En 2009, 39 % des Japonais seulement affirmaient être adepte d’une religion. Pourtant, 90 % d’entre eux avaient participé à une cérémonie religieuse ou visité un temple sur la même période d’étude. Un contraste saisissant qui recouvre un vécu religieux tout à fait particulier au Japon… — Les Japonais : ritualisme ou religion, ces pratiquants non-croyants (Unidivers)
Après avoir défendu des positions athées sur un réseau social, un internaute est poursuivi au pénal par un tribunal de Stavropol. Pour le quotidien en ligne Gazeta.ru, la justice russe fait usage des mêmes méthodes répressives qu’elle réservait aux dissidents à l’époque soviétique — Un internaute devant la justice pour avoir écrit “Dieu n’existe pas” (Ekaterina Dvinina, Courrier International)
Depuis quelques décennies, la nature des relations entre politique et religion en Allemagne a fait l’objet de profondes mutations. Celles-ci sont liées à la sécularisation, à l’importance grandissante du nombre des personnes dites sans confession (Konfessionslose), à l’individualisation et la pluralisation religieuses, et notamment à la présence de plus en plus affirmée de l’islam. Ces évolutions, qui tendent à remettre en question l’équilibre bi-confessionnel protestant vs. catholique, longtemps considéré comme une dimension essentielle de l’identité collective allemande, bousculent les représentations d’une société qui a du mal à penser le pluralisme et la neutralité confessionnelle sans référence au christianisme. Les autorités publiques sont ainsi amenées à trouver des solutions politiques et juridiques, susceptibles de concilier la protection de la liberté de conscience et de religion, le principe de neutralité de l’État et l’égalité de traitement de toutes les communautés religieuses.
Invitée mardi 23 février de l’Institut Français de Tel Aviv, cette jeune femme lumineuse, rabbin du Mouvement juif libéral de France, MJLF, directrice de la rédaction de la revue trimestrielle Tenoua, Atelier de pensée(s) juive(s), milite pour que les religions finissent par reconsidérer le rôle et la place des femmes — Delphine Horvilleur, rabbin : les nouveaux lecteurs du Livre (Sarah Cattan, Tribune juive)
Le scrutin de ce 26 février est l’occasion d’un nouveau bras de fer entre modérés et conservateurs. Pragmatiques, les mollahs d’Iran ont compris que glorifier la patrie attirait plus les jeunes que les prêches des mosquées — La nation, plus tendance que la religion (Courrier International)
Le 9 février dernier, l’Observatoire des Religions et de la Laïcité a organisé à Kinshasa (RDC), au Centre de Documentation de l'Enseignement supérieur, universitaire et recherche (CEDESURK), une table ronde consacrée au fait religieux en République démocratique du Congo. En effet, la RDC se caractérise aujourd’hui par une foisonnante dynamique religieuse, une diversité convictionnelle qui se rencontre en particulier en milieu urbain. De nombreux chercheurs, congolais et étrangers (Alexis Matangila Ibwa ; Jérôme Ballet, Claudine Dumbi et Benoît Lallau ; Musenge Mwanza ; Nomanyath Mwan-a-Mongo ; José Mvuezolo Bazonzi ; Gaston Mwene Batende ; Julie Ndaya Tshiteku… parmi bien d’autres) ont pointé les divers aspects de cette dynamique, notamment le développement des Eglises dites du « Réveil » à Kinshasa — un essor qui n’est toutefois pas propre à la seule capitale.
Bien sûr, son immense renommée est d’abord due au génial roman Le nom de la rose paru en 1980, son premier roman alors qu’il avait déjà près de 50 ans ! L’histoire se déroule en 1327, dans un abbaye bénédictine du Nord de l’Italie, dans un temps très troublé d’hérésie et d’inquisition. Là des moines sont retrouvés morts dans des circonstances suspectes. Un des franciscains les plus importants est Guillaume de Baskerville, accompagné du jeune novice Adso de Melk confié par son père au clergé — Littérature: le génial "Professore" Umberto Eco nous a quittés (Guy Duplat, La Libre Belgique)
L’écrivain italien Umberto Eco est décédé le 19 février. Nous republions ce texte écrit en juin 2015, lorsque son ami, le dessinateur Art Spiegelman, était entré en conflit avec le New Statesman à propos de la publication d’une caricature du Prophète. L’auteur du Nom de la Rose y expliquait sa conception de la liberté d’expression — La liberté d'expression selon Umberto Eco (Courrier International)
Lors de son voyage au Mexique, le pape François ira vénérer, samedi 13 février, dans son sanctuaire « la mère et la patronne de tout le continent américain ». Quelle est l’origine de ce sanctuaire ? — Notre-Dame de Guadalupe, l’âme du Mexique (Claire Lesegretain, La Croix)
Lors de son voyage au Mexique, le Souverain pontife s'est recueilli devant l'emblématique figure mariale. Une manière pour le pape François de rappeller qu'il refuse de séparer prière et action sociale — L'énigme de la longue prière silencieuse du pape devant la Vierge de Guadalupe (Jean-Marie Guénois, Le Figaro)
La loi sur le blasphème en vigueur au Pakistan, qui punit de mort ou de réclusion à perpétuité l’outrage à l’islam, pourrait être modifiée. Mgr Sebastian Shaw, archevêque de Lahore, a confirmé le 4 février que le président pakistanais s’était déjà engagé au changement d’une loi régulièrement utilisée pour de banals règlements de compte — Le Pakistan pourrait modifier sa loi sur le blasphème (Marie Malzac, La Croix)
Grâce à l’entremise de Raul Castro, une rencontre inédite aura lieu entre le pape François et le patriarche orthodoxe Kirill, le 12 février — A Cuba, le pape et le chef de l'Eglise russe feront «l'histoire» (Bernadette Sauvaget, Libération)
Nous ne pouvions pas ne plus vous en parler : le festival bruxellois « La Religion dans la Cité », dont nous sommes les initiateurs et qui a été organisé à Flagey en collaboration avec le journal Le Soir et la RTBF, a été une extraordinaire réussite, dépassant largement nos plus folles espérances : plus de 7600 personnes se sont en effet pressées aux huit grands débats, aux douze « Face au public », à la grande conférence et aux deux spectacles qui leur ont été proposés les 29 et 30 janvier. C’est une magnifique récompense pour le travail que nous menons depuis février 2012.
La kabbale est plus que jamais à la mode dans le monde de la spiritualité alternative. Si des institutions comme le Kabbalah Centre rassemblent plusieurs milliers de membres à travers le monde, la kabbale donne également lieu à de nombreuses publications visant à vulgariser le sujet et à le mettre en perspective avec de nouvelles disciplines. Deux thèmes en particulier sont traités de façon récurrente : la mystique des lettres et leur pouvoir thérapeutique. Il semblerait en effet que le grand public soit en demande de nouvelles voies de connaissance de soi et, à travers elle, d’une recherche d’un mieux-être, caractéristique des formes contemporaines de spiritualité. Cet engouement reflété par le monde de l’édition est emblématique à plus d’un titre. D’une part, il témoigne d’un intérêt grandissant du public pour la kabbale et pour les lettres hébraïques en particulier ; d’autre part, il s’inscrit dans un mouvement de vulgarisation de la mystique juive, qui s’intègre ainsi toujours plus dans le paysage de la spiritualité alternative.
La manière dont le grand public et les médias se représentent le fait religieux est souvent tributaire des coups de projecteurs braqués sur les religions en raison de l’actualité immédiate et des rapports de force qu’elles subissent ou entretiennent entre elles — voire avec l’Etat et les collectivités locales. Dès lors, beaucoup de stéréotypes et a prioris circulent sur les religions, leurs pratiques et les croyants. Pour les sciences humaines, l’une des manières les plus efficaces d’approcher la façon dont la religion est vécue, pratiquée, perçue et expérimentée par les individus est l’enquête. ORELA, dans le cadre de "La Religion dans la Cité", et en collaboration avec Le Soir et la RTBF, vient ainsi de faire réaliser par IPSOS un sondage sur « Les Belges francophones et la religion ». Quels enseignements en tirer ?