Economie monastique rime souvent, dans l’imaginaire de la société occidentale moderne, avec bière ou face rubiconde sur une boîte de fromage. Le moine défricheur occupe aussi dans cette image d’Epinal une position d’arrière-plan indélogeable. Mais qu’en est-il au juste de l’économie des monastères actuels d’Europe ? Entre crise des vocations et crise économique, comment les moines vivent-ils réellement leur économie ?
Dès les premiers ermites du désert au début de la chrétienté, s’est posée la question de l’équilibre entre le travail et la prière. Les deux exhortations opposées de saint Paul « Priez sans cesse » (1 Th. 5, 17) et « Qui ne travaille pas ne mange pas » (Th. 3, 10) ont donné lieu à diverses interprétations, allant de la tentation angélique de refuser tout travail et d’attendre sa subsistance de Dieu à l’équilibre prôné par saint Benoît dans sa règle entre travail et prière qui a parfois débouché, comme souligné par Max Weber, sur une grande performance économique.
Qui dit « mormonisme » pense souvent « polygamie ». Pourtant, si le prophète fondateur du mormonisme, Joseph Smith (1805-1844), avait plus de quarante-huit « épouses » la polygamie n’est plus pratiquée par l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours depuis 1890/1904. Face aux législations américaines d’inspiration victorienne, le mormonisme s’est en réalité adapté pour survivre. Seuls les mormons « fondamentalistes » pratiquent encore la polygamie, mais en dehors d’une Eglise mormone qu’ils jugent « apostate », et qui milite activement pour un mariage strictement monogame et hétérosexuel. Au-delà de ce discours institutionnel conservateur, et alors que des théologies féministes se sont développées dans les trois monothéismes, un féminisme mormon est aussi apparu, malgré les rôles de genre très clairement définis et délimités par l’Institution.
Le 14 juin prochain auront lieu les onzièmes élections présidentielles, afin d’élire le nouveau président de la République islamique d’Iran. Ces élections se révèlent importantes sur le plan international, car le système politique iranien se présente comme un modèle pour les autres pays musulmans, où les « institutions républicaines » pourraient à l’avenir aller de pair avec la légitimité islamiste. Mais, en réalité, les élections de 2013 sont verrouillées et leur résultat ne paraît pouvoir prétendre refléter réellement la volonté du peuple iranien et ses aspirations.
L'Observatoire des religions et de la laïcité (ORELA) de l'Université libre de Bruxelles fait paraître son premier rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique, portant sur l'année 2012. Fort de près de 100 pages, ce rapport propose des commentaires et analyses relatifs à ce qui a fait l'actualité des religions et de la laïcité en Belgique l'an dernier. Il aborde le domaine des rapports entre religion et société comme celui des relations entre l'Etat et les cultes, et ce dans un contexte marqué de revendications identitaires et religieuses et de débats sur des questions éthiques notamment, entre sécularisation marquée de la société et retour institutionnel des religions.
Le rapport au format pdf est accesssible ici.
Plusieurs événements, dans l’actualité récente, laissent à penser que la franc-maçonnerie redeviendrait une cible privilégiée, tant du Vatican que de milieux ultra-conservateurs proches de l’Eglise catholique. Ainsi, pendant les manifestations organisées en France, durant ces derniers mois, pour s’opposer au mariage pour tous, nombre de slogans visaient en effet, et de manière violente, le rôle supposé des francs-maçons en politique ou la morale qu’ils voudraient imposer à l’ensemble du corps social. Dans la même veine, une manifestation antimaçonnique aux agissements menaçants et aux propos fort haineux avait été réunie, le 24 mai dernier, devant le siège parisien du Grand Orient de France (GODF), rue Cadet. Quelques heures plus tôt, un curé de paroisse à Megève, en Haute-Savoie, par ailleurs connu pour ses positions iconoclastes relatives notamment au mariage homosexuel, avait été démis de ses fonctions à la demande du Vatican en raison de son appartenance active à la franc-maçonnerie.
La crise économique et financière que nous connaissons a été l’occasion, en Grèce et en Italie notamment, d’ouvrir le débat sur les privilèges fiscaux dont bénéficient certaines Eglises, afin que celles-ci participent elles aussi aux efforts collectifs pour assurer la résorption des déficits publics. Ce débat a été le révélateur de deux enjeux fondamentaux : d’une part, l’important patrimoine constitué par certaines Eglises historiques, dans nombre de pays de l’Union européenne, là où les biens ecclésiastiques n’avaient pas été nationalisés sous les régimes communistes ; d’autre part, le fait que l’économie du religieux constitue depuis quelques années un élément de plus en plus pris en compte dans les études relatives au fait religieux, aux relations Eglises/Etat et à la laïcité.
L'Observatoire des religions et de la laïcité (ORELA) de l'Université libre de Bruxelles a la plaisir de vous annoncer la parution de son premier rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique. Ce rapport porte sur l'année 2012, et sera présenté le mardi 11 juin à 11h, au Centre interdisciplinaire d'étude des religions et de la laïcité de l'Université libre de Bruxelles, 17, avenue Fr. D. Roosevelt à 1050 Bruxelles (rez-de-chaussée). Ce rapport sera ensuite accessible en ligne sur notre site.
Réservation souhaitée au +32 2 6503849 ou par mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.