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Ceux qui n’acceptent pas les nouveaux développements de la 5G seraient-ils les Amish de la technologie... Cette comparaison étonnante proposée par Emmanuel Macron a suscité bien des commentaires. Le Monde, dans son édition du vendredi 25 septembre, a ainsi publié deux pages de tribunes réagissant aux propos du président : il n’y était pas question d’Amish mais plutôt du danger à vouloir opposer, de manière dichotomique et sans nuances, les défenseurs d’un progrès technologique sans limites et leurs adversaires, par définition arriérés et ridicules. Aucune analyse ne s’est attardée sur la question suivante : pourquoi utiliser la référence aux Amish pour discréditer les anti-5G ? D’où vient cette association entre le reproche d’anti-progressisme et l’évocation d’une communauté réduite à quelques clichés ? Ces interrogations n’apportent rien au débat sur la 5G…, mais elles révèlent des aspects importants en matière de médiatisation des religions.
Le philosophe Abdennour Bidar, chercheur associé à l’École pratique des hautes Études (EPHE, Paris), a présenté la leçon inaugurale lors de la séance académique de rentrée 2020–2021 du Centre interdisciplinaire d’Étude des Religions et de la Laïcité à l'Université libre de Bruxelles. Auteur notamment de "La construction de la pensée religieuse en islam" (Gallimard, 2020), Abdennour Bidar a consacré sa leçon à ce réformateur de l’islam qu'est Mohammed Iqbal, figure majeure du monde musulman dans le sous-continent indien. Initialement prévue pour un public nombreux, cette leçon a en raison des circonstances sanitaires été présentée devant une assistance volontairement réduite, mais diffusée en direct par vidéoconférence — c'est l'enregistrement de ce direct qui vous est proposé ici, ce qui explique sa qualité technique relativement réduite.
En Suède, le nombre de femmes pasteures vient de dépasser celui de leurs homologues masculins. Elles représentent désormais 50,1 % des prêtres de l’Église luthérienne suédoise, la plus importante au monde. Cette nouvelle peut paraître anecdotique, mais elle revêt aussi un caractère symbolique important. Ce qui était de l’ordre de l’exception et faisait encore l’objet de controverses il y a quelques décennies, est devenu la règle en 2020. La majorité a changé de camp, ou plutôt de sexe. C’est l’occasion de retracer l’histoire de l’accès des femmes à l’ordination dans les différentes Églises protestantes, et aussi de nous interroger sur le contraste de plus en plus affirmé avec un clergé catholique exclusivement masculin.
Les amateurs et amatrices de jeux vidéo se réjouiront peut-être de la sortie prochaine de Pope simulator, lancé par le studio polonais Majda Games. Ils et elles auront ainsi l’occasion d’incarner le successeur de Pierre, de «prendre les rênes de la plus grande institution religieuse du monde», dans le but d’utiliser leur «influence pour changer le destin de l’humanité». Alors qu’il n’est pas encore sorti, le jeu suscite déjà des aigreurs, des ricanements et des critiques de la part de certain·es catholiques outré·es que l’on puisse confondre une fonction sacrée et n’importe quel métier profane, ou que l’on puisse «gagner» des points en «pratiquant» sa religion sur écran. Ces réactions sont assez typiques : il n’est pas facile de créer un jeu vidéo religieux. Les développeurs se heurtent tantôt aux normes défendues par les croyant·es, tantôt aux règles d’une entreprise médiatique et culturelle aux exigences esthétiques et technologiques très pointues et dispendieuses.
ORELA fait paraître son huitième rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique, portant sur l'année 2019. Fort de 142 pages, ce rapport de l'Observatoire des Religions et de la Laïcité de l'Université libre de Bruxelles propose une analyse de ce qui a fait l'actualité des religions et de la laïcité en Belgique l'an dernier. Il vise à fournir un état des lieux actualisé des dynamiques religieuses institutionnelles et communautaires, des croyances et pratiques de la population, de la législation belge et de son application, tout en garantissant leur mise en contexte historique et sociologique.
La pandémie de coronavirus a été l’événement majeur de ce premier semestre 2020, sur la totalité de la planète. Elle a, on l’imagine, fortement affecté aussi l’exercice du religieux. L’Observatoire des Religions et de la Laïcité de l’Université libre de Bruxelles s’attache, dans le présent rapport, à faire l’inventaire des enjeux qui en découlent : qu’il s’agisse des réactions religieuses face à la crise du coronavirus, de l’usage de l’argument religieux par certains politiques dans leur gestion de cette crise, de la manière dont les relations entre l’État et les cultes ont été affectées par la crise, ou de la façon dont les religions se sont accommodées de la situation et ont été puiser dans leurs ressources internes pour s’y adapter, notamment en matière de perpétuation de la pratique religieuse. C’est l’ensemble de ces questions qui est balayé ici en un panorama d’un peu plus de cinquante pages.