Jeudi 28 mars 2024

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Il y a quarante ans, les Iraniens mettaient un terme à une longue tradition impériale avant de se doter d’un système politique basé sur une idéologie : le velayat-e faqih, à savoir « la tutelle du juriste-théologien ». Cette idéologie fait du guide suprême religieux la pierre angulaire du régime. Pour autant, ni la révolution ni l’instauration postrévolutionnaire d’un chiisme institutionnel ne saurait valider la thèse – comme celle de Peter L. Berger (The Desecularization of the World, 1999) – consistant à voir dans le retour religieux sur la scène politique un phénomène de « dé-sécularisation ». En fait, l’Iran chiite, en rompant avec la politique du Shah a mis un terme à un type de sécularisation : celui du modèle occidental visant un rabattement du religieux dans la sphère privée, voire un effacement du religieux au profit d’une considération de la raison comme nouvelle source de toute norme.

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Du 26 au 28 février 2018 s’est tenu au Centre interdisciplinaire d’Étude des Religions et de la Laïcité de l’Université libre de Bruxelles un colloque intitulé « Pilarisé un jour, pilarisé toujours ? Approches multidisciplinaires du clivage philosophique dans la Belgique contemporaine ». Il interrogeait cette notion peu connue ailleurs qu’aux Pays-Bas et en Belgique, à savoir un phénomène qui s'est développé pendant plus d'un siècle dans ces deux pays et qui a vu un ensemble d'organisations se structurer en une même tendance idéologique : parti(s) politique(s), syndicats, mutualités, organisations professionnelles, mouvements de jeunesse et d'éducation permanente, écoles, associations culturelles et sociales…Il faut d’abord noter la réussite de cette rencontre effectivement interdisciplinaire et la qualité des interventions qui mêlaient jeunes chercheurs et d’autres plus confirmés. Les piliers sont toujours présents, ils ont profondément mué.

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Le festival bruxellois « La Religion dans la Cité » organisé en janvier 2016 à Flagey par ORELA, en collaboration avec le journal "Le Soir" et la RTBF, a été clôturé par une grande conférence de la sociologue et philosophe française Dominique Schnapper. Intitulée "Séparation du politique et du religieux : entre particularismes et vocation universelle", elle est présentée par le journaliste William Bourton.

Le festival bruxellois « La Religion dans la Cité » organisé en janvier 2016 à Flagey par ORELA, en collaboration avec le journal "Le Soir" et la RTBF, a été clôturé par une grande conférence de la sociologue et philosophe française Dominique Schnapper. Intitulée "Séparation du politique et du religieux : entre particularismes et vocation universelle", elle est présentée par le journaliste William Bourton.

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According to Eurostat (2011), Finland is culturally, ethnically and religiously one of the most homogeneous countries in Europe. This is reflected in its religious landscape: although particularly because of Muslim immigrants and refugees, religious diversity has increased since the 1990’s, the Evangelical Lutheran Church of Finland remains the biggest religious denomination.

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mercredi, 18 novembre 2015 09:52

The struggle for laïcité in France

France is usually thought of as the embodiment of laïcité (secularism). However, the struggle to both reach a generally accepted understanding of it, and to implement it, is ongoing. The immediate past has highlighted tensions due to religious beliefs and practices in French society, whereas recent social and religious evolutions also have an impact on laïcité.

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L’ordre constitutionnel a élevé la laïcité au rang de principe suprême de la République italienne. Elle s’inspire de valeurs « séculières » telles l’égalité devant la loi sans distinction de religion, l’égale liberté religieuse pour toutes les confessions, la séparation de l’Église et de l’État, l’organisation des rapports bilatéraux avec les différentes confessions et l’interdiction de discriminer les associations cultuelles et religieuses. Le texte constitutionnel reconnaît l’apport spécifique du facteur religieux et encourage sa réalisation, parce qu’il participe au progrès spirituel du pays et au développement de la personnalité des individus. Toutefois l’expérience montre que le projet constitutionnel n’a pas encore été réalisé en raison d’un concours de facteurs d’ordre juridique, historique, social et politique.

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En juin 2014, ORELA remettait à son commanditaire, le Centre d'Action laïque, le rapport final d'une étude réalisée par Stéphane Jonlet et consacrée aux "Dynamiques individuelles de sécularisation : le cas des personnes de tradition musulmane en Belgique". Ce rapport, rendu public depuis, a tenté d’apporter une meilleure compréhension du vécu de ceux qui, liés d’une manière ou d’une autre au « monde musulman », se sont éloignées de ses pratiques et croyances religieuses.

L’hypothèse principale qui a présidé à la conception de l’étude était celle de l’existence d’un phénomène de « double marginalisation » subi par ces personnes : d’un côté de la part de musulmans qui les rejettent en raison de la distance qu’ils affichent envers la religion ; d’un autre côté de la part d’acteurs institués de la société belge qui les assignent à une supposée identité religieuse. Le but de cette recherche a consisté à apporter un regard objectif sur ce phénomène de « double marginalisation », tout en le situant dans le contexte plus large des dynamiques de sécularisation qui se développent au sein des populations musulmanes de Belgique.

Le rapport au format PDF peut être téléchargé ICI

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En juin 2014, ORELA remettait à son commanditaire, le Centre d'Action laïque, le rapport final d'une étude réalisée par Stéphane Jonlet et consacrée aux "Dynamiques individuelles de sécularisation : le cas des personnes de tradition musulmane en Belgique". Ce rapport, rendu public depuis, a tenté d’apporter une meilleure compréhension du vécu de ceux qui, liés d’une manière ou d’une autre au « monde musulman », se sont éloignées de ses pratiques et croyances religieuses.

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La question de la place des signes religieux musulmans dans l’espace public est posée de façon récurrente – et souvent polémique – ces dernières années en Europe, particulièrement en France. Aux yeux de certains, la réitération de ces débats confirmerait l’antinomie supposée du couple « islam et laïcité ». Pourtant, au même moment, les discussions exacerbées de l’assemblée constituante tunisienne autour du terme de laïcité et les questions similaires soulevées en Egypte après la chute de Hosni Moubarak, où le terme « Etat civil » (al-dawla al-madaniyya) a été aussi l’un des thèmes discutés, montrent à quel point la question de la place du religieux dans la sphère politique de certains Etats majoritairement musulmans n’est ni éludée ni réglée. Les débats ainsi mis au jour ébranlent le cliché de l’incompatibilité entre islam et laïcité, tout aussi tenace que celui du despotisme oriental. Une enquête historique, dans le temps long, sur la variété des rapports entre les musulmans et la laïcité dans toutes ses formulations permet de relativiser le caractère inédit des débats actuels et de prendre de la distance par rapport à une actualité dramatisée et aux clichés qu’elle véhicule.

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