Lundi 20 mars 2023
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ORELA se met à moitié en veilleuse durant l’été : nous poursuivrons sans interruption, cinq jours par semaine, la publication de notre revue de presse consacrée au fait religieux. En revanche, nous suspendons pendant quelques semaines la publication de nos analyses, pour les reprendre de plus belle à la fin du mois d’août.

C’est l’occasion de remercier nos milliers de fidèles lecteurs tout autant que les membres de l’équipe qui nous a permis de développer nos activités, de vous proposer un outil plus performant et de vous expédier régulièrement notre Newsletter.

Notre observation du religieux, nos recherches et nos enseignements sont intimement liés. C’est donc l’occasion aussi de vous annoncer la très bonne nouvelle de la création d’un second Master en étude des religions dans notre Université. Opérationnel dès la rentrée académique de septembre, il sera consacré au fait religieux contemporain, dans un programme resserré d’une durée d’un an. Vous trouverez toutes les informations à ce sujet ici...

Bonnes vacances !

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Nawal El Saadawi, née en 1931 en Egypte et décédée en cette année 2021, était une féministe mondialement connue pour ses prises de position publiques et sa cinquantaine d’ouvrages traduits en plusieurs langues, où elle dénonçait le patriarcat tout en traitant de sujets tabous – liés notamment au corps des femmes. Digne héritière de Huda Sharaawi, fondatrice en 1923 de l’Union féministe égyptienne qui durant la même année posa un acte audacieux en se dévoilant publiquement, Nawal El Saadawi était une figure phare du féminisme égyptien qui, à travers ses interventions télévisées et ses manuscrits, a fait trembler les systèmes patriarcaux, religieux et dictatoriaux du monde arabe. Consciente de l’impact subversif de son engagement, elle répétait souvent la joie éprouvée lorsque de très nombreuses jeunes filles et femmes arabes lui confiaient que ses livres avaient littéralement changé leurs vies.

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Dans son article 18, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme des Nations Unies affirme l’importance de la liberté de religion, soutenant que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction ». Après avoir vécu trente ans sous le règne de la loi islamique ou sharia, le Soudan connaît un espoir de changement. En effet, une déclaration conjointe signée entre le gouvernement et un groupe rebelle du sud des monts Nouba portant sur la séparation de la religion et de l’État a été signée le 28 mars 2021, à la suite d’un accord conclu en août 2019. Le texte affirme qu’ « aucune religion ne sera imposée à quiconque et l’État n’adoptera pas de religion officielle ». Il constitue une première étape devant conduire à un accord de paix final qui devrait garantir la liberté de culte pour tous. 

La reconnaissance des « vertus héroïques » de Robert Schuman est annoncée comme imminente, une étape dans son chemin vers la béatification – laquelle requiert la validation d’un premier miracle par le Vatican, voire d’un second pour devenir ‘saint’. Cet épisode ravive le débat sur la place de la religion dans la culture politique des « Pères Fondateurs » de l’intégration européenne, mais aussi sur la résurgence régulière de cette mémoire controversée comme champ de bataille autour d’une « Europe chrétienne ».

Les pratiques pèlerines traditionnelles sont-elles compatibles avec la pandémie que nous vivons depuis plus d’un an ? Comment s’adapteront-elles aux exigences sanitaires qui seront vraisemblablement en vigueur dans le monde post-Covid ? Ces questions se posent à tous les sanctuaires habitués aux foules, de Compostelle à Lourdes — pour ne rester que dans le domaine catholique. Ce mois-ci, l’Octave de Luxembourg a confirmé leur force déstabilisatrice, y compris pour des pratiques plus modestes, limitées dans le temps et à l’envergure avant tout régionale.

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Ce 6 avril a eu lieu, en République démocratique du Congo, la célébration du centenaire du kimbanguisme. La cérémonie s’est déroulée dans la province du Kongo Central, à Nkamba, la cité sainte des kimbanguistes, et a réuni plusieurs dizaines de milliers de membres de l’Église. Le président de la République Félix Tshisekedi était présent. Avant d’inaugurer le Musée consacré à Simon Kimbangu, il a pris la parole pour célébrer la mémoire du prophète Simon Kimbangu et le rôle historique joué par celui-ci à l’époque de la colonisation. Il a annoncé qu’il s’emploierait à ce que le 6 avril devienne une journée chômée. Qu’on ne s’y trompe pourtant pas : la présence des autorités politiques ne contredit, expressément du moins, ni l’apolitisme ni le respect qu’il implique des autorités officielles. Cet apolitisme de l’institution kimbanguiste résulte d’un choix  posé au terme d’une longue période – la période coloniale – de résistance et de clandestinité, car marquée par la répression.

Hans Küng, un théologien suisse mondialement connu, est décédé le 6 avril 2021 à Tübingen, dans cette ville universitaire allemande si étroitement liée à une carrière exceptionnelle qui a commencé en 1960 avec la nomination de Küng comme professeur de théologie fondamentale, à l’âge de trente-deux ans. Certains le considèrent surtout comme un rebelle dans une Église catholique qui lui a retiré la missio canonica (l’autorisation d’enseigner la théologie) en décembre 1979. D’autres retiennent plutôt le travail d’un intellectuel qui a développé le projet d’une éthique planétaire depuis 1990. L’œuvre polyvalente de cet auteur prolifique restera disponible pour celles et ceux qui souhaitent l’étudier dans les vingt-quatre volumes d’une édition complète en allemand, ou les traductions de la majorité de ses livres dans de multiples langues.

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