La question de la régulation publique du religieux est depuis peu revenue au cœur du débat de société en Belgique, et ce pour plusieurs motifs. D’abord, une polarisation idéologique que l’on n’avait plus connue à ce sujet depuis de longues années. Ensuite, l’effet collatéral des controverses relatives à la diversité culturelle et aux demandes de reconnaissance, le plus souvent brandies au nom de la liberté religieuse, qui sont au cœur de cette question. A cela s’ajoute, il faut bien le dire, la gestion chaotique du culte islamique dont les pouvoirs publics ont fait preuve ces quinze dernières années. Et puis aussi la mise en cause de la part privilégiée perçue en matière de financement public par une Eglise catholique en perte de vitesse et de crédibilité. Enfin, dernier élément, du fait des rapports rendus par les commissions successives invitées par les ministres de tutelle à plancher sur une réforme du système de financement des cultes.
La masturbation, un sujet tabou dans la religion catholique ? Le Saint-Siège a condamné lundi le livre d’une nonne américaine dans lequel elle fait l'éloge de la masturbation féminine et justifie les unions homosexuelles ainsi que le divorce — Masturbation : le Vatican condamne le livre d'une soeur américaine (Slate.fr)
En mettant l'accent sur la famille traditionnelle, Benoît XVI, entouré à Milan de milliers de fidèles de 154 pays, tend la main aux pouvoirs publics en faisant valoir que la famille est un immense "capital social" que les lois doivent protéger et aider pour la cohésion des sociétés — Le pape veut convaincre les politiques du "capital social" de la famille (Le Nouvel Observateur)
La saison est – en Italie comme en Belgique – celle des déclarations fiscales. Le système italien est, à l’instar du système allemand, souvent présenté en exemple d’un juste financement des cultes. En effet, le contribuable italien peut désigner lors de sa déclaration d’impôt la confession religieuse à laquelle 8/00 (8 pour mille) des impôts seront attribués. L’Etat peut également figurer parmi les destinataires de ces 8 pour mille.
Les contribuables peuvent ainsi affecter 0,8 % de leur impôt sur le revenu à l'État pour lui permettre de financer certaines dépenses, comme l'entretien du patrimoine historique ou l'assistance aux victimes de catastrophes naturelles. Ils peuvent également désigner l'Église catholique ou l'une des communautés religieuses qui ont signé un accord avec l'État. Si le contribuable n'exprime aucun souhait, la fraction de 0,8 % est affectée aux différents bénéficiaires potentiels en proportion des choix faits par les autres contribuables.
Lorsqu’en mars 1865, le frère Petitjean, de la Société des Missions étrangères de Paris, et futur vicaire apostolique du Japon, vint inaugurer l’église de Nagasaki, il eut la surprise de recevoir la visite d’un groupe de personnes qui se prétendaient chrétiennes, après plus de deux cents ans de fermeture du pays, durant lesquels toute manifestation clairement visible d’appartenance à la religion importée autrefois par François Xavier et les jésuites (1549) avait été sévèrement proscrite.
Fazil Zay, le pianiste turc de renommée internationale, est sommé de répondre devant la justice d'accusations d'atteinte aux valeurs religieuses en Turquie musulmane, où il a défié les islamistes en affichant son athéisme et son opposition au régime islamo-conservateur — Turquie: le pianiste Fazil Say, bête noire des islamistes, sera jugé (Le Nouvel Observateur)
Le gouvernement islamo-conservateur turc envisage de présenter un projet de loi au Parlement réduisant la période de grossesse pendant laquelle l'avortement est autorisé, après le débat lancé par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui a annoncé y être opposé, a-t-on indiqué de source proche du gouvernement — Turquie : une restriction de l'avortement ? (Le Figaro)
Turquie : Erdogan dans la ligne de mire des féministes après des propos sur l'avortement (AFP, RTL.be)
L’histoire d’amour ou le mariage entre un musulman et une chrétienne, qu’elle soit arabe ou européenne, est un leitmotiv dans la littérature arabe contemporaine. On le retrouve déjà dans les romans historiques de Jirji Zeydan au début du 20e siècle, dans les romans décrivant la période coloniale, comme ceux des Syriens Fawwaz Haddad et Ulfa Al-Idlibi, dans les romans postcoloniaux comme Saison d’une migration vers le nord du Soudanais Tayyib Saleh ou Vienna 60 de l’Egyptien Youssef Idris – deux livres où l’image de la femme occidentale est par ailleurs assez irrévérencieuse – jusque dans la littérature actuelle.
Le gouvernement de la République islamique de Mauritanie a décidé, jeudi 24 mai, de mettre en place un Haut conseil de la fatwa et des recours gracieux (HCFRG). Il sera chargé d’émettre des avis juridiques religieux, dans le respect du rite malékite. C’est ce qu’indique un communiqué officiel publié par l’Agence de presse mauritanienne en ligne, Agence Nouakchott Information (ANI) — Mauritanie : Le gouvernement décide de créer un Haut conseil de la fatwa (APIC)
Les Touaregs laïcs et le groupe islamiste Ansar Dine ont fusionné et décrété la création de «l'État islamique de l'Azawad». Les autorités de transition de Bamako semblent impuissantes, alors qu'une catastrophe humanitaire menace la région — Nord-Mali : la rébellion crée un État islamique (Le Figaro)
Le Pakistan a bloqué ce dimanche 20 mai 2012 le réseau social Twitter sur son territoire en raison d'un "contenu" jugé "blasphématoire", à savoir "un concours de caricatures de Mahomet", a indiqué un fonctionnaire de l'Autorité des télécommunications du pays (PTA) — Islamabad bloque Twitter à cause de "contenu blasphématoire" (Le Monde)
L'ancien chef de la Ligue arabe, longtemps associé à Hosni Moubarak, fait la course en tête pour la présidentielle en se présentant comme un homme de compromis — En Égypte, Amr Moussa veut faire échec aux islamistes (Cyrille Louis, Le Figaro)
"Ils n'ont pas osé aller en pèlerinage en Tunisie par crainte du Printemps arabe. Mais au Maroc, où les islamistes sont pourtant aussi au pouvoir, des juifs d'Israël n'ont pas eu peur de venir cette semaine vénérer leurs saints en toute tranquilité" — Au Maroc, des juifs venus d'Israël prient leurs saints en toute tranquillité (Jeune Afrique)
Près de 59% des Turcs en font partie. La classe moyenne, soutien majeur de la croissance économique du pays ces dix dernières années, adhère dans sa majorité à des valeurs religieuses conservatrices. Elle raffole des séries télévisées et de ces temples de la consommation que sont les centres commerciaux. C’est en tout cas ce qu’affirme un institut de sondage — Religion et consommation, les mots d’ordre de la classe moyenne turque (Anne Andlauer, Le Petit Journal)
Des membres du caucus pro-vie du Parti conservateur font campagne dans les églises pour relancer le débat sur l'avortement — Avortement: des conservateurs font campagne à l'église (Hugo De Grandpré, La Presse)
"Nommé ministre de l'intérieur, Manuel Valls sera aussi en charge des cultes. Le maire d'Evry est l’un des rares responsables socialistes à avoir pris des positions tranchées sur des dossiers récents liés à la laïcité et à l’islam" — Manuel Valls, ministre partisan d’une « laïcité exigeante » (Stéphanie Le Bars, Blog Digne de Foi, Le Monde)
Encore peu nombreux à l’échelle de la population française, les évangéliques représentent désormais quasiment la moitié des protestants du pays. Récemment fédérée au sein d’un conseil national, cette nébuleuse ne cesse de croître et de s’organiser — Les évangéliques, la minorité qui monte (Maïté Darnault, Le Monde des Religions)
C'est historique : pour la première fois, l'Eglise évangélique luthérienne de France (EELF) et l'Eglise réformée de France (ERF) vont unir leurs synodes du 17 au 20 mai à Belfort, pour adopter les textes constitutifs qui donneront naissance en 2013 à l'Eglise protestante unie. Une union qui marque un tournant pour le protestantisme — Rapprochement historique entre luthériens et réformés (Marie-Lucile Kubacki, La Vie)