Samedi 27 avril 2024
Schreiber

Schreiber

Un fait divers dramatique — l’effondrement du plancher d’un lieu de culte évangélique en pleine célébration pascale — entrainant la mort de deux personnes, a récemment placé sous le feu des projecteurs médiatiques la question des lieux de cultes évangéliques en région parisienne [voir notamment notre Revue de presse du 10 avril dernier]. Si les fantasmes vont bon train quant à l’existence de centaines de communautés volatiles qui pousseraient comme des champignons, leur étude reste malaisée. Les chiffres cités par le Conseil national des Evangéliques de France (CNEF) à l’occasion du drame de Stains font mention de 35 nouvelles communautés évangéliques par an pour l’ensemble de l’hexagone. Il n’en reste pas moins difficile pour ces dizaines de groupes de se trouver un lieu de culte approprié. Qu’en est-il en Région bruxelloise ?

La Belgique est un pays de tradition catholique. Lors de sa constitution, plus de 99 % de sa population s’identifiaient comme tels. Depuis, cette proportion a fortement diminué, sous la double influence de la sécularisation et de l’immigration. La baisse s’est accélérée ces quarante dernières années. Sur base des derniers chiffres livrés par l’enquête décennale réalisée par une équipe de la Katholieke Universiteit Leuven (KUL) et de l’Université catholique de Louvain (UCL) dans le cadre de la European Values Study, seuls 50 % des Belges se déclaraient encore catholiques en 2009. Cette estimation est probablement la plus fiable dont nous disposions (la Belgique n’organise pas de recensement des convictions religieuses) ; elle concerne une déclaration d’affiliation, qui ne donne pas de renseignements sur le degré d’adhésion à la religion catholique (dogmes et morale) ni sur la pratique religieuse. Mais en cette dernière matière, nous disposons de statistiques globalement fiables fournies par les autorités ecclésiastiques. Elles livrent des pourcentages de pratique très inférieurs à 50 %, et dont la baisse a tendance à s’accélérer.

samedi, 14 avril 2012 07:31

Revue de presse hebdo, 14 avril

Koweit

Les députés du Koweit ont décidé jeudi 12 avril 2012 que le blasphème et les insultes envers Dieu, le prophète Mohammed et ses femmes seraient désormais passibles de la peine de mort. Ce nouvel amendement du code pénal fera l'objet d'une seconde lecture avant sa promulgation par le gouvernement — Koweit : le blasphème sera passible de la peine de mort (Mikael Corre, Le Monde des Religions)

Brésil

La Cour suprême du Brésil a autorisé jeudi l'avortement dans le cas de foetus atteints d'anencéphalie (sans cerveau), une brêche dans la rigoureuse loi anti-avortement en dépit des protestations de groupes religieux — Brésil: la Cour suprême autorise l'avortement en cas de foetus sans cerveau (AFP, Romandie)

mercredi, 11 avril 2012 05:59

Revue de presse, 11 avril

Egypte

La suspension de la commission chargée il y peu de rédiger la Constitution de l'Egypte nouvelle redistribue les cartes de l'élection présidentielle, dont le premier tour est prévu les 23 et 24 mai prochain. La décision de déclarer «nulle et non avenue» la Commission constituante porte un coup dur aux Frères musulmans et aux salafistes — La justice égyptienne inflige un revers aux islamistes (Pierre Prier, Le Figaro)

Liberals and secularists are furious at the decision this week by Egypt’s Muslim Brotherhood to name Khairat al-Shater as its candidate next month’s presidential election. Even many members and leaders of the Brotherhood itself are livid at the decision, an eleventh-hour reversal of a longstanding undertaking to stay out of the race to elect a successor to President Hosni Mubarak. Curiously enough, though, the New York Times reports that U.S. official are “untroubled and even optimistic about the Brotherhood’s reversal of its pledge not to seek the presidency” — Why the U.S. May Be Secretly Cheering a Muslim Brotherhood Run For Egypt’s Presidency (Tony Karon, Time)

Tunisie

En Tunisie, des activistes Web critiquent le laxisme d'Ennahda face aux salafistes (Reuters, Le Monde)

mardi, 10 avril 2012 07:41

Revue de presse, 10 avril

Mali

Le mouvement islamiste Boko Haram multiplie depuis des mois les opérations meurtrières au Nigeria. Boko Haram et AQMI, qui commet des rapts d'Occidentaux dans la zone sahélo-saharienne depuis plusieurs années, ont noué des contacts et, selon certaines sources, ont même entamé une coopération qui fait craindre aux Etats de la région et aux pays occidentaux une jonction entre les deux mouvements — Des islamistes de la secte Boko Haram présents au nord du Mali (AFP, Le Monde)

Nigeria

Trente-six personnes ont été tuées et une trentaine blessées le dimanche de Pâques par un attentat à la bombe près d'une église de Kaduna, dans le nord du Nigeria — Un attentat fait trente-six morts près d'une église au Nigeria (AFPLa Croix)

Un attentat à la bombe le dimanche de Pâques près d’une église dans la ville de Kaduna, dans le nord du Nigeria, a fait au moins vingt morts, selon les services de secours — Nigeria : un attentat à la bombe près d’une église fait au moins 20 morts (Belga, Le Soir)

samedi, 07 avril 2012 07:16

Revue de presse hebdo, 7 avril

Egypte

"L'Église copte orthodoxe d'Égypte a décidé de boycotter la commission chargée de rédiger la future Constitution, composée à majorité d'islamistes, rejoignant les partis laïques et l'institution sunnite d'Al-Azhar qui ont déjà annoncé leur retrait —  (AFP, Le Point)

Cet avocat de 51 ans, partisan d'un islam radical, s'est taillé la place de grand favori dans la course à la présidence (Denise Ammoun, Le Point)

Le penseur et prédicateur musulman Tariq Ramadan a porté sur les assassinats de Toulouse et Montauban des appréciations qui ont suscité, il faut bien le dire, nombre de réactions indignées. En effet, dans l’analyse qu’a faite Tariq Ramadan des motivations du tueur, Mohamed Merah apparaît comme « un grand adolescent, un enfant, désœuvré, perdu » ; « le problème de Mohamed Merah, écrit-il, n’était ni la religion ni la politique » ; il était un « citoyen français frustré de ne pas trouver sa place, sa dignité, et le sens de la vie dans son pays ». L’explication sociale de M. Ramadan ne peut que surprendre, alors que l’auteur des tueries a lui-même justifié son action au nom d’un « djihad » islamique.

samedi, 31 mars 2012 08:01

Revue de presse hebdo, 31 mars

Cuba

La pérégrination récente à travers l’île de la Vierge de la Charité du cuivre, la patronne de Cuba, illustre la nouvelle approche de la religion par les autorités cubaines — Cuba : entre l’Eglise et l’Etat, des relations ambiguës (Geneviève Delrue, RFI)

Chine

La Chine réfute un rapport américain sur la liberté religieuse (Radio Chine Internationale)

L’empressement de Vichy

La législation antijuive du régime instauré en France à partir de juin 1940 par Philippe Pétain, dit « régime de Vichy », décline une panoplie de discriminations, égrenées au long des années 1940 et 1941. En effet, le nouveau régime qui naît au lendemain de l’effondrement du pays face à l’agression nazie hisse l’antisémitisme au niveau d’une idéologie officielle. L’antisémitisme n’est plus simplement dû à des individus, des groupes privés ou des partis. Il devient le fait de l’État. La haine des Juifs ne reste pas que verbale. Sa traduction dans les faits sera rapide et dramatique : les lois sur le statut des Juifs, la création du Commissariat général aux Questions juives, la saisie des biens juifs et l’aryanisation des entreprises, les arrestations et l’internement de Juifs dans des camps de concentration, d’internement ou de transit, puis la déportation vers l’Est en forment les différents aspects.

Exclus de la citoyenneté

Sitôt entré en fonction, le gouvernement Pétain s’engage dans une politique de restriction des droits des Juifs, sans que les Allemands n’aient exprimé la moindre demande. Dès juillet 1940, Raphaël Alibert, le ministre de la Justice, met sur pied une commission de révision des 500.000 naturalisations prononcées depuis 1927. 15.000 personnes, dont 40 % de Juifs, perdent du jour au lendemain leur qualité de citoyen français. Fin septembre 1940, on apprend que les Juifs seront recensés et que les magasins leur appartenant doivent porter un écriteau « Juif ».

Le 3 octobre paraît le premier « statut des Juifs ». Les citoyens juifs français sont exclus de la fonction publique, de l’armée, de l’enseignement, de la presse, de la radio et du cinéma. Les Juifs « en surnombre » sont exclus des professions libérales. Le lendemain, les préfets reçoivent l’autorisation d’interner les étrangers de race juive dans des camps spéciaux ou de les assigner à résidence. Le 7 octobre, le Décret Crémieux (qui date de 1871) est abrogé et 100.000 Juifs d’Algérie perdent du coup la nationalité française. Le 18 octobre commence en zone occupée l’“aryanisation” des entreprises : les Juifs sont sommés de céder leurs droits sur les entreprises dont ils sont propriétaires à des « Aryens », censés être, eux, racialement purs.

Les Juifs, « responsables de la misère des Français »

Le 29 mars 1941 est créé le Commissariat général aux Questions juives (CGQJ), dont le premier directeur est Xavier Vallat. Jugé trop mou par les Allemands, il sera remplacé en février 1942 par Louis Darquier de Pellepoix, un antisémite rabique, qui explique : « Les Français doivent se rendre compte que le principal responsable de leurs misères actuelles est le Juif ». En mai 1941 ont lieu en zone occupée les premières rafles de Juifs étrangers. 3.700 d’entre eux se retrouvent internés à Pithiviers et Beaune-la-Rolande sous administration française.

Le 2 juin 1941 est adopté le deuxième « statut des Juifs », plus restrictif encore que le premier. La définition de la judéité est durcie, la liste des interdits professionnels s’allonge, un numerus clausus réduit la proportion de Juifs à 3% à l’Université et à 2% dans les professions libérales. Les Juifs sont obligés de se faire recenser en zone libre. Le 21 juillet, c’est l’aryanisation des entreprises en zone libre. En août, en zone occupée, 3.200 Juifs étrangers et 1.000 Juifs français sont internés dans divers camps (dont Drancy). En décembre, 740 Juifs de profession libérale et intellectuelle sont internés à Compiègne.

Déportation

Janvier 1942 marque un tournant décisif dans la politique allemande à l’égard des Juifs à l’échelle européenne. À la conférence de Wannsee, dans la banlieue de Berlin, les officiels nazis au plus haut niveau décident de la mise en œuvre de la « solution définitive de la question juive » (Endlösung der Judenfrage). De la politique de ségrégation et d’expulsion, on passe à une logique d’extermination. Les Juifs – hommes, femmes et enfants – sont voués à la destruction, non pour ce qu’ils auraient fait, mais pour l’unique motif qu’ils sont. Qu’ils sont juifs.

Le 27 mars 1942, la Shoah a commencé en France : le premier convoi de déportation quitte Compiègne à destination d’Auschwitz, avec à son bord 1.112 personnes, dont 19 survivront. Officiellement, il s’agit de les regrouper quelque part en Pologne. C’est le début d’une atroce série qui en comprendra près de 80. Au terme, plus de 42.000 personnes auront été déportées, dont 2.190 seulement survivront.

À partir du 7 juin le port de l’étoile jaune est obligatoire. Le 2 juillet un accord est conclu entre René Bousquet, chef de la police française, et Karl-Albrecht Oberg, représentant en France de la police allemande en présence de Reinhard Heydrich, adjoint de Heinrich Himmler : les polices française et allemande collaboreront étroitement, au moins jusqu’à fin 1942. L’administration fait preuve d’un zèle tout particulier dans l’antisémitisme à cette époque.

La rafle du Vel’ d’Hiv’

Les 16 et 17 juillet a lieu la Rafle du Vel’ d’Hiv’ : 12.884 juifs « apatrides » (3031 hommes, 5.802 femmes et 4.051 enfants) sont arrêtés. L’armée allemande envahit la zone libre.

Ce n’est qu’à l’été 1942 que l’opinion s’émeut vraiment du sort réservé aux Juifs : la protestation publique la plus connue est celle du cardinal Saliège, archevêque de Toulouse, dont la lettre est lue en chaire le 23 août. Pierre Laval, le chef du gouvernement, explique lui que « la victoire de l’Allemagne empêchera notre civilisation de sombrer dans le communisme. La victoire des Américains serait le triomphe des Juifs et du communisme. Quant à moi, j’ai choisi... »

Entre les 26 et le 28 août, une série de rafles en zone libre débouche sur la déportation de 7.000 personnes. Toute l’année 1943 est émaillée de rafles et d’arrestations. En février, rafle à Lyon dans les locaux de l’UGIF. En avril, rafles à Nîmes et à Avignon. En septembre, rafles à Nices et dans l’arrière-pays niçois... L’ultime convoi de la mort ne partira qu’en août 1944.

Un meurtre à l’échelle industrielle

C’est au moment où la tournure que prend militairement la guerre nécessiterait que tout l’effort allemand soit orienté vers la victoire que des moyens considérables sont affectés à la réalisation de la tâche idéologique centrale du régime : l’extermination des Juifs. Elle sera systématiquement poursuivie. Des Einsatzgruppen exécutent d’abord méthodiquement des villages juifs entiers dans les pays baltes, faisant des milliers de morts. Trop « voyante », trop lente, trop éprouvante pour les nerfs des bourreaux, la méthode est finalement abandonnée. En septembre 1941 ont lieu les premiers essais d’exécution par le gaz à Auschwitz. C’est finalement ce modus operandi qui sera retenu : enfermés dans des chambres à gaz, des millions de Juifs mourront étouffés par l’action du Zyklon B, un insecticide industriel…

Pour connaître cette fin, ils auront été amenés par trains entiers de toute l’Europe jusqu’en Pologne, où une trame serrée de camps de concentration, de camps de travail (c’est-à-dire d’exténuation par le travail) et de centres de mise à mort a été tissée. Chełmno, Sobibór, Treblinka, Auschwitz (Oświęcim en polonais) ne sont que quelques noms dans la longue liste des lieux de l’horreur. Pour la seule Belgique, ce sont, entre le 11 août 1942 et le 31 juillet 1944, 26 convois qui quittent la caserne Dossin à Malines à destination d’Auschwitz : sur les 24.908 déportés juifs, 23.712 ne reviendront pas.

Shoah

Le chiffre total des victimes du génocide des Juifs oscille selon les spécialistes entre 5 millions et demi et 6 millions d’êtres humains. Le mot de « Shoah » (« catastrophe » en hébreu) est préférable, pour désigner cette orgie de haine païenne servie par les moyens d’un État industriel avancé, à celui d’ « Holocauste », couramment utilisé en anglais, mais qui présente des connotations religieuses et sacrificielles difficilement acceptables pur’ d’aucuns.

À l’analyse, il s’avère donc que le projet nazi pourrait bien relever d’une logique autre qu’« antisémite », si l’on accepte qu’il y a davantage qu’une différence de degré entre l’exclusion et l’extermination programmée.

Jacques Déom (ULB).

 

On appelle communément antisémitisme la haine des Juifs en tant que Juifs.

Parmi toutes les formes de la haine de l’autre, l’antisémitisme occupe dans l’histoire de l’Europe une place essentielle depuis les débuts de celle-ci. La haine, comme toutes les réalités affectives, n’a pas besoin de « raisons » pour exister. Sa racine est dans la peur. Si l’on veut saisir le pourquoi de l’antisémitisme, il faut montrer de quelle peur spécifique il naît. Or, de quoi l’on a peur, voilà qui varie selon les époques et les sociétés, en fonction de la compréhension que chacune a d’elle-même. À chaque moment structurant de l’histoire, on a formulé autrement les griefs à l’encontre « des Juifs ».

L’antisémitisme n’est pas un fait naturel : il est historique. Dans chaque contexte historique, on a construit, pour justifier la haine des Juifs, un argumentaire dont les termes sont évidemment dictés par les enjeux idéologiques, économiques, sociaux du moment et l’angoisse spécifique qu’ils engendrent. Chaque époque se sent menacée autrement. Et la haine s’enveloppe de justifications prétendument « rationnelles » qu’il faut déconstruire, si l’on veut pouvoir faire la différence entre la critique (légitime dans son principe) et la haine (toujours destructrice et condamnable).

Telle personne juive, ou groupe de personnes juives, peut en effet m’être ou non sympathique, avoir ou non posé tel acte acceptable ou non, penser ceci ou cela, que j’accepte ou que je rejette. Les Juifs, individuellement ou collectivement, n’échappent évidemment pas plus que quiconque à la sympathie et à la critique. La première ne se commande pas et la seconde est recevable pour autant qu’elle respecte ceux qu’elle vise comme êtres humains libres et ne falsifie pas sciemment leur réalité. Est par contre proprement antisémite la stigmatisation a priori des personnes juives, ou du groupe juif, parce que juives…

Il y a antisémitisme lorsque la haine des Juifs impose unilatéralement aux personnes juives concrètes, et aux Juifs dans leur diversité, le carcan d’une identité qu’elle a fabriquée et qui méconnaît radicalement leur réalité. Comme tous les racismes, l’antisémitisme pré-juge : il s’érige, au nom de l’humanité censément agressée, en juge tout-puissant, condamne (et quelquefois exécute) sans même avoir entendu sa victime. L’antisémitisme relève fondamentalement du fantasme. Il nous en dit long sur les angoisses de l’antisémite et peu ou rien sur les Juifs. Quelles que soient les réalités constatables qu’il peut être amené à inscrire au dossier à leur charge, celles-ci se trouvent immanquablement intégrées à une construction qui en fausse le sens ou la portée – ne serait-ce que par surexposition – et constitue une pure violence à leur égard.

La permanence à travers les âges de la hargne à l’encontre des Juifs risque de donner prise à l’idée d’un antisémitisme éternel, d’un invariant impossible à éradiquer et en quelque sorte « essentiel ». La présentation que l’on va découvrir dans les réflexions qui suivent cherche à mettre en évidence à la fois les multiples facettes – à bien des égards mutuellement irréductibles – du phénomène antisémite et une continuité dont l’articulation suit l’évolution elle-même hautement dialectique de la société globale. L’unité du phénomène antisémite est ainsi tout autant problématique que celle de l’histoire du monde occidental qui lui fournit son terreau. Et l’on ne s’étonnera dès lors pas de voir ressurgir synchroniquement, bien vivantes dans l’actualité, des formes de haine dont la racine relève de stades anciens de construction de la société occidentale. L’angoisse identitaire qui travaille immanquablement toute réalité sociale fait partie de sa mémoire active. Et celle-ci est faite de strates multiples.      

Jacques Déom (ULB).

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