Rares sont les pratiques sociales qui atteignent des taux de croissance aussi marqués que ceux enregistrés pour la crémation. Autorisée en 1963 par l’Église catholique, la crémation n’en est pas moins demeurée une pratique discrète jusque dans les années 1980. Puis, elle s’est développée de manière significative avec dans un premier temps des taux de croissance annuels allant de 10 % à plus de 20 % — des taux qui, de fait, ont diminué à partir des années 1990, alors que le nombre des crémations est toutefois demeuré en augmentation constante. Longtemps marginale donc, la crémation représente aujourd’hui plus de 30 % des obsèques en France. Ces chiffres sont encore plus élevés en Belgique. Les prévisions de l’Association française d’Information funéraire anticipent que les crémations devraient s’établir à 35 % en 2020, puis à 49 % en 2030 (D. Le Guay, La mort en cendres, 2012). A Bruxelles, ce taux est déjà passé à 60 %. Dès le moment où l’usage de ce type de funérailles devient massif et que les vœux affichés d’avoir recours à cette technique se multiplient, il n’est plus possible de percevoir cette démarche comme une intention atypique.
Numerous radical religious groups are active at the European level where they attempt to influence political leaders on issues such as Sexual and Reproductive Health and Rights. Those who refuse their hard-line agendas refer to these organisations, which usually call themselves “pro-life”, as “anti-choice”. There has been a recent change in the way these “anti-choice” organisations express their views on ethical topics: a previous focus on emotions has given way to an increasingly ‘rational’ message. The new conservatives have appropriated values related to democracy and human rights to find a new means of building a sense of legitimacy for their discourse.
La réunion des trois anciennes « nations juives » au sein d’un « judaïsme français » s’est opérée notamment à travers la création en 1808, par Napoléon, d’une institution centralisée — le Consistoire. Celui-ci est aujourd’hui de plus en plus contesté dans son rôle de « représentant » des Juifs de France. D’autres institutions se sont créées depuis 1944, qui accompagnent et soutiennent le développement d’identités juives plus séculières, culturelles ou politiques. Elles pointent vers la fin du monopole institutionnel consistorial, d’autant que le champ religieux s’est lui aussi pluralisé. Les lignes de clivage se sont déplacées, de thèmes politiques vers des questions « de société », concernant par exemple la participation des femmes à l’organisation communautaire et religieuse.
Le 4 décembre 2013, un nouveau gouvernement a prêté serment devant le chef de l’État luxembourgeois : le libéral Xavier Bettel, actuel bourgmestre de Luxembourg, succède au social-chrétien Jean-Claude Juncker, en fonction depuis 1995, au poste de Premier ministre. Xavier Bettel est à la tête d’une coalition tripartite, issue des élections du 20 octobre 2013 : on y retrouve le parti libéral (DP, Demokratesch Partei), le parti socialiste (Lëtzebuerger Sozialistesch Aarbechterpartei, LSAP) et les Verts (Déi Gréng). Le parti chrétien-social (Chrëschtlech Sozial Vollekspartei, CSV) est exclu de la participation gouvernementale, pour la première fois depuis 35 ans. On peut parler d’une véritable révolution dans ce pays où l’influence de l’Église catholique demeure importante et où le parti chrétien-social était considéré par beaucoup comme l’un de ses meilleurs relais.
Ce lundi 18 novembre, une série de conférences réunissait à Bruxelles une foule nombreuse – près de 600 personnes – sur le thème Parlez-vous le gender ? L’événement, dont les organisateurs se présentent comme des parents d’élèves, donnait la parole à Marguerite A. Peeters, journaliste, consulteur au Conseil pontifical pour la Culture et fondatrice du cabinet de conseil bruxellois « Institut pour les Dynamiques du Dialogue interculturel de la Culture » ; Maria Hildingsson, secrétaire générale de la Fédération européenne des Associations familiales catholiques ; Jérôme Brunet, porte-parole de la Manif pour tous et président de l'Appel des Professionnels de l'Enfance ; et Elizabeth Montfort, ancien député européen, présidente de l’Alliance pour un nouveau Féminisme européen. Le débat était animé par Jean-Thomas Lesueur, délégué général de l’Institut Thomas More, think tank d’opinion, européen et indépendant basé à Bruxelles et Paris, qui a pour objectif notamment de défendre « Une Europe fière de ses racines, sûre de ses cultures ». L’objectif des conférenciers était d’informer les parents sur le danger que comporte la « théorie du genre », à savoir l’idée que l’identité sexuelle n’est pas seulement biologique, mais est le résultat d’une construction culturelle et sociale.
Le G3i est un groupe de réflexion et de pression international qui s’engage pour le dialogue interculturel et interconvictionnel en Europe. Les associations qui le composent sont issues des marges de l’Église catholique et des autres religions instituées, ainsi que de la nébuleuse des mouvements non confessionnels. Ce qui les rassemble, c’est la volonté de se rencontrer et d’échanger dans le respect et la reconnaissance mutuelle, loin des discours officiels, considérés comme trop limités et exclusifs, sur le dialogue interreligieux. C’est aussi la volonté de faire entendre d’autres voix que celles des autorités ecclésiastiques au sein des institutions européennes.
La Foire musulmane fait presque désormais déjà partie du panorama bruxellois. Elle s’impose comme un événement islamique majeur à l’échelle de la Belgique. Dans un climat serein et détendu, elle permet à des musulmans de se rassembler, d’échanger et de se rendre visibles sous des aspects qu’eux-mêmes choisissent et valorisent. Ses organisateurs promeuvent un islam de Belgique, un raffermissement des liens communautaires et l’ouverture à la société autour du rappel de valeurs qui leur sont chères. Ce rendez-vous annuel de musulmans de Belgique, ouvert à tous, reflète l’expression privilégiée d’une sensibilité islamique particulière, en transformation, qu’il importe de mieux comprendre.