Vendredi 19 avril 2024

Les pays d’Europe où l’orthodoxie est la religion dominante, ont connu l’athéisme comme idéologie officielle sous le communisme, à l’exception de la Grèce. La place de l’athéisme dans ces pays suscite aujourd’hui diverses réflexions, à la lumière de l’histoire des XIXe et XXe siècles, mais aussi en raison du statut de l’orthodoxie dans la société contemporaine est et sud-est européenne. Les données relatives à l’athéisme et à la croyance en Dieu varient en fonction des sondages et des études. Les statistiques évoquent 80 % à 90 % d’orthodoxes dans des pays comme la Roumanie, la Serbie, la Bulgarie ou la Grèce. En Russie, on constate même une augmentation sensible des « croyants » depuis la chute de l’U.R.S.S. En Serbie, lors d’un recensement en 2002, près de 85 % de la population se déclara orthodoxe, mais 20 % affirmèrent croire réellement en Dieu. Par contre, moins d’un pourcent des citoyens se sont déclarés clairement athées.

Le 4 février 2015, le Shaykh Al-Azhar, Ahmad Tayeb, a appelé à exécuter par crucifixion les « terroristes » de l’Etat islamique (Daesh). Deux mois plus tôt, à l’occasion d’un congrès international sur le « terrorisme » tenu sous son autorité, il avait déclaré refuser qualifier de « mécréants » ces mêmes responsables. Entretemps, il réitéra sa dénonciation d’un « Occident » à l’œuvre pour saper l’unité de l’« Umma islamique » et se présenta comme l’incarnation d’une troisième voie musulmane, entre « extrémistes » et « laxistes ».

Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, a présenté à la Chambre des Députés la réforme du financement public des cultes, qui prévoit notamment la fin du paiement des traitements des ministres des cultes par l’État et une réduction de plus de 70 % du budget global alloué aux cultes. Majorité contre opposition, le texte gouvernemental a été entériné par l’assemblée luxembourgeoise ce 21 janvier 2015.

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La position des femmes catholiques au sein de leur Eglise est assez paradoxale : maintenues dans un rôle secondaire en termes de responsabilités ecclésiales par un magistère exclusivement masculin, elles forment aujourd’hui les neuf dixièmes des permanents d’église, et constituent depuis le XIXe siècle la grande majorité des fidèles. Le discours officiel de l’Eglise sur la question féminine a quant à lui beaucoup évolué, mais il semblerait que ce soit davantage pour maintenir un statu quo dans les faits. En décembre dernier, un colloque se réunissait à l’Université catholique de Lille pour examiner la question de l’engagement des femmes catholiques au XXe siècle, dans l’Eglise et dans la société.

The interactions between religion and politics in the European integration process are the focus of increasing attention in political and academic debates. However, the body of research that has been developing for several years relates mainly to the representation of religious interests at the European Commission. The influence of religious actors and networks within the European Parliament give rise to many suppositions, ambitions or fears, but there are few empirical data available. To fill the gap has been the purpose of the international research project RelEP (Religion at the European Parliament) associating researchers from nine universities in Europe and beyond — findings of the RelEP project are presented in Religion and politics in the European Union, The Secular Canopy, Cambridge, 2014. Studying the normative preferences of European legislators reveals the conditions in which religion exerts an influence.

Les récents attentats viennent nous rappeler les apories de la stratégie française du « tout-sécuritaire » en matière de lutte contre le jihadisme. Initiée à partir des années 1980, cette stratégie est fondée sur le triptyque suivant : surveiller, démanteler et incarcérer. Avec le développement des filières à destination de la Syrie, l’arsenal juridique a même été renforcé pour permettre de mieux prévenir et réprimer le terrorisme avec le projet de loi porté par le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve, adopté le 17 septembre 2014, pourtant critiqué par le syndicat de la magistrature et Reporters sans Frontières. A leurs yeux, en effet, cette loi constitue une atteinte aux libertés publiques, par ses mesures dérogatoires au droit commun.

dimanche 11 janvier 2015

Après Charlie…

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Les chercheurs peuvent-ils procéder, avec le détachement qui sied, à l'analyse d'un événement dont la portée traumatique et les visées symboliques les ont touchés au plus profond de leur culture et de leurs valeurs ? Certes non, d'autant plus quand ces chercheurs œuvrent à l'Université libre de Bruxelles, temple du libre examen scientifique, qui pour avoir accueilli à plusieurs reprises la journaliste Caroline Fourest fut non seulement mise en cause, mais fit l'objet d'une violente agression. D'autant plus, aussi, quand ces chercheurs travaillent en étroite relation avec le Musée juif de Belgique, victime en mai 2014 d'un odieux attentat qui allait les toucher au plus profond d’eux-mêmes. Mais il faut pourtant tenter de raison garder, et essayer d'analyser avec lucidité ce que signifie la barbarie qui s'est brutalement insinuée au cœur de l'Europe, ce mercredi 7 janvier — et les suites qu’on en connaît, le vendredi 9.

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