Le 10 septembre 2013, le ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne du Québec, Bernard Drainville, présente lors d’une conférence de presse les orientations d’un projet de charte des valeurs québécoises redéfinissant les contours de la laïcité dans la province. Depuis bientôt deux mois, ce projet suscite une vive controverse. En effet, les diverses modalités selon lesquelles les acteurs sociaux interprètent les principes aux fondements de la laïcité – qu’il s’agisse du gouvernement, des groupes associatifs ou syndicaux, des universitaires ou même des citoyens – ne sont pas sans effets sur la multiplicité des conceptions de la laïcité présentes dans les débats publics.
Le 31 octobre, les protestants du monde entier, et surtout ceux qui s’inscrivent dans la tradition luthérienne, fêtent l’anniversaire de la Réforme. Dans beaucoup de régions d’Allemagne notamment, cette Journée de la Réformation est même un jour férié. Le 31 octobre 1517, Martin Luther aurait en effet affiché sur la porte de l’église de Wittenberg ses fameuses 95 thèses, qui sont à l’origine de la deuxième grande scission au sein du christianisme – après celle entre l’Eglise latine et l’Eglise orthodoxe quelques siècles plus tôt.
La semaine dernière, un colloque réunissait plusieurs chercheurs à l’occasion des cinquante ans de la création de la revue québécoise Parti Pris. Il s’agissait d’examiner l’impact et la signification historiques d’une revue politique qui, de 1963 à 1968, défendit l’indépendance politique et culturelle du Québec, le socialisme et la laïcité, et ce à l’intérieur d’une province encore largement catholique. Parti Pris fut en effet l’une des chevilles ouvrières, et dès lors un symbole historique, de la Révolution tranquille. Est-ce à dire que ses animateurs avaient complètement tourné le dos à la culture catholique dans laquelle ils avaient grandi ? La question a fait irruption lors du colloque et provoqué un vif débat. Pour certains, supposer un substrat catholique dans le discours d’hommes qui ont reçu le label d’intellectuels conduit à discréditer ce statut. La controverse est évidemment galvanisée par la polémique actuelle sur la Charte des valeurs québécoises.
La première grande enquête menée par le Pew Research Center de Washington sur les juifs américains — A Portrait of Jewish Americans — montre trois enseignements majeurs : (1) une montée en puissance des incroyants, combinée à une polarisation marquée entre croyants et incroyants ; (2) une augmentation significative du nombre de mariages exogamiques et leur corollaire, l’éducation non juive d’enfants d’origine juive ; (3) un éloignement de plus en plus marqué à l’égard du judaïsme traditionnel, à l’exception des juifs orthodoxes. Elle se caractérise enfin par un déclin de l’affiliation à l’égard des institutions communautaires et un reflux de l’identité religieuse, certes, mais aussi par un fort sentiment d’appartenance au peuple juif — 69 % des sondés ressentent ainsi un attachement marqué ou très marqué à l’égard de l’Etat d’Israël.
C’était il y a cinq ans, le 27 février 2008 : la Cour de Cassation de Belgique rejetait le pourvoi introduit par l’Eglise de Scientologie. Celle-ci, objet de poursuites pour escroquerie et abus de confiance depuis plusieurs années avait en effet tenté, par cinq plaintes successives avec constitution de partie civile, introduites entre 2000 et 2008 — et toutes classées sans suite, par ailleurs —, de s’en prendre à des magistrats du ministère public, accusés d’avoir fait état publiquement de ces poursuites. Dans le même temps, en 2007, elle avait également saisi la chambre des mises en accusation de la Cour d’Appel de Bruxelles d’une demande tendant à ce que soient déclarées irrecevables les imputations la concernant, au motif, disait-elle, que ces déclarations du ministère public à la presse violaient le secret de l’instruction, méconnaissaient la présomption d’innocence et portaient atteinte au droit à un procès équitable.
Though religion is quite widespread in Cameroon with Christianity being the most represented, very little research has been carried out on the subject. There has been a remarkable proliferation in religious movements following the advent of Independence. In 1960, most Churches were of foreign origin, established by missionaries. Current statistics show that approximately 65% of the population identify themselves as Christians. Catholics and Protestants considered “traditional” or “classic” trends numerically outnumber all the others. Despite the upsurge of “new Churches”, over the years, the numerical superiority of the established Churches appears to be growing. However, many “new” Churches, belonging mostly to the Pentecostal movement manage to overtake the “senior” traditional Churches thanks to their entrepreneurial and innovative spirit. In doing this, they alert government authorities. Entrepreneurial and innovative spirit may not be the problem, but the methods and their social impact. The purpose of this review is to discuss one aspect of this multiplication despite the tangible tension with administrative authorities.
Since the fall of the Berlin Wall, the European Union and the Council of Europe have become increasingly prominent in the struggle with religious freedom in Europe and beyond. Three recent steps have confirmed the trend, exposing opportunities and liabilities inherent in the rise of European institutions as key actors in the interaction of law, politics, society and religion.
On 24 April 2013, in Strasbourg, the Parliamentary Assembly of the Council of Europe adopted Resolution N. 1928 (2013), ‘Safeguarding human rights in relation to religion and belief, and protecting religious communities from violence’. The Assembly warned against ‘the increasing occurrence of violent attacks against religious communities and individuals throughout the world on the basis of their religion or beliefs’ and noted that ‘there is not only physical, but also psychological violence against persons because of their religion or beliefs’. Representatives of national Parliaments to the Council of Europe therefore condemned ‘such violence in unequivocal terms’ (n. 1). Witnessing the growing conversation between European institutions, the Assembly also called on ‘the European Union, in its political dialogue with non-member countries, to enhance its monitoring of the situation of communities and individuals defined by religion or beliefs’ (n. 14).