"Une proposition de loi visant à étendre le devoir de neutralité des fonctionnaires aux éducateurs du secteur privé relance les polémiques sur le sens de la laïcité républicaine" — Laïcité, la France en plein doute (La Croix)
"On sortirait de la confusion mentale actuelle, et donc on agirait plus juste, si on reprenait conscience et connaissance de ce que notre République, en deux de ses piliers, la laïcité et la fraternité, doit à un certain christianisme" — Musulman-citoyen: Laïcité, Fraternité, Spiritualité (Paul Blanquart, Oumma)
"Le couple royal Philippe et Mathilde a rencontré ce matin le pape François, au Vatican, pour une visite officielle. Il est accompagné du ministre des Affaires Étrangères Didier Reynders (MR)" — Philippe et Mathilde rencontrent le pape François (C. Ta., Le Soir)
"Le Roi et Reine ont été reçus durant une vingtaine de minutes par le Pape au Vatican. [...] La reine, toute vêtue de blanc, portait un voile sur la tête. Selon la tradition, les reines catholiques ont ce qu'on appelle le « privilège du blanc ». Il s'agit du droit de porter une tenue et une mantille blanches, lors d'une audience avec le Pape" — Pourquoi la reine Mathilde portait un voile devant le pape François (C. Ta., Le Soir)
Les 8 et 9 décembre 2014 s’est tenu à l’Institut catholique de Paris un colloque international organisé par l’Institut d’Études médiévales sous le titre : « Commenter au Moyen Age ». L’Institut d’Études médiévales, actuellement dirigé par Olivier Boulnois, a été fondé en 2010 et a développé depuis lors une intense activité scientifique de haut niveau. Quoique le sujet traité puisse paraître réservé aux spécialistes, il possède un intérêt bien plus vaste sur des questions passionnantes comme l’herméneutique, la notion d’auteur ou l’exégèse — parmi beaucoup d’autres.
"Les membres du groupe terroriste ont diffusé un reportage au titre évocateur : 'Destruction des œuvres condamnables et exhortation au bien' dans lequel ils détruisent des antiquités datant de plusieurs siècles dans un musée irakien. [...] L'un des hommes que l'on aperçoit dans la vidéo explique qu'elles ont été détruites car elles 'encourageait l'idôlaterie'" — Daech met en avant les massacres culturels dans un film de propagande (Claire Courbet, Le Figaro)
"Les jihadistes du groupe Etat islamique ont détruit dans le nord de l'Irak des trésors pré-islamiques et ont été la cible de frappes de la coalition dans le nord-est de la Syrie, où ils ont enlevé plus de 220 chrétiens assyriens" — Statues détruites par Daesh: "une tragédie", "atterré", "affligée" (AFP, La Libre)
"'Cette attaque est bien plus qu'une tragédie culturelle', déplore la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova. 'C'est également une question de sécurité parce qu'elle alimente le sectarisme, l'extrémisme violent et le conflit en Irak'. Par la voix de sa présidente, l'organisation onusienne a demandé jeudi soir une réunion de crise du conseil de Sécurité des Nations unies après les destructions par les djihadistes de l'Etat islamique de sculptures pré-islamiques au musée de Mossoul dans le nord de l'Irak. Il s'agit de statuer 'sur la protection du patrimoine irakien en tant qu'élément faisant partie intégrante de la sécurité du pays', précise-t-elle" — Le cri d'alerte de l'Unesco après les destructions de trésors antiques par Daech (Le Figaro)
On February 11, 2013, Joseph Aloisius Ratzinger, in a near unprecedented move that took his audience and the world largely by surprise, announced that he would abdicate as pope Benedict XVI. Speculation as to who was to become the successor to the one that would henceforth be known as pope ‘emeritus’ immediately started, until on March 13, an Argentinian cardinal of Italian descent, Jorge Mario Bergoglio, archbishop of Buenos Aires, was elected as pope Francis, to the surprise of many. Whereas the image of his predecessor was that of a stern and rather timid theologian, this can hardly be said of papa Bergoglio, who from his very accession has been heralded a renovator and a ‘modern’ pope, in many ways the opposite of his decidedly conservative, yet at the same time ‘postmodern’ predecessor. Two years have passed. To many, they have been years of revivification and progress. However, it can also be argued that there has been above all a change in tone and style, rather than in substance. As always, veritas in medio stat.
Le 7 janvier 2015, l’assassinat de la rédaction de Charlie hebdo pour « venger le Prophète » (Le Monde, 18 février 2015) a conféré une actualité sanglante au thème du colloque annuel de l’Association française de Sciences sociales des Religions les 2 et 3 février, organisé conjointement avec l’Institut européen Emmanuel Levinas et proposé par Frédéric Gugelot et Paul Zawadzki : « Rire et religions ». L’actualité du thème était déjà à forte charge émotionnelle et polémique avec l’affaire des « caricatures de Mahomet » ou encore les spectacles récents de Dieudonné. Quatre axes organisaient l’ensemble : "Le rire de libération" ; "Le rire de domination" ; "Blasphèmes, caricatures, droit" ; "Rire à Sparte, Athènes ou Jérusalem" ; "Ironies, parodies" ; "Rires et rites". Quelques remarques générales peuvent être dégagées...
Les pays d’Europe où l’orthodoxie est la religion dominante, ont connu l’athéisme comme idéologie officielle sous le communisme, à l’exception de la Grèce. La place de l’athéisme dans ces pays suscite aujourd’hui diverses réflexions, à la lumière de l’histoire des XIXe et XXe siècles, mais aussi en raison du statut de l’orthodoxie dans la société contemporaine est et sud-est européenne. Les données relatives à l’athéisme et à la croyance en Dieu varient en fonction des sondages et des études. Les statistiques évoquent 80 % à 90 % d’orthodoxes dans des pays comme la Roumanie, la Serbie, la Bulgarie ou la Grèce. En Russie, on constate même une augmentation sensible des « croyants » depuis la chute de l’U.R.S.S. En Serbie, lors d’un recensement en 2002, près de 85 % de la population se déclara orthodoxe, mais 20 % affirmèrent croire réellement en Dieu. Par contre, moins d’un pourcent des citoyens se sont déclarés clairement athées.
"Après l’attentat contre Charlie Hebdo, une question est vite arrivée sur la table. Et si tout cela était de la faute de l’école? Selon certains, celle-ci n’aurait pas assez enseigné de notions telles que le vivre ensemble. D’autres ont repris des propositions antérieures portant sur l’ajout de cours de citoyenneté dans le cursus scolaire. D’où l’idée de réaliser un grand débat sur la place du cours de religion à l’heure actuelle. Pour le réaliser, nous avons réuni un grand panel d’invités venus d’horizons différents : parents, professeurs, élèves, politiques,…" — Le cours de religion doit être réformé (Béatrice Delvaux, Ann-Charlotte Bersipont, Philippe De Boeck, Corentin Di Prima, William Bourton, Elodie Blogie, Jean-François Lauwens, Eric Burgraff, Le Soir)
"Le professeur de philosophie politique à l’ULg tire les grands enseignements du débat organisé par la rédaction du « Soir ». Entretien" — Edouard Delruelle : «Il y a vraiment une remise en cause des cours de religion» (William Bourton, Le Soir)
"Lors de ses vœux au monde éducatif, prononcés mercredi soir à la Sorbonne, à Paris, François Hollande a salué les enseignants, « en première ligne » après les attaques djihadistes, et qui ont « su faire face à toutes ces réactions qui ont été inspirées par ces horreurs : l'émoi, la peur, le silence, parfois le déni, et il y a pu avoir aussi de la provocation ». François Hollande a également souhaité que le 9 décembre, la « Journée de la laïcité, soit célébré dans tous les établissements ». Les parents « doivent aussi respecter » les enseignants, a insisté M. Hollande, ajoutant que la charte de la laïcité à l'école affichée depuis la rentrée 2013 serait aussi signée par eux" — François Hollande veut célébrer la laïcité dans les écoles (AFP, Le Monde)
L’historien-sociologue Emile Poulat vient de mourir à l’âge de 94 ans. D’abord spécialiste de l’histoire du catholicisme, il a également consacré, ces vingt-cinq dernières années, une demi-douzaine d’ouvrages à l’histoire de la laïcité. C’est un maître es-sciences humaines qui vient de disparaître. En 1954, avec quatre autres chercheurs — « Les cinq doigts de la main » avait-on coutume de dire alors —, Emile Poulat fonde, dans le cadre du CNRS, le Groupe de Sociologie des Religions. On est alors au début du processus d’organisation collective de la recherche en sciences sociales. De plus, une approche sociologique des religions constitue une sorte de transgression et le « parrain » du Groupe, le juriste Gabriel Le Bras, use de diplomatie pour que la hiérarchie catholique ne s’insurge pas contre cet état de choses !
Lors d’une homélie, le 14 avril 2013, le pape François déclare : « Il y a les saints de tous les jours, les saints ‘cachés’, une sorte de ‘classe moyenne de la sainteté’, comme le disait un auteur français, cette ‘classe moyenne de la sainteté’ dont nous pouvons tous faire partie ». L’expression « classe moyenne de la sainteté » est extraite du premier roman, Augustin ou le Maître est là, de Joseph Malègue : « Sa vieille idée que le seul terrain d’exploration correcte du phénomène religieux est l’âme des Saints lui parut insuffisante. Les âmes plus modestes comptaient aussi, les classes moyennes de la sainteté » (1960, p. 668). Le livre connaît un réel succès avec onze rééditions de 1933 à 1966, mais il faut attendre l’évocation papale pour en connaître une nouvelle publication. Son ami, Jacques Chevalier, dans sa préface à Pierres Noires. Les classes moyennes du salut, paru en 1958, décrit Joseph Malègue comme doué d’une « foi ardente et un peu inquiète » mais hanté par le désaccord entre une foi vivace et un monde sans Dieu.