S’interroger les définitions évolutives du blasphème parmi nos sociétés contemporaines, dans leur rapport aux religions, à la liberté d’expression et à leur droit pénal, c’est nécessairement s’interroger sur leur héritage historique.
Corinne Leveleux entame son excellente étude consacrée à la parole interdite dans la France médiévale (« Du péché au crime »), par un changement capital qui opère vers 1200, alors que le roi de France commence à légiférer sur le blasphème, et que le phénomène blasphématoire entre dans le champ du juridique et donc du politique, en s’émancipant progressivement du religieux.
La justice civile va progressivement s’arroger la répression du délit de blasphème au détriment des tribunaux ecclésiastiques, avec des variations grandissantes dans les peines, le pouvoir temporel se montrant souvent plus inflexible que le pouvoir spirituel et la législation civile plus sévère que la norme canonique. Cela se justifie aussi par le fait que le blasphème est autant perçu comme un acte anti-civique qu’antireligieux, une offense certes faite à Dieu mais en même temps aussi un crime contre l’Etat, ce qui sera caractéristique de la période qui s’ouvre avec la Renaissance.
Plus s’exerce le contrôle social, plus certains comportements sont criminalisés. Perçu comme une provocation et une diffamation, le blasphème a donc des conséquences théologiques ou canoniques, mais aussi judiciaires et sociales : l'incitation à la haine religieuse peut-être considérée, jusqu'à aujourd'hui d'ailleurs, comme un trouble de l'ordre public dans certains Etats.
Parce que la parole blasphématoire est une contestation de l’autorité, une provocation, une forme de subversion, et en ce sens un danger social, elle fut perçue, en particulier à l’époque moderne, comme bouleversant l’ordre établi, comme visant Dieu et le souverain — un souverain investi du pouvoir divin sur terre, garant de l’unité confessionnelle du Royaume, du salut de ses sujets et du respect de la divinité.
Jean Delumeau a cru pouvoir qualifier de « civilisation du blasphème » l'Occident chrétien des XVIe et XVIIe siècles, qui cultive une véritable psychose obsessionnelle en la matière. Casuistes et confesseurs, écrit-il, y jugent unanimement que les deux grands péchés le plus fréquemment commis par leurs contemporains sont la luxure et le blasphème. Progressivement, la culture religieuse post-tridentaire s’est purgée de ce qui dans les traditions populaires, mais aussi dans la culture lettrée colportait de traits de familiarité, de grossièreté, voire d’offense à l’égard de Dieu : moralisation de la société et christianisation de la société iront de pair, et seront marquées par une profusion de textes législatifs qui illustrent en miroir l’inefficacité de la répression.
Si la Réforme a des répercussions fondamentales sur le traitement du blasphème, qui s’apparente de plus en plus à un péché d’hérésie, catholiques et protestants affichent quelquefois des convergences en la matière, comme le montre Alain Cabantous dans son ouvrage magistral sur la question. Ils poursuivent avec non moins de vigueur un péché partagé en leurs terres — Michel Servet fut d’ailleurs deux fois condamné pour blasphème et hérésie, par les catholiques et par les protestants. Tous s’accordent ainsi souvent, au XVIIe siècle encore, pour considérer l’Autre religieux comme fondamentalement blasphémateur, puisque porteur d’une parole qui ne peut qu’aller à l’encontre de la Vérité. C’est ainsi au nom de la répression du blasphème que la Sainte Inquisition romaine fit opérer le brûlement du Talmud en 1553.
Nombre d’auteurs ont montré la différence qui a existé, en réalité de tous temps, entre la volonté du législateur en la matière et l’application de la norme par la machine judiciaire. La fin de l’époque moderne, dans le monde catholique surtout, montre ainsi que l’on réprime peu, que l’on fait davantage preuve de tolérance désormais et que l’on dépénalise progressivement le délit de blasphème. Curieusement, contre toute attente peut-être, la répression est plus forte en pays protestant : ainsi, la Suède réprime sévèrement jusque tard dans l’époque moderne, et appliquera la peine de mort en la matière, bien plus longtemps que d’autres pays d’Europe.
Les jurisconsultes, comme les praticiens du droit, surtout au XVIIIe siècle, ont fait évoluer la définition du blasphème, jusqu’à ce que cette incrimination soit évacuée du code pénal français en 1791 — la loi restauratrice et réactionnaire sur le sacrilège de 1825 ne fut jamais appliquée et abolie cinq ans plus tard — et soit de moins en moins mise en oeuvre dans d’autres pays. Tout au long des siècles, la qualification du crime a ainsi évolué, pour glisser progressivement vers un scandale troublant l’ordre public. Et c’est bien là que réside la vertu réparatrice d’une répression qui s’est voulue exemplaire : faire respecter, vaille que vaille, un ordre social troublé par l’offense faite à Dieu, à la Vierge ou aux Saints.
C’est de plus en plus dans la rhétorique intransigeante d’une Eglise menacée par les libertés modernes que la répression morale du blasphème s’est incarnée, au cœur des représentations les plus fortes des figures du Mal. La parole irrévérencieuse fera ainsi plus que jamais parler le Diable dans l'imaginaire catholique, une parole infernale au service de la Contre-Eglise animée par Satan. L’Eglise, on le sait, a depuis le XIIe siècle construit une sotériologie où la figure répulsive du Diable a occupé une place de plus en plus importante et construit son imagerie du Diable telle qu’elle dominera à partir de la fin du XIVe siècle, un diable qui devient, plus qu’un antagoniste de Dieu, le rival par excellence de celui-ci.
La figure de Satan culmina au XVIIe siècle, avant de refluer avec la fin des guerres de religion, suivant ainsi le cours de la répression du blasphème et ses fluctuations. Elle revient à la fin du XIXe siècle — au moment où la culture catholique regorge à nouveau de surnaturel et où la Révolution française, considérée comme une profanation par le catholicisme intransigeant, est assimilée comme telle au blasphème. Tout comme elle mobilise contre ce qu’elle considère comme une Contre-Eglise, l’Eglise entend réfuter ce qui lui paraît détourné dans son propre lexique : ses adversaires auraient pris à l’Eglise les mots de liberté, de vérité, de vertu… pour les détourner de leur sens — le mensonge, c’est l’inversion du sens de la Vérité, et le blasphème c’est l’exact inverse de la parole sacrée.
Parole interdite, parole transgressive, la parole blasphématoire est une violence symbolique. D’aucuns ont parlé du blasphème comme d’une acclimatation du sacré dans le profane ; peut-être est-ce avant tout une intrusion du profane dans le sacré, une familiarité ou une intimité impossible avec le divin. Alain Cabantous a montré qu’il s’agit, dans le contexte de la première modernité — et la Contre-Réforme l’incarnera le mieux —, d’une immixtion considérée comme intolérable du profane dans le sacré. Elle balise la séparation entre les deux mondes, qui ne peut plus être transgressée — alors qu’avant qu’elle ne fût figée par la Contre-Réforme, la familiarité entre sacré et profane était à vrai dire davantage tolérée.
Parole subversive, la parole blasphématoire demeure une parole, et l’anthropologie de la parole impie est révélatrice à cet égard : pour se laver de ce péché, pour réparer la transgression et rétablir la démarcation entre le profane et le sacré, le blasphémateur est invité à faire pénitence en se mortifiant : il se frappera ainsi la bouche contre le sol ou fera un signe de croix sur la terre avec la langue, de façon à purifier ses lèvres impies. De même, il s’imposera le jeûne comme contrition, la bouche d’où ont été proférées les paroles sacrilèges étant ainsi mise à l’amende.
Louis IX, qui en 1263 abolit dans le royaume de France la peine de mort pour blasphème, la remplaça par des mutilations pour les récidivistes : percement des lèvres, percement voire tranchage de la langue... En 1727 encore, cinq siècles plus tard, une ordonnance royale punira de la même peine les soldats blasphémateurs, les marquant ainsi dans leur chair. Et rappelons-nous que le bourreau coupa la langue du chevalier de la Barre avant de le décapiter et le brûler avec le texte du Dictionnaire philosophique de Voltaire, la lecture pernicieuse de l’impie jeune chevalier qui eut le triste privilège d'être le dernier condamné à mort pour blasphème en France.
Jean-Philippe Schreiber (ULB).
Orientation bibliographique :
A. Cabantous, Histoire du blasphème en Occident, fin XVIe-milieu XIXe siècle, Paris, Albin Michel, 1998
O. Christin, Une révolution symbolique : l'iconoclasme huguenot et la reconstruction catholique, Paris, Éditions de Minuit, 1991
Injures et blasphèmes, Revue Mentalités, n°2, présenté par Jean Delumeau, Paris, Imago, 1989
C. Leveleux, La parole interdite. Le blasphème dans la France médiévale, XIIIe-XVIe siècles ; du péché au crime, Paris, De Boccard, 2001
V. Zuber, Les conflits de la tolérance. Michel Servet entre mémoire et histoire, Paris, Champion, 2004
Nos sociétés sont structurées par des interdits qui sont souvent marqués par l’empreinte du religieux. La caricature, la provocation, voire l’image tout court, sont des formes de contestation de l’autorité qui proclame ces interdits — qu'il s'agisse du dogme religieux ou des institutions religieuses. « Blasphème » est dès lors le mot magique pour désigner l’offense contre ce qui est considéré comme sacré par la religion, loin de son acception littérale et originelle. En réalité, souvent, il s’agit d’autre chose. Les Monthy Python, très intelligemment, avaient ainsi défendu que La Vie de Brian, leur chef-d’oeuvre célèbre pour sa scène finale de crucifixion, interdit durant huit ans en Irlande et demeuré banni durant onze ans en Italie, était hérétique plus que blasphématoire, parce qu’il se moquait des pratiques religieuses plus que de l’idée de Dieu. Ils rejoignaient là ce que Jean-Claude Carrière, son scénariste, avait dit de la même façon de la Voie lactée de Buñuel.
Remontons aux origines. Le Lévitique (XXIV, 11-23) énonce la gravité de l’acte blasphématoire, et sa nature : « Le fils de l'Israélite blasphéma le Nom et le maudit (…).Yahvé parla à Moïse et dit : ‘Fais sortir du camp celui qui a prononcé la malédiction. Tous ceux qui l'ont entendu poseront leurs mains sur sa tête et toute la communauté le lapidera. Puis tu parleras ainsi aux Israélites (…) : Qui blasphème le nom de Yahvé devra mourir, toute la communauté le lapidera. Qu'il soit étranger ou citoyen, il mourra s'il blasphème le Nom’. (…) Moïse ayant ainsi parlé aux Israélites, ils firent sortir du camp celui qui avait prononcé la malédiction et ils le lapidèrent ». « Prononcé » et « maudit » sont ici les éléments essentiels de la rhétorique biblique en matière de blasphème : ils balisent le lien inextricable entre l’énonciation, la malédiction et la sanction de cette « malé-diction ».
Dans la traduction de la Bible hébraïque proposée par Segond, Exode XX, 7 se lit ainsi : « Tu ne prendras [invoqueras] point le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain ; car l'Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain ». Ce qui devient le deuxième commandement, dans le catéchisme de l'Eglise catholique, énoncé de la façon suivante : « Son saint nom tu respecteras, fuyant blasphème et faux serment ».
Le blasphème est donc bien, dès l’origine, dans la religion du verbe qu‘est le judéo-christianisme, une parole, une parole énoncée avant d’être une parole réprimée. Cette parole énoncée est un acte langagier. Mais proférer des paroles interdites est un acte d’une gravité extrême : le nom — ineffable, dira-t-on plus tard — de Dieu ne se prononce pas, formule le Décalogue ; le blasphème, au sens premier, est donc un acte fondamentalement hérétique, puisqu’il est l’inverse parfait de la Sanctification du Nom.
D’emblée apparaît ainsi une tension entre le caractère courant et banal de cet acte langagier et la rhétorique du discours religieux, qui en fait un délit, un « crime de lèse-majesté divine », et le criminalise. L’observateur de l’histoire des pratiques sociales dans nos sociétés européennes, ne doit pourtant pas se laisser abuser par la rigueur de cette rhétorique : l’acte langagier demeure ce qu’il est, par lui-même, intentionnel ou non intentionnel, injuriant volontairement ou involontairement la religion, et ne constituant pour autant pas un blasphème, qui n’existe que par son assimilation à un péché et sa punition — puisqu’il n’est de blasphème que par la répression de la « parole impie ». Et en vérité, il y eut des variations en la matière : le blasphème ne fut pas toujours considéré comme un délit spirituel, parfois seulement comme une infraction langagière.
C’est dire qu’il s’agit là d’une question complexe, entre le prescrit de la loi religieuse et les usages sociaux de la parole impie. Elle ouvre plusieurs champs de recherche, de l’anthropologie à l’histoire de la justice criminelle, de la sociolinguistique à l’étude des religions populaires et des mentalités. Mais elle est aussi une plongée au plus intime de la religion et de ses dogmes fondamentaux, puisque le blasphème est à l’origine même du christianisme, dans la parole supposée blasphématoire du Christ en personne, qui le conduira à la Croix. Elle est enfin un bon indicateur de la place de la religion dans l’espace public et dans la culture : un baromètre en creux du degré de religiosité, de l’intensité du sentiment religieux, de la nature du sacré et des cadres de la permissivité religieuse.
Pour autant, la chose n’est pas simple : parce que le blasphème « désigne des outrances verbales d'inégale portée » et qu'il n’est pas une catégorie figée : celle-ci fut et demeure plastique, tributaire des changements de perception que les sociétés en eurent. De plus, on ne peut se laisser abuser par un terme qui n’est que le reflet de ce que l'Institution religieuse a dessiné comme frontière entre le licite et l’illicite. Il faut donc rendre compte de cette dynamique, sans être l’otage du sens premier donné au terme, et s’interroger sur les usages de ce sens, qui sont divers : le blasphème, au sens théologique littéral, n’est pas l’injure, l’exécration ou l’imprécation ; et ses contours sont fragiles dès lors que l’on veut définir ce qui n’est qu’un aspect d’un ensemble plus vaste, le sacrilège.
Cette notion fluctuante, quant à son acception, est liée aux dogmes que le blasphème protège. Comme l’écrivait Voltaire dans son Dictionnaire philosophique, à l’entrée « Blasphème » : « … ce qui fut blasphème dans un pays fut souvent piété dans un autre (…) Il est triste parmi nous que ce qui est blasphème à Rome, à Notre Dame de Lorette, dans l’enceinte des chanoines de San Gennaro, soit piété dans Londres, dans Amsterdam, dans Stockholm, dans Berlin, dans Copenhague, dans Berne, dans Bâle, dans Hambourg ».
Le Blasphemy Act de 1698, dans l’Angleterre de la Royal Society, de Hobbes, Locke et Toland, assimila le blasphème à l’incroyance en visant ceux qui proclamaient la fausseté de la religion chrétienne ou mettaient en question l’inspiration divine de la Bible. Mais l’athée ne blasphème pas, puisqu’il ne reconnaît pas Dieu : il provoque le croyant. Le blasphème n’est donc pas un indicateur fiable du développement de l’athéisme à l’époque moderne, seuls les croyants blasphémant formellement — Pierre Bayle, qui jouera un rôle déterminant dans l’évolution de la notion, le rappelait au XVIIe siècle déjà quand il écrivait que le blasphème n’est scandaleux qu’aux yeux de celui qui vénère la réalité blasphémée. Et Marguerite Yourcenar fera dire au Prieur, dans L’Oeuvre au Noir : « Pendant combien de nuits ai-je repoussé l’idée que Dieu n’est au-dessus de nous qu’un tyran ou qu’un monarque incapable, et que l’athée qui le nie est le seul homme qui ne blasphème pas ».
Jean-Philippe Schreiber (ULB).
North Korea’s Persecution Of Christians Expected To Continue After Kim Jong II’s Death. North Korea told the UN Human Rights Commission in 2002 that 15,000 of its 24 million citizens are Christians, but the Pew Forum on Monday released a report estimating that there are 480,000 Christians in North Korea, a country known for its persecution of Christians. Analysts discuss the possibility of more religious tolerance under the rule of Kim Jong II’s successor (Jaweed Kaleem, Huffington Post)
Angels: Nearly 8 In 10 Americans Believe These Ethereal Beings Are Real. An Associated Press-GfK poll conducted 8-12 Dec. shows that 77% of American adults (and even a majority of non-Christians) believe in angels (Jennifer Agiesta, Associated Press/Huffington Post)
La proposition de loi visant à interdire l’abattage rituel juif et musulman aux Pays-Bas, massivement approuvée en juin dernier par l'assemblée nationale, vient d'être bloquée par le Sénat. Ailleurs en Europe, du Front National à la Ligue du Nord, le thème de la souffrance animale est instrumentalisé par les partis populistes et d'extrême droite — Abattage rituel et défense des animaux profitent aux populistes (Marco Bertolini, MyEurop.info)
L’Italie aux mains des « banquiers de Dieu » : une interview d’Anne Morelli, professeur à l’ULB, directrice du Centre interdisciplinaire d’étude des religions et de la laïcité (CIERL), pour laquelle les membres du nouveau gouvernement italien sont les tenants d’un catholicisme extrêmement traditionnel (Ricardo Gutierrez, Le Soir du 21.12.2011).
Le Vatican, qui ne paye aucun impôt, se dit prêt à apporter son obole à l'Etat italien pour rembourser sa dette — Les milliards du Vatican intéressent l'Italie ruinée (Ariel Dumont, MyEurop.info)
Malgré les hésitations de la mairie, pour la première fois, une crèche a été installée sur le marché de Noël des Champs-Élysées à Paris : les catholiques se mobilisent pour redonner à la Nativité son sens chrétien — La crèche de Noël embarrasse la laïcité (François-Xavier Maigre, La Croix)
Un gynécologue devra payer 100.000 euros de dédommagements aux parents d'un enfant handicapé parce qu'il les avait avertis trop tard du handicap de leur fille, les empêchant de procéder à un éventuel avortement — Avortement : la loi remise en question (Le Vif, avec Belga)
On a appris lors de la dernière assemblée générale du Conseil interdiocésain des laïcs (CIL), sorte de parlement officieux de la base catholique de Wallonie et de Bruxelles, que la Conférence épiscopale allait réduire drastiquement son subside. Le Conseil ne recevra de fait plus que 50 % de ce que la hiérarchie ecclésiale lui attribuait et cela entravera sérieusement son fonctionnement. Manifestement, une frange de la hiérarchie n’appréciait que très peu les positions critiques du CIL, qui avait présenté le fruit de plusieurs années de réflexions approfondies et de consultations tous azimuts sous la forme de "dix pistes utiles" pour l’Eglise de Belgique — L’Eglise veut-elle étouffer l’expression de sa base ? (Christian Laporte, La Libre Belgique)
The Truth(s) About Hanukkah. Shawna Dolansky reflects on the different meanings of celebrating Hanukkah, comparing the four Maccabees books of the Christian Bible (not belonging to the Jewish canon) to what the Talmud tells about Hanukkah and the Maccabees, to conclude that what Jews today celebrate is probably a 20th Century version, strongly influenced by Zionism and Christianism (Shawna Dolansky, Huffington Post)
Tant annoncé, redouté ou attendu, le retour du religieux recouvre une réalité aux contours et aux implications complexes et souvent mal connus dans notre société laïque. Le philosophe Guy Haarscher se fait le défenseur d’une conception politique de la laïcité. Il n’évacue pas la possibilité d’une spiritualité individuelle, mais met en garde contre les glissements et les dérives d’une religiosité imposée — L’invité(e) : « Il faut poser les enjeux du retour du religieux » (Nicolas Bogaerts, Psychologies Magazine)
Journaliste et écrivain, directeur de radio, Salomon Malka est spécialiste de l’histoire du judaïsme et l’auteur de nombreux ouvrages dont un Jésus rendu aux siens, des essais biographiques sur Emmanuel Lévinas, Franz Rosenzweig, Vassili Grossman… Dans son Dictionnaire intime de la Bible (Armand Colin), il nous convie à une promenade biblique au gré de ses goûts, de ses lectures, de ses rencontres. Le même éditeur publie Jésus, l'héritier. Histoire d'un métissage culturel de Christian Elleboode, qui enseigne à la Faculté catholique de Lille.
"L'archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, a affirmé ce lundi à la RTBF que l'opposant Etienne Tshisekedi a obtenu plus de voix lors de l'élection présidentielle en République Démocratique du Congo. "Les résultats officiels ne sont conformes ni à la vérité ni à la justice", selon lui" - RDC: l'archevêque de Kinshasa met en doute les résultats officiels (C.B. avec D. Fontaine, RTBF)
"Le cocktail politique, religieux et archéologique de Jérusalem menace à nouveau d'exploser après la fermeture hier, par les autorités israéliennes, de la rampe de bois qui mène à la porte des Maghrébins, l'une des entrées de l'esplanade des Mosquées. La mesure a suscité un tollé chez les Palestiniens et dans le monde musulman" - Regain de tensions sur l'esplanade des Mosquées (Adrien Jaulmes, Le Figaro)
"The archbishop of Canterbury has warned that the Arab spring could lead to increased hostility towards Christians in the Middle East, describing their position as "more vulnerable than it has been for centuries"" - Arab spring could threaten Christians, warns archbishop of Canterbury (Riazat Butt, The Guardian)
"Muslim women will no longer be able to cover their faces as they take Canadian citizenship after the country's immigration minister announced a ban on anyone wearing the niqab – the face veil – or burqa – full body and face covering – while taking the oath of citizenship" - Burqa wearing banned in Canada for those taking citizenship oath (Ben Quinn, The Guardian)
"Un colloque réunissant plus de 300 personnes sur un sujet qui n’est pas a priori « grand public », peut être qualifié de réussi. Ce fut le cas pour celui qui s’est déroulé au Palais des Congrès de Namur ce vendredi 9 décembre où fabriciens, architectes, professeurs d’universités, représentants de communes ou simples amoureux du patrimoinereligieux ont pu débattre autour du thème: « L’avenir des églises classées en Wallonie ». Un colloque organisé par la Région wallonne" - Un avenir pour nos églises classées? (Sylviane Bigaré, Catho.be)
"Abdelkader Dahmichi, théologien musulman, en coordination avec des associations, va ouvrir la première maison de repos qui respectera les préceptes de l’islam. Ce home financé sur fond privé, pourrait être inauguré dès 2014, peut-être à Molenbeek" - Bientôt une première maison de repos islamique à Bruxelles (David Baudoux, La Capitale)
"Dans le contexte du plan d’extrême rigueur mis en œuvre par le nouveau gouvernement Monti, la polémique enfle en Italie sur les exemptions fiscalesdont bénéficie l’Église locale. Mais qu’en est-il réellement?" - Les exemptions fiscales de l’Eglise italienne de plus en plus critiquées (Catho.be)
"Newt Gingrich, candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle des Etats-Unis a qualifié ce week-end les Palestiniens dans leur ensemble de "terroristes" alors qu’il les avait déjà désigné la veille comme "peuple inventé"" - Newt Gingrich : "Le peuple palestinien est une invention" (AFP, Le Monde des Religions)
La Commission des Episcopats européens (COMECE) appelle, au nom de considérations éthiques, l’UE à exclure la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines de son prochain programme cadre de financement de la recherche Horizon 2020 et de se concentrer plutôt sur le secteur plus innovant et prometteur de la recherche sur les cellules souches alternatives — Cellules souches : la Comece demande à l’UE d’actualiser sa politique (Catho.be)
Newt Gingrich"s Catholic Conversion Is Part Of A Larger Spiritual Shift In His Life And Politics. After Herman Cain recently left the GOP presidential primaries because of sexual harassment accusations, Newt Gingrich became the new GOP frontrunner. His main rival is Mitt Romney, but polls show that white Evangelicals, which are the biggest part of the GOP base, tend to be more attracted to Catholics than to Mormons, considering Mormonism to be a cult and not a Christian religion. (Jaweed Kaleem, Huffington Post)
Gulnare Free Will Baptist Church Revisits Interracial Couple Ban After Uproar. After Kentucky church members voted to bar mixed-race couples from joining the congregration, they’ve received a firestorm of criticism, which has finally led them to reconsider their decision. (Dylan Lovan, Associated Press/Huffington Post)
Israelis, Resentful Of Orthodox Grip On Society, Fight Back. Even if the ultra-orthodox Haredi only make up 8% of the Israeli population, their influence has been growing during the last decade. From banning women from public busses to closing contemporary dance schools, Haredi Jews succeed more than ever to impose their own religious standards on the rest of society. But today, Israelis start to stand up against these practices and try to make the law less extremist. (Michele Chablin, Huffington Post)
Le pouvoir organisateur de la Katholieke Universiteit Leuven (KUL), s'interroge sur le maintien du K dans sa dénomination, et ne conserve l’archevêque de Malines-Bruxelles comme membre en son sein, en sa qualité de Grand chancelier, qu’à titre honorifique. Le poste de président reviendra désormais à un laïc — Mgr Léonard chancelier honorifique (La Libre Belgique)
Le tribunal administratif fédéral de Leipzig a refusé mercredi, en dernière instance, à un lycéen musulman le droit de faire sa prière à l'école. Le jugement du tribunal de Leipzig, qui fera jurisprudence, était très attendu outre Rhin — La justice allemande bannit la prière à l'école (Patrick Saint-Paul, Le Figaro)
L'intellectuel palestinien Khaled Hroub s'interroge : les pays qui ont fait la révolution pour se débarrasser de la dictature policière risquent-ils maintenant de tomber dans la tyrannie religieuse ? Ce n'est ni une question de polémique abstraite ni une condamnation a priori des islamistes, avant même qu'ils aient pu arriver au pouvoir. Il s'agit au contraire d'exprimer une crainte réelle et légitime, écrit-il — Ces dirigeants qui se croient élus par Dieu (Al-Hayat repris par Le Courrier international)
Le Saint-Siège est devenu Etat membre de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), pour permettre à son réseau très actif sur ce front de travailler plus étroitement avec cette organisation intergouvernementale, a annoncé Radio Vatican — Le Saint-Siège, Etat membre de l'OIM (Europe I)
Nos sociétés n'ont pas assez de "sans-Dieu" : "Nous sommes menés par des croyants, c'est-à-dire par des infirmes mentaux, des gens qui croient fermement à des billevesées honteuses de puérilité et qui décident du sort des Etats. Il est des pays où le blasphème est un crime. Il est des pays où l'on ne rit pas, ou alors, du bout des dents" — une opinion de l'écrivain et dessinateur Cavanna (Le Monde)
D'un côté, ceux qui sont affectés dans leur croyance usent du terme "blasphème" pour marquer leur indignation et condamner l'expression artistique offensant le divin ; de l'autre, pour ceux qui défendent la liberté d'expression, le terme "blasphème" résonne comme un mot repoussoir, caduc, qui signifie le retour d'un ordre religieux et moral menaçant le modèle laïque. Pour Olivier Bobineau, sociologue des religions, le recours au terme "blasphème" est plutôt le signe paradoxal de bonne santé démocratique et laïque, qui atteste d'une société sécularisée — Retour de l'ordre religieux ou signe de bonne santé de notre pluralisme laïque ? (Le Monde)
Curieuse alliance entre intégristes et marchands d'"art islamique" : Mandanjeet Singh, ambassadeur de bonne volonté à l'Unesco et fondateur de la South Asia Foundation, s'exprime sur les remous autour de la notion d'art islamique, les trafics afférants et l'auto-censure de certains musées (Le Monde)
De la grande déesse à la vierge en majesté, par Anne Gersten, publié par l'Académie royale de Belgique : une tentative de synthèse de la longue histoire des métamorphoses de la Grande Déesse des origines, qui, en passant par les polythéismes des religions antiques et le monothéisme juif, jusqu'à l'avènement du christianisme, aboutit à la figure de la Vierge Marie
Le goût de l'excellence. Quatre siècles d'éducation jésuite en France : un livre de Philippe Rocher, paru aux éditions Beauchesne
"L'enseignant a fait preuve d'écarts à répétition depuis 2004 tels que l'attribution de meilleures notes à ses élèves voilées" - Un enseignant islamiste donnait de meilleures notes à ses élèves voilées (dépêche Belga, La Libre Belgique)
"Le tribunal correctionnel de Rodez a condamné à 5 ans de prison l'ancien frère Pierre-Etienne Albert pour les actes de pédophilie qu'il a commis pendant des années sur des dizaines d'enfants à travers toute la France" - Béatitudes: 5 ans de prison (dépêche AFP, Le Figaro)
"La victoire annoncée de plusieurs candidats salafistes, une frange islamiste plus conservatrice que celle des Frères musulmans, au premier tour des législatives en Egypte, a créé la surprise et suscité les craintes des milieux laïques" - Egypte : la percée des salafistes suscite la crainte (dépêche AFP, Le Soir)
"Face aux revendications des extrémistes musulmans, une grève générale a été observée dans les universités tunisiennes le 1er décembre" - Tunisie : l'offensive des fondamentalistes à l'université (Julie Schneider, Le Point)
"Un ancien moine bouddhiste a tenté jeudi de s'immolerpar le feu au Tibet, a annoncé vendredi une association de défense des Tibétains, selon qui il s'agit de la première tentative de ce genre dans la région autonome chinoise" - Chine : nouvelle tentative d'immolation d'un Tibétain au Tibet (dépêche AFP, Le Monde)
"Le Vatican a demandé jeudi que "toutes les couches de population" aient accès aux traitements anti-sida et a renouvelé ses appels à "l'abstinence" et à "la fidélité conjugale" pour éviter que la pandémie ne s'étende encore" - Le Vatican prône l'accès aux soins anti-sida (dépêche AFP, Le Point)
"The director of public prosecutions has been asked to consider bringing criminal charges against a Roman Catholic priest who was found to have witnessed the shocking condition of a group of prisoners in Iraq, which included Baha Mousa, who was tortured to death, but did nothing to raise the alarm" - Priest who witnessed Iraqi detention could face prosecution (Ian Cobain, The Guardian)
"Selon une étude rendue publique mercredi 30 novembre par la société de consulting PricewaterhouseCoopers (PwC), les Journées mondiales de la Jeunesse, qui se sont déroulées en Espagne du 11 au 21 août, ont rapporté 354,3 millions d’euros à l’économie ibérique" - Les JMJ ont été largement profitables à l’économie espagnole (B. B., La Croix)
"SalamWorld.com "a pour objectif principal d'unir la jeunesse (musulmane) dans le partage d'une vision commune et les saines valeurs de l'islam"" - SalamWorld.com, le facebook musulman (La Libre Belgique)
"Le philosophe nous a accordé un long entretien dans lequel il revient sur son parcours et nous livre, entre autres, sa vision de la vie, de l'humain, et du sens des religions" - Nicolas Grimaldi : "L'esprit est l'ultime efflorescence de la vie" (Jennifer Schwarz, Le Monde des Religions)
"L’événement n’est pas tombé loin des oreilles de Denis Ducarme (MR), qui s’est empressé de dénoncer le "prosélytisme islamiste" qui régnerait dans les établissements pénitenciers belges" - "Le Coran, la solution pour contrer les caïds islamistes" (Raphaël Meulders, La Libre Belgique)
"« Il serait judicieux d'étudier le phénomène du prosélytisme islamiste dans les prisons », estime le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck" - L'islamisme en prison inquiète De Clerck (dépêche Belga, Le Soir)
"Dans quelques jours, le secrétaire général du parti islamiste Ennahda sera intronisé chef du gouvernement par l'Assemblée constituante issue des élections du 23 octobre" - Tunisie : Hamadi Jebali, figure d'un islamisme éclairé (Arielle Thedrel, Le Figaro)
"L'Eglise d'Irlande traverse une crise sans précédent après la découverte d'un scandale d'abus pédophiles de grande ampleur qui ont souvent été étouffés par les évêques locaux" - Le pape a accepté la démission d'un évêque irlandais (dépêche Belga, La Libre Belgique)
"A vicar who claims he was driven out of his picturesque rural parish is attempting to make legal history by having his complaints against the Church of England heard by an employment tribunal" - Vicar's claim could make legal history (Steven Morris, The Guardian)
"A volunteer religious teacher at a mosque in Yorkshire has been jailed for 10 weeks for kicking and slapping young boys during lessons at a mosque" - Religious teacher jailed for assaulting boys during lessons at mosque (Martin Wainwright, The Guardian)
"Plus de 200 000 pèlerins russes se sont recueillis devant une relique orthodoxe censée stimuler la fertilité et exposée à Moscou depuis samedi. Parmi eux, 52 personnes ont dû être hospitalisées après de trop longues heures d'attente dans le froid, selon les autorités russes" - RELIQUES – 52 Russes hospitalisés pour avoir voulu admirer la ceinture de la Vierge Marie (Blog Big Browser, Le Monde)
"Le Vatican a confirmé le principe d’un voyage au Mexique et à Cuba de Benoît XVI en 2012. Le pape pourrait également se rendre l'année prochaine au Liban pour remettre l’exhortation apostolique consécutive au synode pour le Moyen-Orient d’octobre 2010" - Benoît XVI pourrait se rendre au Liban en 2012 (Frédéric Mounier, La Croix)
"US authorities have raided the compound of a breakaway Amish religious group and arrested seven men on federal hate crime charges in haircutting attacks against Amish men and women" - Seven members of Amish breakaway group arrested over haircut attacks (Associated Press, The Guardian)
"Apple a retiré au niveau mondial l'application "Juif ou pas juif", a indiqué jeudi l'avocat de quatre associations antiracistes qui demandaient à la justice française d'ordonner le retrait mondial de cette application" - "Juif ou pas juif": Apple retire l'application (dépêche AP, La Libre Belgique)
Ce samedi 12 novembre, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy est reçu en audience par le pape Benoît XVI. Il s'agit de la première audience du président Van Rompuy depuis son entrée en fonction, le 1er janvier 2010, à la tête de l’Union — Herman Van Rompuy reçu au Vatican (Catho.be ; photo Guillaume Paumier/Wikimedia Commons, CC-by-3.0).
La Région flamande vient de reconnaître sept mosquées supplémentaires, portant le nombre de mosquées qui bénéficient d'un subside au nord du pays à 24 et le nombre de mosquées reconnues en Belgique en l'espace de quatre ans à 75 - 75 mosquées reconnues en Belgique en l'espace de quatre ans (La Dernière Heure)
Une opinion de l'essayiste et journaliste Caroline Fourest, rédactrice en chef de la revue ProChoix, à propos de l'attentat contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo — Les Nouveaux Inquisiteurs (Le Monde)
René Nouilhat, fondateur de l'institut de formation à l'étude et l'enseignement des religions (IFER), déplore une présentation essentiellement religieuse des trois monothéismes dans les programmes scolaires français — Quel enseignement des religions à l'école ? (Helène Decommer, Le Nouvel Observateur).
La Chambre des Représentants des États-Unis a voté ce mardi 1er novembre une résolution réaffirmant « In God We Trust » en tant que devise fédérale officielle (ce qu'elle est aux USA depuis 1956), et visant à l’afficher dans tous les lieux publics du pays — USA : « In God we trust » réaffirmé ! (Catho.be)
Les électeurs de l'Etat du Mississippi doivent se prononcer ce mardi sur un amendement faisant de l'embryon un être humain à part entière, ce qui aurait pour conséquence de remettre en cause le droit à l'avortement dans cet Etat et pourrait y rendre illégales certaines méthodes contraceptives — USA: le statut de l'embryon soumis à référendum dans le Mississippi (Paula Bustamante, AFP)
American Catholics prep for new mass translation. In 2001, the Vatican issued the directive Liturgiam Authenticam. Its purpose was to correct the English translations of liturgy dating back to the 70s, in order to obtain a more authentic language, closer to the original Latin. This new version will have to be implemented by the end of this month, but some clergymen disagree (Rachel Zoll, Associated Press/Huffington Post).
Eid Al-Adha: some prayers last longer than others. This week Muslims celebrated Eid Al-Adha, the Feast of the Sacrifice and biggest holiday in the Muslim calendar. Haroon Moghul explains the meaning, for Muslims, of remembering Abraham’s decision to sacrifice his son (Haroon Moghul, Huffington Post).
Le parti Ennahda veut accorder une place importante aux droits de l'homme et ne pas faire référence à la religion dans la nouvelle Constitution tunisienne qui devrait entrer en vigueur d'ici un an. Tous les partis politiques du pays sont convenus de conserver le premier article de l'actuelle loi fondamentale, qui déclare que l'islam est la religion du pays — La religion sera absente de la Constitution tunisienne (Source Reuters, Le Point).
Une réislamisation par le bas : une chronique du philosophe Guy Haarscher dans La Libre Belgique à propos des révolutions de Tunisie, d’Egypte et de Libye.
Gurpurab 2011: Celebrating the birthday of Guru Nanak. This week Sikhs celebrated the birth of Guru Nanak, the 15th century founder of Sikh religion. One of the remarkable features of Guru Nanak was to be considered as one of their own by Hindus as well as Muslims. (Ravinder Singh Taneja, Huffington Post)
Une interview du prix Nobel Christian de Duve, à l'occasion de la sorte de son ouvrage "De Jésus à Jésus en passant par Darwin". Le biogiste y diy notamment : "L'univers est incréé, il existe, il reste signifiant par la nature de son contenu. C'est la philosophie de Spinoza, celle du panthéisme, et je la fais mienne" (de Duve, le Nobel qui roule pour Jésus, Le Point).
L'historien Hervé Hasquin étudie dans un livre qui vient de paraître, intitulé "Les catholiques belges et la Franc-maçonnerie. De la rigidité Ratzinger à la transgression", les rapports entre catholiques et francs-maçons, qui ont marqué l'histoire politique de la Belgique — Catholiques et francs-maçons: vers l’ère de la transgression ? (Christian Laporte, La Libre Belgique).
A l'occasion de la sortie du film de Steven Spielberg, l’Osservatore Romano s'intéresse au personnage de bande dessinée Tintin, que l'organe du Vatican voit comme un « héros catholique » — Un eroe cattolico (L’Osservatore Romano).
« La Toussaint et la Fête des morts qui lui succède le 2 novembre sont l’occasion de se pencher d’un peu plus près sur notre rapport à la mort et aux rituels funéraires qui l’entoure » - De la nécessité des cérémonies funèbres (Hadrien Poussin, Le Monde des Religions)
« 150 catholiques traditionalistes ont manifesté dans le calme devant le théâtre "104" » - France: manifestation de catholiques devant le "104" (La Libre Belgique)
« Le journal satirique sortira ce mercredi une édition spéciale relative à la victoire du parti islamiste Ennahda en Tunisie et la promesse du CNT d'utiliser la Charria comme source de législation en Libye. Mahomet, en plus d'être illustré en Une de "Charria Hebdo", en sera le rédacteur en chef fictif » - Le siège parisien de Charlie Hebdo incendié (dépêche AFP, La Libre Belgique)
« Pour les responsables musulmans en France, l’incendie qui a détruit le siège de Charlie Hebdo est l’oeuvre d’extrémistes. A leur condamnation s’ajoute l’inquiétude d’un « climat d’islamophobie » qui ne peut que s’accroître à la faveur d’une provocation sur le délicat sujet de la religion » - Charlie Hebdo : les musulmans condamnent l’incendie et l’islamophobie (dépêche AFP, Le Soir)
« Entretien avec Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) » - Incendie à « Charlie Hebdo », le CFCM « condamne » et rappelle : « pour les musulmans, caricaturer le prophète reste inacceptable » (Blog Digne de Foi, Le Monde)« L'Église de scientologie va jouer sa réputation et son avenir devant la cour d'appel de Paris. Au cours du procès qui s'ouvre ce jeudi jusqu'au 1er décembre, six de ses membres et ses deux principales structures parisiennes sont poursuivis pour escroquerie en bande organisée et (ou) exercice illégal de la pharmacie » - Nouveau procès contre la Scientologie (Angélique Négroni, Le Figaro)
« Commémoration du massacre de 46 chrétiens, le 31 octobre 2010, dans la cathédrale syriaque catholique Sayidat al-Najat, à Bagdad » - Irak : les chrétiens commémorent le massacre de la cathédrale de Bagdad (Frédérique Schneider, La Croix)
« Professeur d'histoire des religions à la faculté de théologie catholique de l'université de Strasbourg, le dominicain François Bœspflug est l'auteur d'une monumentale histoire de l'Éternel dans l'art, Dieu et ses images. Il analyse les scandales et les controverses qui entourent l'art d'aujourd'hui, de plus en plus souvent qualifié de «christianophobe» » - «Le christianisme, religion la plus agressée» dans l'art (Olivier Delcroix, Le Figaro)
« Alors que débute jeudi 3 novembre le G20 dans la cité cannoise, l’observatoire socio-politique du diocèse varois de Fréjus-Toulon et l’association des économistes catholiques (AEC) y dévoileront dans la soirée le fruit de leur réflexion conjointe pour sortir de la crise financière, à la salle du Prado, non loin du sommet » - Les Eglises s’invitent au G20 (Corinne Boyer, La Croix)
« Dix-sept jours après le début du mouvement Occupy London Stock Exchange, les manifestants n'ont guère fait vaciller le capitalisme, mais ils ont sérieusement ébranlé l'Église d'Angleterre. Trois responsables de la cathédrale Saint-Paul de Londres, sur le parvis de laquelle est installé un campement de quelque 200 tentes, ont démissionné après une série de revirements de l'Église » - Les «indignés» anglais font douter l'Église (Florentin Collomp, Le Figaro)
« La plus haute autorité de l'Eglise anglicane, l'archevêque de Canterbury, Rowan Williams, a apporté son soutien à une taxe sur les transactions financières ou "taxe Tobin", parmi les mesures susceptibles de répondre aux demandes des "indignés" qui campent sur le parvis de la cathédrale Saint-Paul à Londres » - L'Eglise anglicane en faveur de la "taxe Tobin" pour soutenir les "indignés" (dépêche AFP, Le Monde)
« Une dizaine de sites de paroisses hébergés par la Conférence des évêques de France ont été attaqués et bloqués mardi 1er novembre » - Des sites de la Conférence des évêques de France attaqués (Julien Duriez, La Croix)
« Amen (Le Vicaire) au Théâtre des Galeries à Bruxelles jusqu’au 20 novembre 2011 » - L’église silencieuse face à l’horreur (Catherine Makereel, Le Soir)
« La cathédrale du Puy-en-Velay organise, dans son cloître, une exposition de pièces brodées et d'habits liturgiques anciens, longuement collectées par un couple de collectionneurs, les époux Fruman » - Soutanes de collection (Claire Bommelaer, Le Figaro)
« Le jésuite Alain Thomasset réfléchit aux implications d’une vie transformée par la foi et montre la richesse des ressources à la portée des chrétiens » - L’agir chrétien ou la foi en actes (Vincent Leclercq, La Croix)
L’attentat perpétré hier contre les locaux du journal satirique Charlie Hebdo, qui s’apprêtait à publier un numéro spécial intitulé Charia Hebdo (voir notre Revue de presse du 31 octobre), a conduit sa rédactrice adjointe à déplorer le soutien qu’elle s’attendait à recevoir de la part de Marine Le Pen ou de l’association Riposte laïque.
Et, en effet, le Front national s’est très rapidement fendu d’un communiqué indiquant que « l'attentat contre Charlie Hebdo est à la fois une atteinte à la liberté de la presse et une agression contre la laïcité ». Cette récupération récente de la thématique de la laïcité, a priori surprenante dans le cas de l’extrême-droite, est révélatrice des glissements, réappropriations et dévoiements de certains thèmes qui appartiennent à l’arsenal démocratique ou républicain et connaissent aujourd’hui des mutations politiques ou idéologiques marquées.
A l’analyse, cette récupération s’inscrit paradoxalement dans la suite des stratégies de retournement de concepts qui visent habituellement à définir l’universalité des principes démocratiques, stratégies que l’on a vu à l’œuvre plusieurs années durant dans le chef plutôt des adversaires les plus acharnés de l’extrême-droite ou de la droite populiste. Elle illustre dès lors l’évolution en la matière, qui a vu le glissement à droite du thème de la laïcité, l’incapacité des défenseurs « authentiques » de celle-ci à enrayer ce processus et cette altération, et l’abandon progressif de ce thème par ceux qui s’étaient signalés comme les premiers récupérateurs — fossoyeurs, diront certains — de la laïcité.