Mardi 03 juin 2025

Récemment, les grands rassemblements à l’occasion de la « Manif pour tous » en France ainsi que la prolifération sur Internet et dans les médias d’un discours dénonçant la discrimination, voire la persécution, dont sont victimes les catholiques – « la christianophobie » et la « catholicophobie », en référence bien entendu à l’« islamophobie » – semblent indiquer un nouveau militantisme de la « cathosphère ». Mais s’agit-il réellement de nouveaux « pèlerins », ressourcés par une génération plus zélatrice que la précédente, ou d’un redéploiement de l’action ? Peut-on les qualifier, comme on le fait souvent, d’intégristes ou de fondamentalistes religieux ? Il y a peu, un colloque à Paris se penchait sur ce que les sociologues et politistes préfèrent appeler le « catholicisme d’identité ».

samedi 21 février 2015

Rire et religions

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Le 7 janvier 2015, l’assassinat de la rédaction de Charlie hebdo pour « venger le Prophète » (Le Monde, 18 février 2015) a conféré une actualité sanglante au thème du colloque annuel de l’Association française de Sciences sociales des Religions les 2 et 3 février, organisé conjointement avec l’Institut européen Emmanuel Levinas et proposé par Frédéric Gugelot et Paul Zawadzki : « Rire et religions ». L’actualité du thème était déjà à forte charge émotionnelle et polémique avec l’affaire des « caricatures de Mahomet » ou encore les spectacles récents de Dieudonné. Quatre axes organisaient l’ensemble : "Le rire de libération" ; "Le rire de domination" ; "Blasphèmes, caricatures, droit" ; "Rire à Sparte, Athènes ou Jérusalem" ; "Ironies, parodies" ; "Rires et rites". Quelques remarques générales peuvent être dégagées...

Les pays d’Europe où l’orthodoxie est la religion dominante, ont connu l’athéisme comme idéologie officielle sous le communisme, à l’exception de la Grèce. La place de l’athéisme dans ces pays suscite aujourd’hui diverses réflexions, à la lumière de l’histoire des XIXe et XXe siècles, mais aussi en raison du statut de l’orthodoxie dans la société contemporaine est et sud-est européenne. Les données relatives à l’athéisme et à la croyance en Dieu varient en fonction des sondages et des études. Les statistiques évoquent 80 % à 90 % d’orthodoxes dans des pays comme la Roumanie, la Serbie, la Bulgarie ou la Grèce. En Russie, on constate même une augmentation sensible des « croyants » depuis la chute de l’U.R.S.S. En Serbie, lors d’un recensement en 2002, près de 85 % de la population se déclara orthodoxe, mais 20 % affirmèrent croire réellement en Dieu. Par contre, moins d’un pourcent des citoyens se sont déclarés clairement athées.

Le 4 février 2015, le Shaykh Al-Azhar, Ahmad Tayeb, a appelé à exécuter par crucifixion les « terroristes » de l’Etat islamique (Daesh). Deux mois plus tôt, à l’occasion d’un congrès international sur le « terrorisme » tenu sous son autorité, il avait déclaré refuser qualifier de « mécréants » ces mêmes responsables. Entretemps, il réitéra sa dénonciation d’un « Occident » à l’œuvre pour saper l’unité de l’« Umma islamique » et se présenta comme l’incarnation d’une troisième voie musulmane, entre « extrémistes » et « laxistes ».

Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, a présenté à la Chambre des Députés la réforme du financement public des cultes, qui prévoit notamment la fin du paiement des traitements des ministres des cultes par l’État et une réduction de plus de 70 % du budget global alloué aux cultes. Majorité contre opposition, le texte gouvernemental a été entériné par l’assemblée luxembourgeoise ce 21 janvier 2015.

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La position des femmes catholiques au sein de leur Eglise est assez paradoxale : maintenues dans un rôle secondaire en termes de responsabilités ecclésiales par un magistère exclusivement masculin, elles forment aujourd’hui les neuf dixièmes des permanents d’église, et constituent depuis le XIXe siècle la grande majorité des fidèles. Le discours officiel de l’Eglise sur la question féminine a quant à lui beaucoup évolué, mais il semblerait que ce soit davantage pour maintenir un statu quo dans les faits. En décembre dernier, un colloque se réunissait à l’Université catholique de Lille pour examiner la question de l’engagement des femmes catholiques au XXe siècle, dans l’Eglise et dans la société.

The interactions between religion and politics in the European integration process are the focus of increasing attention in political and academic debates. However, the body of research that has been developing for several years relates mainly to the representation of religious interests at the European Commission. The influence of religious actors and networks within the European Parliament give rise to many suppositions, ambitions or fears, but there are few empirical data available. To fill the gap has been the purpose of the international research project RelEP (Religion at the European Parliament) associating researchers from nine universities in Europe and beyond — findings of the RelEP project are presented in Religion and politics in the European Union, The Secular Canopy, Cambridge, 2014. Studying the normative preferences of European legislators reveals the conditions in which religion exerts an influence.

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