanation de plusieurs centaines de tombes à Sarre-Union (Bas-Rhin) dimanche est venue alourdir un climat déjà bien chargé après les attentats de janvier à Paris, ceux de Bruxelles et de Norvège. Aucun lien n'a été établi entre ces actes et la tuerie de l'Hyper Cacher qui a fait cinq morts. Cinq mineurs originaires de la région ont été placés en garde à vue. Roland Ries, maire de Strasbourg, donne son éclairage sur la situation" — Roland Ries : "Les juifs doivent se battre avec nous pour assurer leur sécurité ici" (Hugo Domenach, Le Point)
"On s'attaque aux tombes en même temps qu'aux communautés juives en France et en Europe. On pensait qu'en s'attaquant aux vivants, on ne penserait pas à s'en prendre aux morts», s'insurge le grand rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin, René Gutman, après la profanation de quelques 250 tombes sur les 400 que compte le cimetière juif de Sarre-Union. Un cimetière situé à l'écart de cette commune de 3000 habitants, aux confins de l'Alsace et de la Moselle, sur les bords de la Sarre. C'est sans doute la plus grande profanation qu'ait connu la France depuis de nombreuses années" — Bas-Rhin : Sarre-Union estomaquée après la profanation d'un cimetière juif (Yolande Baldeweck, Le Figaro)